il a maintes fois exposé des plaquettes à la « Royal Aca-
demy ». Ses portraits de Sir Humphrey Davy, Sir
George-Gabriel Stokes, Major général Sir Edward Hut-
ton, pour n’en citer que quelques-uns, sont très réussis.
Sir Edw. Onslow Ford a très peu produit dans l’art
de la médaille, de même que Sir George Frampton,
dont quelques oeuvres sont pleines de charme. L une
des mieux connues est sa médaille, commandée par la
corporation de la cité de Londres, en souvenir des « City
Impérial Volunteers » et deleur participation à la guerre
anglo-boer.
M, Fmil Fuchs est un Autrichien d ’origine, quoique
résidant en Angleterre depuis nombre d’années. Artiste
Consciencieux, de goût et d’une technique délicate et
sûre, il a produit beaucoup de portraits de célébrités
contemporaines, finement exécutés, mais auxquels je
reproche peut-être un manque de vigueur et d originalité.
On sait que Fuchs est le créateur du type des
timbres-poste anglais actuels et que son buste de
S. M, Edouard VII,retouché par de Saulles,a été adopté
pour les monnaies en cours.
La manière de Mrs.Vereker-Hamilton contraste étrangement
avec celle d e l’artiste que je viens de mentionner.
Élève du professor Legros, elle oppose au classicisme
raffiné d’un Roly le modelé brutal, heurté, puissant
d’Alexandre Charpentier, Ses bustes de Lord Roberts,
Viscount Gort, Sir Donald Stewart, le Maharajah de
Kapurthala, Isabelle II d’Espagne, sont des études
vigoureuses, où l’effort violent s exprime avec une puissance
qui élève ce morceau de vie presque jusqu’au symbolisme.
Miss Hallé a également étudié aux écoles d’art de
Kensinglon sous Legros. Elle a signé plusieurs médail-
Ions, dont la technique rappelle celle du maître. Parmi
ceux-ci, je citerai ; Cardinal Manning, Cardinal New-
man, Sir Charles Hallé, Sir H.-M. Stanley, G -F . Watts,
et d’autres.
M. Percival M- F. Hedley, quoique d’origine anglaise
et petit-fils du peintre Joseph-H. Hedley, a fait ses
études à Vienne. Il habite Londres depuis quelques
années. Doué d’une grande puissance d’observation et
d ’une faculté extraordinaire de retenir les caractéristiques
de la physionomie, il a créé un genre spécial de
portraiture en médailles, qui, maigre le haut patronage
du Roi, n ’a pas trouvé jusqu’ici beaucoup de faveur auprès
du public. Sa manière se ressent de l’école autrichienne,
et on est force de reconnaître que certaines, de
ses plaquettes sont plutôt des esquisses que des oeuvres
terminées. Cependant, les portraits de Lily Elsie « The
merry widow », INlaud Allan, la danseuse classique,
Elgar. Nikisch, Clara Butt, méritent l’admiration des
critiques les plus sévères, car ils sont pris sur le vif et
empreints de beaucoup de vérité d attitude et de geste, en
même temps que très habilement modelés.
Les médailles de récompense des « jeux olympiques »
célébrés à Londres en 1908 ont révélé en leur auteur un
médailleur de génie, M. Edgar Bertram Mackennal. Né
en Australie, en i 863, il a remporté de nombreux succès
comme sculpteur. Un séjour a Paris, durant lequel il
eut le loisir d’étudier l’extraordinaire virilité du talent
de Rodin, stimula en lui le désir de 1 indépendance en
matière artistique; et, dès lors, tous ses efforts furent
dirigés vers le développement de son caractère artistique
individuel. Son audace, tempérée par un instinct inné
de la décoration, lui fit découvrir des moyens nouyeaux;
et c’est ainsi qu’il est arrivé à çe talent multiple dont la