A la date.de i i o 3, Tiburge I était unie à Giraud
Adhémar. Elle devait etre fort jeune. Si cette circonstance
n est pas vérifiée quelque jour, on serait en droit de
supposer l’existence d’une autre Tiburge. En testant,
Guillaume de Montpellier, considérant que son fils
Raimbaud a besoin de soins, le confie à son neveu Guillaume,
qui devra en faire un miles (i). Il était donc âgé
de moins de 21 ans et peut-être de moins de 18 ans, car,
dans certains cas, le récipiendaire était armé cbevalier
après avoir atteint celte majorité et avant d’être âgé de
21 ans. Dans tous les cas, il était né après i t 35. Si, en
1 io 3, Tiburge était seulement âgée de 20 ans, elle serait
devenue mère une fois de plus, à l’âge de 52 ans passés;
ce fait n’est guère admissible.
V.
Le testament de la comtesse Adélaïde mentionne son
mari Bertrand-Raimbaud et contient un legs universel
en faveur de Tiburge, fille de Raimbaud et de son époux
Giraud Adhémar ([ io 3). Le recueil, auquel ce texte est
emprunté, renferme un document de 1126 où figure
Tiburge, fille de Raimbaud et où sont rappelées la comi-
tissa, mère de Raimbaud, le testament de cette dernière
comtesse, mère de Raimbaud, et une donation consentie
par la comtesse Adélaïde, avec l’agrément de son fils
Raimbaud (2) La comtesse Adélaïde, mariée à Bertrand-
Raimbaud, aurait été la mère de Raimbaud, père à son
tour de Tiburge, mariée à Giraud Adhémar, qualifié
prince d’Orange.
D autre part, le P. Boyer donne à la comtesse, femme
(1) Ibid.y col. 1176 7.
(2) Mémoires de VAcadémie de Vaucluse, 1896, pp. 386*7 et 392-4