périence' nous a fourni. Récemment, nous avons livré à
l’impression une étude sur les jetons du magistrat gantois,
De la lecture d’un document d’archives, résultait
pour nous.la conviction qu’en telle année avaient été frappées
des pièces. Nous opvrons Dugniolle, nous n ’y trouvons
rien à la date indiquée. Nous compulsons attenti-
vementl’ouvrageet nous finissons par constater que l’auteur
s’est trompé de plusieurs années, D’autres fois, le
même travail lent et laborieux nous a révélé que le jeton
— non daté — qui nous préoccupait, lui était inconnu.
Combien nos recherches auraient été plus fructueuses,
quelle économie de temps ne réaliserait-on pas dans des
cas semblables, si tout ce qui concerne une même administration,
gouvernementale, municipale ou autre, émanant,
en un mot, d’une même autorité, était méthodiquement
groupé? Ces études sont si ardues, on est si mal
récompensé d’efforts qui durent parfois des années sans
autre profit qu’un peu de lumière apportée à quelques
rares spécialistes, que c’est bien le moins que dans la confection
d’un catalogue nouveau on se préoccupe de venir
en aide aux chercheurs de l’avenir.
Telle est notre conviction. Est-elle partagée ? Nous
saisissons l’occasiôn du prochain congrès de numismatique,
qui a inscrit l ’étude du jeton à son programme,
pour poser la question.
Encore une fois, nous ne préjugeons rien. Le projet
soumis à ses confrères par M. Aisart de Bocarmé peut
être écarté comme irréalisable pour des raisons que nous
n ’avons pas à envisager ici pour le moment. En ce cas,
ne plairait-il pas à l’assemblée ou plutôt à la section
d ’aborder subsidiairement l’examen du problème sur
lequel ces modestes lignes appellent l’atlentiou : Lors
delà refonte de l ’ouvrage de Dugniolle, qu’il s’agisse du
concours de laT. G. ou d’une oeuvre entreprise en dehors
de toute idée de participation à un concours, ne
convient-il pas de subordonner l’ordre chronologique h
d’autres principes de classemenl 1
Mais, nous dira-t-on, vous en parlez comme si tous
les jetons entraient dans l’une des subdivisions de votre
plan. Nous le reconnaissons volontiers, il y a a compter
(sans jeu de mots) avec les nombreuses pièces sur la destination
primitive desquelles on n est pas fixé.
Ces pièces sont, en effet, fort nombreuses et c’est précisément
parce qu’elles le sont, que nous avons terminé
la notion insérée dans les Mélanges de la Revue belge de
numismatique en insinuant que l’heure de la révision n a
peut-être pas sonné. C’est la seule critiqueque nous nous
sommes permise alors. Il n’y a pas à dire, le nombre de
ces pièces indéterminées.diminuera a mesure que de patientes
recherches auront fait la lumière. et le catalogue,
ou tout au moins la partie réservée aux jetons indéterminés
sera forcément à refaire un jou r.
Cette nécessité de remettre tôt ou tard sur le métier
une fraction du travail peut être revendiquée par
M. Visart de Bocarmé comme un argument en faveur de
sa thèse. Il nous dira : «‘ A quoi bon entreprendre aujourd’hui
un travail qu’il faudra retoucher dans un avenir
plus ou moins éloigné? Faisons le répertoire. Nous
commencerons par les pièces déterminées; nous n’aborderons
les fiches consacrées aux pièces non déterminées
que plus tard, quand le dépouillement des archives nous
les aura fait connaître. Comme le travail que je propose,
est une oeuvre de longue haleine, nous pouvons compter
que, le temps et le zèle des chercheurs aidant, le nombre
des jetons indéterminés ira en se réduisant. »
Nous voici amené à parler d’une manière expresse de