En dernier lieu nous pouvons constater les rapports
existant entre la médaille van Loon, IV, p. 126, 3
(p. 185, 3) et une planche de Muller, 2go5. Tous deux
commémorent la mort de Maria, reine d’Angleterre,
épouse de Guillaume III. La médaille (PI. XIV, 1) nous
fait voir la reine étendue sur son lit de mort, au pied du
lit se tient le roi fondant en larmes et hrisé par la douleur,
devant le roi sont agenouillés trois courtisans qui
ont les mains jointes dans l’attitude de la prière, derrière
le roi se tiennent debout deux courtisans pleurant aussi.
Cette médaille est la copie fidèle de l’estampe Muller,
2go5.
.*■ . * *
Nous espérons avoir pu prouver que le rapport des
médailles et des estampes a été fort'grand, que les mé-
dailleurs se sont inspirés ou ont copié plus ou moins
librement les estampes, mais que, à cause de la petitesse
des médailles, ils ont dû omettre beaucoup de détails.
Un type bataille navale s’est formé en i 63g, tandis
que lesauteurs de médailles satyriques ont imité aussi les
estampes..
La Haye.
H.-J. de D om p ie r r e d e C h a u f e p ié .
RUTILIO GACI
ET
L ’IMPORTANCE DE LA MÉD A IL L E
COMME DOCUMENT HISTORIQUE
Je vais raconter une petite histoire qui, tout en relatant
la découverte d ’un médailleur de premier ordre,
prouve d’une façon concluante que la médaille seule
offre des garanties suffisantes pour perpétuer le souvenir
des événements et des hommes qui ont contribué à les
produire.
En effet, parmi les personnes qui s’occupent de l’histoire
de l’art, qui ne connaît en Europe les livres de
Carducbo, de Pacheco, de Ponz, de Cean Bermudez?
D’autre part, depuis la renaissance de l’enthousiasme
pour la médaille il y a à peine un quart de siècle, qui,
parmi les amateurs, n ’a pas admiré les délicieuses pièces
avec les portraits de Philippe III, de sa femme Marguerite,
de Philippe IV, aux fraises magnifiques, et regretté
de ne pas savoir qui en est l’auteur caché sous le monogramme
Bd3 ou simplement RVT?
Or, il a fallu que le hasard me procurât une médaille
avec le portrait et le nom complet de RVTILIVS
GACIVS, pour que l’on se souvînt qu’en dépit de la
littérature de son temps, et même postérieure, et malgré