x2 13 au moins (i). Quant à Guillaume III, les légendes
de son sceau étaient S. Guillelmi de JBaucio — Aurasice
principis. La plus ancienne empreinte remonte à i ig3
et le cornet y apparaît plusieurs fois (2). Raimbaud IV
était le cousin-germain de Guillaume III. Leur blason
était uniformément d’or au cor de chasse d’azur lie de
gueules.
Sur le sceau de Raymond II de Baux, vicomte de Marseille,
l ’étoile est gravée quatre fois du côté où ce personnage
est figuré; on observe la x-eproduction d’un cornet
dans la partie supërieui-e du champ (i2 i3 et 1220) (3).
Si le neveu de Guillaume III a fait dessiner sur son sigil-
lum un cornet, c’est que cet objet n’était pas emprunté
à l’écu de ce prince d’Orange, mais qu’il rappelait 1 ascendance
de Raymond II. De même, si le seul meuble
des armes de Raimbaud IV, cousin-germain de Guillaume
III, est un cornet, il s’ensuit que c’était là le
blason de l’ancienne maison d’Orange, dont tous les deux
étaient les représentants.
Les princes d’Orange, de la maison de Baux, mirent
toujours sur leurs sceaux, en évidence et en première
ligne, leur nom de Baucio, tout en faisant constater leur
titre de prince d’Orange. Au contraire, les membres de
Ja maison d’Orange-Montpellier portèrent uniquement
le nom d ’Orange, sous diverses formes. Notre sceau ne
peut donc pas appartenir à un membre de la famille
de Baux, malgré la présence d’une étoile à seize rais. La
déformation du nom n ’est pas un obstacle au rattachement
de Raymond d’Aurenga à une famille notable
(1) B la n c a r d , ibid., p l. 25, n° t.
(2 ) B l a n c a r d , ibid., p l . 2 6 , n # 4 .
( 3) B l a n c a r d , ibid., pl. 2 6 , n°» 2 et 3. Pour tous les sceaux des Baux, on
peut consulter aussi les planches de l’ouvrage de Barthélémy.
I l
d’Orange, car nous trouvons d’autres altérations: i °Arau-
sico, en 1040; 20 en 1212, Arausia et Arausiacensis
(acte passé à Orange) ; 3° Aurausica, en i 3 i 6 (1); etc.
Des erreurs grossières peuvent être relevées d’ailleurs
sur quelques sceaux : Chastellerie pour Chastelle-
nie, etc. (2).
Les sceaux à légende, rédigée en langue vulgaire du
Midi, sont rai’es. On peut citer cependant un sceau d’origine
provençale et le sceau d’un juif de Narbonne (3).
IV.
En tenant compte : i° des renseignements épars dans
le volume consacré par Barthélémy à la maison de Baux
dont personne ne s’est servi jusqu’à présent;. 20 des
notes dues aux auteurs de l’Histoii-e du Languedoc ou à
divers, on peut dresser le tableau suivant :
(1 ) F a n t o n i . îstoria délia citta d'Avrgnone, etc., pp. 81, 126-7 et 171 •
(2) Charvet. Description des collections de sceaux-matrices de M . E
Dongé, pp. 113, etc.
(3; Ibid., pp. 226 et XVIÎI.