S e c tio n d ’a r t de la m é d a ille .
Président : M. Lindberg; Vice-Président ; M. Forrer.
Siègent en outre au bureau : MM. Buis, de Witte, Tasset
e tE . de Breyne, secrétaire.
La séance est ouverte à 9 1/2 heures. Trente-huit
membres sont présents.
M. B osselt annonce que M. Hôrnlein, médailleur a
Dresde, a envqyé.à M. Tourneur un mémoire dans lequel
il exprime d’une façon très claire, tout ce qui a été dit
dans cette assemblée au sujet des procédés à employer
par les médailleurs. Tout procédé permet à l ’artiste de
talent de produire de belles oeuvres.
Depuis ces derniers temps, la médaille a perdu beaucoup
de qualités. D’après M. Bosselt, il n ’existe qu'un
moyen de retrouver la grandeur et la simplicité d’autrefois :
le retour à la gravure eu creux.
La section passe ensuite à l’examen de la question des
droits d’auteur en médailles. M. Tasset dit qu’en France,
depuis 1902, tous les arts sont protégés par la loi,.même
les arts industriels. C’est M. Soleau qui a préconisé
e etteloi. Les artistes français sont parfaitement garantis.
En Belgique, dans ce but, les artistes devraient s'entendre
sur une formule uniforme de contrat à passer avant
d’accepter une commande quelconque. 11 importe avant
tout d’empêcher des refrappes à l ’insu de l’une des parties.
La Société hollandaise-belge des Amis de la Médaille
d’Art vient d’obtenir que les matrices des médailles
puissent être déposées à la Monnaie et qu’on ne puisse-en
faire usage sans l’assentiment simultané de l’artiste et de
son client.
— xci Sil
La remise des coins après la frappe, dans un dépôt
public pourrait donc être une des conditions de ce contrat.
M. de Fov il l e rapporte qu’en France les droits d’auteur
ont été demandés, en 1899, par les artistes graveurs.
L ’on s’est montré peu généreux enverseux et ils méritent
davantage.
M. T asset reconnaît que si l’on a confiance dans certaines
maisons de frappe, il en est d’autres auxquelles on
ne peut pas se fier et qui pourraient fort bien émettre
des médailles à l ’insu de l’artiste.
MM. Tasset, Buis, Samuel s’occupent des garanties
auxquelles les artistes ont droit.
Selon M. de B remaecker, la Société hollandaise-belge
des Amis de la Médaille d’Art devrait s’occuper des intérêts
des artistes en ce qui concerne les droits d’auteur.
Tel n ’est pas l’avis de MM. Buis et de Witte. M. B uls
estime que les artistes doivent se réunir entre eux, former
un syndicat et s’adresser à des avocats. Il ne s’agit pas de
légiférer.
M. J ourdain engage les artistes à se protéger surtout
contre les maisons d’édition.
M. T asset ajoute qu’en France les artistes traitent ces
questions entre eux.
M. S amuel estime que dans ces conditions les artistes
devraient être doublés de commerçants pour sauvegarder
leurs intérêts.
Finalement, l’assemblée adopte la manière de voir de
MM. Buis et de Witte : c’est à l’artiste de sauvegarder
ses intérêts par des contrats, sur le modèle desquels les
intéressés devraient s’entendre.
Au sujet de la patine, souvent défectueuse, des médailles,
la section, après avoir entendu MM. Tasset, de
Witte, Dupriez, de Bremaecker, Devreese.Verhas et Buis,