Tiburge, soeur des deux précédentes Tiburge ou Tiburaette
dut se remarier en secondes noces avec Raimbaud ©G
uiran (i), dont elle n ’aurait pas eu de postérité. Guillaume
de Montpellier ou Guillaume I d’Orange était le
propre grand-père de Raimbaud IV. Guillaume II, père
de ce dernier, aurait donc été le fils de Guillaume ï
d’Orange. Tiburge I cite dans son testament son fils
Guillaume II, qui ne figure pas dans les dernières
volontés de son mari. On pourrait supposer que Guillaume
I, dont le fils Raimbaud III était jeune le 8 mars
i i 56. eut un autre fils, né après cette date et nommé
Guillaume, celui-là même qui fut marié à Chauza. Ces
hy'pothèses permettraient d ’obtenir la concordance de
tous les textes, en utilisant littéralement leurs données.
Mais il faudrait démontrer auparavant que Tiburge I ne
se remaria pas avec Guillaume de Montpellier et qu elle
laissa une fille nommée Tiburge unie à ce dernier. On
connaît d’ailleurs d’autres testaments du XIIIe siècle
dans lesquels le testateur ou la testatrice ne mentionnent
pas tous leurs enfants, quoique ces actes aient l’apparence
d’un testament-partage.
VII.
On attribue à Raimbaud Ier trois femmes. i° Accelena,
mentionnée le 21 mars 1046:, 20 Belieldis; 3° Adelaide(2).
Je ne sais trop si cet ordre est parfaitement justifie.
Raimbaud et sa femme Belieldis firent vers io4o une
donation de biens, sis dans le comté de Vence, au mo(
1) Malgré l’existence des familles Guiran, révélée par le Cart.de Marseille
ou par Pithon-Curt, Raimbaud Guiran pourrait être identifié avec le fils de
Chauza portant ce nom.
(2) De R i p e r t , op. cit., p. x l v i i .
nastère de Saint-Vietor. Ses frères Pierre, évêque de
Sisteron, et Rostaing, la confirmèrent. La charte précédente
cite encore Raimbaud et son frère Laugier(r).D autres
donnent plusieurs frères à Pierre et à Raimbaud, tels
que Mivon, vicomte de Sisteron, etc. (2). Vers io45,
Raimbaud et sa femme Adalais, avec ses fils, consentirent
une nouvelle donation, en faveur de ce même monastère,
de biens sis dans les comtés de Nice et de
Vence (3 '. Raimbaud est qualifié ailleurs fils de Laugier
(io45), lequel paraît également avec son nom complet
Laugier de Nice, comme son fils Raimbaud (io 44) (4)-
Les fils de Raimbaud ne sont pas indiqués malheureusement
dans la charte 792. Elle n ’est pas datée et elle
a dû être rédigée un peu après le 21 mars 1046. En
1057. figurent dans un texte important Rostaing Raimbaud,
sa femme Accelena et ses fils Franco (5). Rostaing
Raimbaud est un personnage distinct de Raimbaud, fils
de Laugier. Dans tous les cas, les documents, antérieurs
à celui de 1087, concernent uniquement Raimbaud, fils
de Laugier de Vence et d’Odila de Nice.
A son tour, M. de Manteyer donne quatre femmes à
Raimbaud Ier : Belieldis, Gisle, Alix et Accelena (6).
La femme de Bertrand Raimbaud est qualifiée comtesse.
Elle possédait des biens à Orange au quartier dit
in Besontiano, jure hereditario. Son testament constate
qu’elle avait des droits importants ayant une même origine
: « tarn in cornmitatibus quant in civitatibus et castris
» et villis (7) ».
(1) Cart. de St-Victor, nPS 798-9.
(2) Ibid., n° 793.
(3) Ibid., n° 792.
(4) Ibid., nos 657 et 791.
(5) Ibid., n° 567.
(6j La Provence du premier au douzième siècle, p . 3 io -i.
(7) Mémoires de VAcadémie de P’audeuse, 1896, p . 386-7.