D é v e l o p p e m e n t d e l ’im a g e p r im i t iv e .
Puisque nous avons comparé les pièces usées à des plaques
photographiques impressionnées, nous continuerons
la comparaison en employant le mot « révélateur » pour
les corps capables de faire apparaître les images latentes.
Comme il serait fastidieux de décrire par le menu la
marche suivie pour chacun des différents métaux expérimentés,
nous nous contenterons de donner dans ses
détails la méthode employée pour l ’argent.
Argent au titre de 835 millièmes. Plusieurs révélateurs
nous ont donné de bons résultats, mais celui
auquel nous accordons la préférence jusqu’ici, c’est
l’acide nitrique d’une densité de 1,25. Le disque poli
est saisi à l’aide d’une pince en bois et plongé pendant
quelques secondes dans le bain acide en agitant rapidement.
On lave alors dans une cuvette contenant de l’eau
de pluie ou de l’eau distillée. Si l’on juge le développement
insuffisant, on recommence une ou plusieurs fois
jusqu’à résultat désiré. On lave une dernière fois à l ’eau,
puis à l ’alcool à 92 degrés et on laisse sécher. Il faut
avoir soin de ne pas toucher la surface ainsi traitée avec
les doigts, dont le contact produirait des taches. Il est à
remarquer que l ’image obtenue est beaucoup plus visible
quand le disque traité est encore mouillé que lorsqu’il
est sec.
Nous avons fait photographier des disques « développés
» à différentes profondeurs de leur masse (fig 8).
En J . Disque à fleur de Coins légèrement sablé pour
obtenir une surface mate.
En B . Disque dont le quart de l’épaisseur du champ a
été enlevée Après passage au bain révélateur on aperçoit
nettement les trois rayons correspondant au disque A, et
entre ceux-ci, mais très pâles, ceux correspondant au
disque E.
En C. Un disque usé jusqu’à mi-épaisseur, montrant
une étoile à six branches participant en même temps et
également du disque A et du disque E.
En D. Un disque usé jusqu’aux trois quarts de
l’épaisseur. Ici le développement montre que l’image du
disque A tend à disparaître, tandis que celle du disque E
se renforce.
En E. La photographie d’un disque vu par sa face inférieure.
Si l’on use simplement les reliefs d’un disque de
manière à enlever le moins possible du champ et qu’on
développe, on aperçoit encore l ’image correspondant à
l’autre face. Par conséquent, la frappe a déterminé dans
le métal et à travers toute la masse du flan, des zones de
moindre densité correspondant aux reliefs de chacune
des faces et allant en s’atténuant jusqu’à la face opposée.
Il y a donc eu ici pénétration complète de l’image à travers
le flan.Il est évident que si le flan avait été suffisam-
mentépais (ceux employés avaient i “m,5), l’image n’aurait
pas atteint la face opposée, mais se serait perdue peu à
peu dans la masse mélallique (1).
Une remarque à faire, c’est que, lorsque le flan battu
(1) Pour voir l’image avec son maximum de netteté, il est utile de la regarder
p a r lumière oblique. En effet, l’attaque à l'acide a produit des différences
de niveau entre le champ, d’une part, et les zones de moindre densité, d’autre
pa rt; celles ci ayant subi une attaque plus vive, sont eii creux, t