Enfin les bénéfices à retirer du monnayage continueraient
à se partager par moitié entre le comte et la
duchesse, ce qui eut lieu jusqu a la mort de cette
dernière.
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La réunion des provinces belges sous la domination
de la maison de Bourgogne, au temps de Philippe le
Bon, mit naturellement fin à toutes ces conventions entre
seigneurs des Pays-Bas, dont nous n avons intentionnellement
rappelé que celles d ’existence incontestée.
Pour établir un trait d’union entre les divers systèmes
monétaires en usage dans ses États, Philippe le Bon
créa une monnaie d’argent, qui devait etre frappée a la
fois en Flandre, en Brabant, en Hollande et en Hainaut,
d’où son nom populaire de « Vierlanders», quatre pays.
Avec la maison de Bourgogne apparaissent les conventions
monétaires internationales, qu il serait utile d e tu -
dier à leur tour dans leur ensemble.
Bruxelles.
A lphonse de W it t e .
LES
TYPES MONÉTAIRES ANGLAIS
NUMÉRAIRE DES PAYS-BAS
De tout temps, les nations ou les princes peu puissants
se sont appliqués à copier sur leurs monnaies les types
employés par des peuples ou des souverains importants.
Deux motifs principaux ont poussé à cette imitation.
Le premier, le plus fréquent des deux, est dû à des
raisons de lucre. C’est le grand désir qu’ont éprouvé
peuples et dynastes généralement de second ordre, de
faire circuler, grâce à une, similitude trompeuse, leurs
monnaies plus ou moins bonnes concurremment avec
les espèces très en faveur de souverains plus puissants.
Cette confusion donnait ainsi aux émetteurs de semblables
pièces des bénéfices très appréciables : la valeur
intrinsèque des monnaiès imitées était généralement
très inférieure à celle des pièces modèles.
Le second motif peut s’attribuer au manque d’imagination
des graveurs dé coins de peuples ou de souve^
rai us encore plus ou moins barbares, lorsque les uns et
les autres, obligés par les exigences toujours croissantes
des échanges commerciaux à devoir se créer, eux aussi,