III.
Louis d e S a x e (879-882).
* HLVK)OVVICcnO, entre deux grènetis. L REX
agencé dans les bras d'une croix, un globule devant l’E.
Reo. * III VIGO N7VMVCO. entre deux grènetis.
Croix cantonnée de deux globules dans deux cantons
opposés.
Poids i 1 gr. 58. — Cabinet de France.
Si maintenant on compare, avec la pièce décrite dans
le paragraphe précédent, le denier classé à Louis l E n fant,
dans le Catalogue des monnaies carolingiennes de
la Bibliothèque nationale, sous le nu méro 102, on est frappé
de l’analogie qui existe entre ces deux monnaies : le
denier du Cabinet de France présente, dans son ensemble,
le même aspect que celui de Louis le Bègue, il offre en
particulier, au droit, une legende visiblement issue de
celle qui figure à la même place sur cette pièce ; il paraît
difficile d’admettre que son émission n’ait pas suivi de
peu celle de cette dernière.
Étant donné que la pièce .précédente a été incontestablement
fabriquée sous Louis le Bègue, il y a tout lieu
de penser que celle ci peut appartenir à Louis de Saxe.
Après la mort de Louis le Bègue, en 879, Louis de
Saxe, appelé en France par le parti dissident dirigé par
l’abbé de Saint-Dénis, Gozlin, qui lui offrait lacouronne,
profita des circonstances pour se faire rétrocéder la poi-
tion de la Lorraine que le traité de Meersen avait attrib
u é e /e n 870, à Charles le Chauve : le traité de Ribé-
mont, signé en 880, qui confirmait des arrangements
pris l’année précédente, le mit en possession, avec ces
territoires, de la région où Namur se trouvait jsitué (1).
Il n’avait pas les mêmes raisons que Louis le Bègue
pour conserver, sur les espèces qu’on y fabriquait, le
monogramme de Karolus, mais son intérêt lui commandait,
au contraire, d’affirmer sa personnalité en prenant
possession de ses nouveaux domaines : il dut le faiie
remplacer par une figuration qui lui fut propre.
C’est donc à Louis de Saxe, je crois, que, en raison de
son aspect, de sa légende et de son type, il convient de
restituer le denier décrit dans le Catalogue des monnaies
carolingiennes de la Bibliothèque nationale, sous le numéro
102.
Ces quelques jalons posés, le classement du monnayage
carolingien de Namur s’achève de lui-meme.
IV.
C h a r l e s l e G r o s , A r n u l f e t Z w e n t i b o l d (882-900).
A la mort de Louis de Saxe, survenue le 20 janvier
882, la Lorraine passa à son frère, l’empereur
Charles le Gros. P u i s , lorsque celui-ci, ayant été 'abandonné
par tous ses fidèles qu’il avait convoqués a T ri-
bur pour le 11 novembre 887, mourut a Neidingen, le
i 3 janvier suivant, son neveu, Arnulf de Carinthie, qui
(1 ) C f . R P a r i s o t , Le royaume de Loirain e sous les Carolingiens,
pp. 4 3 4 e ts eq .