numismatique soit enseignée dans les universités. Le seul
résultat c’est qu’il a été autorisé à faire un cours libre à
Milan,
M. P ick estime que c’est la même chose que si une
chaire était créée, puisque la numismatique est enseignée
par M. Ricci dans une université italienne. En Allemagne,
il y a une chaire de numismatique, et deux privat-
docents font des cours libres. Ce qu’il faut surtout, c’est
montrer l’utilité de la numismatique et enseigner aux
étudiants à en tire r parti pour l ’histoire. L’important est
de faire de bons exercices de séminaire.
M. B abelon t r o u v e q u e , s a n s d o u te , il e s t b e a u d ’a v o ir
d e s c o u r s l ib r e s d a n s d e s u n iv e r s it é s , m a is q u ’il f a u d r a i t
a n m o in s u n e c h a ir e o ffic ie lle d a n s c h a q u e p a y s .
M. le Dr H a eb er l in , qui a beaucoup travaillé dans les
collections numismatiques de l ’Italie, corrobore les dires
de M. Ricci, et insiste sur la nécessité d’un enseignement
pour former des conservateurs de Musée. Il demande
qu’un voeu soit formulé dans ce sens et transmis à tous
les gouvernements qui ont envoyé des délégués officiels
au Congrès.
M. l ’a b b é C orbier re d em a n d e q u e l ’o n a d jo ig n e l ’e n s e ig
n em e n t d e l a s ig illo g r a p h ie à c e lu i d e l a n um ism a tiq u e .
M. le commandant Babut donne lecture de son travail
sur le jeton des postulances de l’Ordre du Temple, qu’il
a eu la bonne fortune de retrouver. (Applaudissements.)
M. V. T ourneur, avec l ’autorisation de M. le comte de
L imburg-S t ir u m , présent à la séance, résume sommairement
les recherches de celui-ci sur les monuments représentés
sur des sceaux, et fait circuler des moulages et des
photographies qui établissent de façon indiscutable le
rapport qui existe entre eux. (Applaudissements.)
M. Tourneur annonce qu’outre les mémoires qui viennent
d’être examinés, il en a reçu quatre autres : un de
M. A. de M a rko f f, sur les Exagia byzantins du Musée de
l'Ermitage; un de M. J . M aurice relatif à la rénovation de
l’art du graveur à l’époque constantinienne; un de M. P.
. H auberg, consacré aux Trouvailles de monnaies françaises
en Scandinavie, et un dernier dans lequel M. M. D emmenie
retrace l ’historique de la frappe des plaques carrées en
Russie, de 1725 à 1727. Comme par suite de l ’abondance
des matières soumises au Congrès le temps manque pour
donnër lecture de ces travaux, qui présentent tous un
intérêt véritable, il propose de les imprimer dans les publications
du Congrès. (Approbation.)
La parole est ensuite donnée à M. A. V isart de Bo-
carmé pour exposer son projet de confection d’un répertoire
sur fiches des jetons des Pays-Bas. Vu l ’heure
avancée, comme ce projet est imprimé, M. Visart prie
M. G illeman de faire les observations qu’il croit opportunes.
Celui-ci trouve qu’il sera bien difficile de décrire
d’une manière succincte les nombreuses variétés qui
existent pour beaucoup de jetons ; il voudrait voir adopter
un format plus grand que celui préconisé par M. Visart.
M. V isart répond que ces objections n ’ont pas tra it
à la question de principe, et demande à l ’assemblée si
elle estime qu’il y a lieu de dresser le répertoire qu il préconise.
M. T ourneur fait remarquer que cette question n ’est
pas internationale :.elle ne concerne que la Belgique et
les Pays-Bas. Le Congrès ne pourrait donc se prononcer
avec compétence, et il propose à M. Visart de s’adresser
aux sociétés numismatiques belge et hollandaise.
M. V isart s’étant rallié à cette manière de voir, la
séance est levée à midi vingt.