siècle passé. A partir de cette époque jusqu’à nos jours,
le mot droit se trouve dans les écrits de la plupart des
numismates; on peut même dire qu’il aurait déjà passé
dans la langue courante, si le mot avers en était officiellement
retranché et si l’on pouvait convenir d’une définition
satisfaisante de ce mot droit. Nous le trouvons en
elïet dans les /Additions et corrections du Dictionnaire de
Littré, de 1873, comme aussi dans le Supplément de
1897 de cet ouvrage. Nous le trouvons dans l’excellent
dictionnaire de MM. Hatzfeld et Darmesteter, et dans ces
deux ouvrages avec la définition : « Droit par opposition
» à revers : Le côté droit d ’une médaille, celui qui porte
» la figure, substantivement, le droit d’une médaille. »
Cette définition n’est sans doute pas assez générale,
mais le problème consiste précisément à en trouver une
qui soit applicable à toutes les formes que le droit peut
revêtir relativement au revers.
La qualité de côté droit n ’est acquise à ce côfjé que
par la comparaison qui en est faite avec le côté opposé,
et le seul avantage qui en résulte pour lui, c’est la priorité
dans les descriptions. Nous dirons donc que « le
» droit d’une pièce de monnaie ou d’une médaille, c’est
» le côté par où doit commencer la lecture des légendes
» ou la description de la pièce et que le revers est le côté
» opposé au droit. »
La Commission nommée par le bureau organisateur du
congrès pour établir une codification des méthodes descriptives
en numismatique propose au congrès de prendre
la résolution suivante :
Le congrès de numismatique réuni à Bruxelles, en
juin 1910, considérant que e mot avers n’a pas d’éty-
mologie historique et que les étymologies de convention
qui lui ont été appliquées le rattachent tantôt à adversus,
tantôt à aversus, risquant ainsi de créer de la confusion
pour le sens de ce mot; considérant en outre qu'avers
présente une grande attraction pour les personnes non
initiées, en raison du couple de contraires qu’il forme
avec revers, le congrès émet le voeu que le mot avers
soit définitivement aboli et remplacé par le mot droit,
pris substantivement, pour désigner le côté d’une monnaie
ou d’une médaille par où doit commencer la lecture
des légendes, ou la description de la pièce, le mot
revers étant appliqué au côté opposé.
D e u x ièm e q u e s t io n .
Comment faut-il indiquer le sens que suivent
les légendes et le point d’où elles partent?
Rien n’est moins précis que la méthode employée
jusqu’ici pour l’énoncé des légendes numismatiques. A
moins d’une circonlocution, on ne saurait désigner une
légende dont le haut des lettres regarde le centre de la
pièce et qui chemine en sens in verse du sens ordinaire.
Ce sens ordinaire lui-même ne saurait être précisé, sauf
à faire intervenir aussi la position des lettres.
La légende part-elle du haut de la pièce, ou d’un point
quelconque de la circonférence, on ne sait comment faire
pour indiquer ce point, et, s’il s’agit de désigner l’endroit
du champ où commence une légende, l’embarras
est plus grand encore.
Depuis trois ans déjà, une méthode a été proposée
pour l’énoncé des légendes qui semble avoir pour elle
la simplicité et la précision (1).
(1) Revue numismatique, 4e série, t. XI. Paris, 1907, p. XCVI. — Revue
suisse de numismatique, t. XIV. Genève, 1908, p. 212. — Frankfurter
M ün^ e itu ng , 8. Jahrgang. Francfort, 1908, p. 843.