s’élait emparé de sa couronne, devint à son tour maître
de ce pays. Enfin, Arnulf étant parvenu, en 8g5, à faire
accepter comme roi, par les Lorrains, son fils naturel,
Zwentibold, ce dernier, malgré une tentative de Charles
le Simple sur la Lorraine, en 898, conserva son royaume
jusqu’en 900. année où, détrôné par son jeune freie,
Louis l’Enfant, il périt dans un combat, non loin de
Süsteren (1).
À la période que je viens de rappeler en quelques mots
se rattache un certain nombre de monnaies : ce sont
d’abord des immobilisations assez fidèles (2) du type
créé piir Louis de Saxe, auxquelles succèdent bientôt des
espèces sur lesquelles, le même motif central étant conservé,
au droit,la légende circulaire CICA TIA DI REX
remplace HLVIDOVVICVSO qui n'avait plus de raison
d’être. Trois exemplaires de ces diverses pièces sont
reproduits dans Gariel, deuxième partie,planche LXIV,
sous les numéros 12, i 3 et i 4 ; ce dernier, sui lequel la
croix du revers est cantonnée, pour la première fois à
Namur, de quatre globules, permet de constater la
liaison qui existe entre le monnayage qui prend fin et
celui de Louis l'Enfant, dont il me reste à parler.
•(1) nid ., p. 554.
(2) Cependant, au droit, l’L du monogramme, qui ne représentait plus
l’initiale du nom du souverain régnant, se déforme peu a peu jusqua
prendre, inconsciemment sans doute, la forme d’un V; des points sont
ajoutés, parfois, dans les lettres qui cantonnent' la croix ; enfin, dans la
légende circulaire, les signes ggj qui concouraient auparavant a former par
leur réunion la p i r e D, se comportent séparément de telle sorte qui! se
trouve un 1 de trop dans HLVIDOVV1CVS. Au revers, quelques points
s e . rencontrent aussi parfois dans la légende.
y .
Lotus c’Enfant (900-911).
Louis l'Enfant, qui venait de succéder, en Allemagne,
à son père, fut appelé, en Lorraine, par les seigneurs
révoltés contre la tyrannie de Zwentibold, et y remplaça
ce dernier, comme je viens de le dire, en 900; il
régna sur ce pays pendant onze années environ.
C’est dans le denier reproduit dans Ganel. deuxième
partie, planche LXIV, numéro 11, qu’il faut reconnaître
le numéraire de Louis l’Enfant Le type de cette pièce,
qui présente, sur ses deux faces, une croix, mais cantonnée,
au revers, de quatre globules, se retrouve, à la
même époque, autour de Namur, à Huy et à Dînant (1).
Les monnaies de Louis l’Enfant me paraissent être les
dernières espèces fabriquées à Namur, au nom d un souverain
carolingien : je ne connais, en effet, aucune pièce
susceptible d’être attribuée, avec quelque vraisemblance,
à Charles le Simple, pendant le temps que ce prince
posséda la Lorraine.
En résumé, le monnayage carolingien de Namur comporte,
pour la période dont je me suis occupé, trois
types différents, qui se succèdent de la façon suivante
(2) :
i° Monogramme de Kcirolus, de 869 a 879;
(1 ) G a r i e l i* partie, pl. LXIV, i 5 et 1 6 . _
(2} Je ferai remarquer, en terminant, que les attributions que 1 ai p
posées sont pleinement confirmées par l’étude des trouvailles qu. renfermaient
des monnaies carolingiennes de Namur : après le trésor
Champagne, dont j’ai parlé au sujet du denier de Louis le Begue 'a trouvaille
de Glizy, qui comprenait un grand nombre de pièces d
le Chauve, contenait, entre autres, le denier de Namur que fa , résumé a
ce prince. Quant aux monnaies que j’ai classées à l’epoque d Arnulf et de