sont les amis delà médaille qui déplorent l’indifférence
manifestée jusqu’ici aux succès remportés dans d’autres
pays par les disciples des grands maîtres contemporains,
Chaplain, Roty, Vernon, dont la France se glorifie, et de
tous leurs voeux ils souhaitent que le succès vienne consacrer
les efforts des médailleurs, désirant imposer leur
art à leur propre pays, un art de première importance,
cultivé avec passion à d’autres époques,1 et encore plein
d avenir.
Londres.
L. F o r r e r .
MÉD A IL L E EN B E L G IQ U E
D E PU I S 1 83o
RÉSUMÉ DE SON HISTOIRE
De tout temps, l’art de la médaille fut en faveur dans
les provinces belges.
M. le docteur Julien Simonis dans ses savantes recherches
sur Y Art du médailleur en Belgique nous en a, dans
un langage aussi coloré que captivant, exposé la genèse
et fait suivre pas à pas, pendant tout le XVIe siècle, le
développement et la brillante efflorescence.
Importé dans les états des richissimes ducs de Bourgogne,
dès la seconde moitié du XVe siècle, par des
artistes italiens, en tête desquels il faut placer en toute
justice le napolitain Jean de Candida, l’art de la gravure
en médailles fut d’abord exercé par des amateurs,
tels le célèbre peintre Quentin Metsys, d’Anvers; 1 élégant
poète malinois Jean Second, le juriste Antoine
Morillon, de Louvain, et 1e. Zélandais Jacques Zagar.
Ces artistes-amateurs, préoccupés uniquement de conserver,
par le métal, les effigies de leurs parents ou de leurs
amis, disons même de leurs maîtresses, sadonnerent
exclusivement au portrait. Ge n ’est que plus tard, après