alors la plus importante de Danemark, à Lund enScanie.
Elle porte sur la face l’empreinte bien connue du châtel
tournois, mais la barre transversale avec un anneau
à chaque bout manque au bas. Le châtel est cerné des
fleurs de lis entourées d’arcs. Sur le revers, la légende
double entourant la croix est remplacée par une couronne
formée de petits anneaux et qui à son tour est
entouré d un cercle de boules éparses (fig. i).
Fig. 1.
Sous le règne de Erik Menved, environ quarante ans
plus tard, l’empreinte du châtel fut adoptée pour deux
monnaies de revers différents (fig. a) faites à Slesvig
w m 3.
vers l ’an i 3o5. On remarque la barre transversale au
bas du châtel, mais la bordure qui l’entoure fait défaut.
Deux monnaies presque contemporaines, frappées à
Roskilde et à Ribe, portent la barre transversale; mais
ici le châtel a pris la forme d’une couronne- (fig. 3,
Enfin, le châtel tournois est grossièrement reprodui
sur une monnaie du temps de Christophe TI, faite à
Ribe vers l’an 1328 (fig. 5).
Fig. 4. Fig. 5.
Toutefois, ces imitations ne sont toutes que des copies
plus ou moins imparfaites de l’original si beau et si parfait
de style: mais elles nous apprennent néanmoins
avec toute la clarté désirable qu’à cette époque la monnaie
française a joué le rôle le plus important en
Danemark. Six siècles se sont écoulés depuis; mais
un grand nombre de ces belles pièces de monnaies françaises
sont encore conservées en Danemark, et nous en
découvrons encore parfois dans le sein de notre sol. Et
dans ces derniers temps, le type du gros tournois s’est
encore manifesté en Danemark, où les dernières monnaies
sont ornées de l’anneau à fleurs de lis.
Copenhague.
P. H a u b e r g .