un écu biparti avec l’aigle, le chevalier et la légende:
S h S X S R D S D§ e § BSN 8 POLOR 8. . Au revers,
on voit la figure en pied de saint Stanislas, évêque de
Cracovie, accosté des lettres CC — ÎT2 (Cracoviensis
moneta) et la légende : S § STTïRIS — LiTÎVS §
S P S 8
On ne sait pas où se trouve cette pièce. Sa description
se trouve dans Köhler Vollständiges Ducaten Cabinet,
1700, I, 253, n° 760. Son existence est attestée aussi par
le chroniqueur Cromer dans son oeuvre « Poloniae des-
criptio », 1589. La date de sa frappe, on peut la déterminer
plus exactement parce que la Monnaie de Cracovie
fut ouverte le 4 octobre i5o3,et que Je roi Alexandre mourut
le 19 août i 5o6 . Mais vraisemblablement ce florin
d’or fut frappé en i 5o4 ; en cette année fut conclu le
prêt de 200 florins hongrois de Caspar et Raphaël Lesz-
czynski pour les besoins monétaires, et la même année
les trésors d’Anne, princesse de Maso vie, sont venus à
la monnaie. La fonte des richesses d’or et d’argent de
cette princesse a donne 614 ducats et 854 mai-cs d’argent
: nous puisons ces informations dans la quittance
du roi Alexandre du i 3 novembre i 5o4 (O/ C’est très
probablement à cette circonstance que notre ducat doit
son origine.
•Plus difficile est d’expliquer la position légale de cette
pièce. Le roi dépendait dans la frappe de la monnaie de
la Diète, et nous n ’avons aucune résolution relative à la
monnaie d’or. Le gros large d ’Alexandre,: frappe comme
essai a sa constitution spéciale dans la législature de l’an
i 5 o 2 . mais du florin d’or on ne peut pas dire la même
( 1 ) R u t k o w s k i . L a situation financière sous Alexandre. Dans Revue
historique a Leopol 1909.
chose. C est de nouveau un essai, fait sur le désir spécial
du roi.
Nous ne connaissons ni son poids ni son titre d’or,
mais le dessin montre qu’on a dû se régler sur l’or hongrois,
en changeant seulement l’image du saint. La principale
trace d ’influence hongroise est Je placement des
lettres C-M, près de la figure, d’après la coutume hongroise.
La frappe de l’or cesse cette fois aussi de se borner à des
essais. Nous voyons, d ’après les statuts monétaires, combien
elle avait peu de chance d ’exister. Tous les statuts
ignorent la véritable valeur d’or par rapport à l’argent,
et, à cet égard, ils sont souvent opposés.
Ainsi, le statut de la Diète du couronnement de i5o2
ordonne à frapper les gros larges de telle manière
que 20 gros valent un ducat hongrois. Mais il attribue à
ces gros un si haut titre, qu’il est équivalent à presque
deux fois le prix actuel du florin. Si, jusqu’alors. 3o gros
de la monnaie vulgaire suffisaient pour l ’achat d’un
florin, cette somme contenait seulement 21 gr. 62 d’argent
pur. Cependant, les 20 gros nouveaux contenaient
4o gr.58 fin, c’est-à-dire que l’or est monté de six fois à
douze fois la valeur de l’argent. Naturellement, l ’essai
d’une semblable frappe passa très vite. Il était impossible
de régler le prix de l’or d’après les statuts.
La Diète de Radoni, i 5o5, a fixé de nouveau le prix
de 32. gros de monnaie vulgaire pour un florin rouge.
Malgré cela, le roi était obligé dans la même année
de consentir au prix de 36 gros. Le contrat de i 5o5 avec
Jean Jurzo et Jean Roner de Cracovie, pour la livraison
de 8.000 marcs d’argent pour la Monnaie, fait le prix
de i 5 demi marc oncial pour 5 florins, comptant chaque
florin a 36 gros de demi-gros polonais. On voit ici, que