i . ALBERTVS. Buste de face d: 'unpersonnage nu-tête,
les épaules couvertes d’un manteau. Ses sourcils sont
épais et élevés, ses yeux simplement indiqués par une
fôrte prunelle; il porte une longue moustache et une
barbiche; sa chevelure, partagéë par une raie au milieu
du front, tombe en boucles sur ses oreilles.
Rev. DEO © o O NAN O. Édifice semblable à une
tour surmontée d’un dôme et précédée d’une sorte de
pont avec porte (i).
T ro is exemplaires. Arg. 0 .88; 0.86 et 0.69 gr. Cabinet de l'É ta t.
2.
2. ALBERTVS. Buste de profil à gauche d’un personnage
diadémé, vêtu d’un manteau et tenant un drapeau
devant_lui.
Rev. NK —. M. Château-fort avec enceinte murale (2).
Arg, 0.86. gr. Cabinet de l’État.
3.
3 . O SL(BER)TVS O Buste à droite, la tête entourée
(1) Nous sommes d’av isq u ’il faut voir dans cet édifice une tour sur un pont,
le p o n t de Dînant, dont notre denier rappelle la construction. La to u r sur le
pont est mentionnée dans des chartes échevinales dès 1217. Elle servait
d’hôtel de ville et de beffroi ( P ir e n n e , op. cit., p. 67).
(2) Le château de Namur.
d’un grènetis en forme de nimbe, les cheveux hérissés.
Rev„ .. >Z< MV CV M P Croix dans un grènetis,
'cantonnée de quatre points.
Arg. 0,79 gr. Cabinet de l’État.
Enfin la dernière trouvaille, faite à Silencieux, commune
du canton de Walcourt (arr. de Philippeville)
en tgo4, renfermait une vingtaine d’exemplaires d ’assez
mauvaise frappe du denier que reproduit notre premier
cliché ^v. ci-dessus), quelques exemplaires du second et
trois deniers de Henri de Verdun,
De la contemporanéité des monnaies composant' ces
trouvailles, de leurs affinités de style, de frappe et de
poids avec les nos i4 à 19 de Chalon et de l’absence dans
les différents dépôts, que nous venons d’énumérer, des
nos 1 à 13, il ressort clairement, croyons-nous, que les
six dernières pièces figurées sur la planche I de l ’ouvrage
de cet auteur appartiennent seules à Albert III, qui.
d ’après les derniers travaux historiques (1) aurait régné
non de 1037 a iiofi, mais de 1 0 6 4 à 1102,
Les ateliers et les textes. — Il est parfaitement établi
aujourd’hui que les ateliers de Namur et de Dinant,
qui avaient monnayé sous les mérovingiens et les carolingiens,
fonctionnèrent également sous les empereurs
saxons (2).
i l (1) Voy. V a n d e r K i n d e r e , De la formation territoriale des principautés
belges au moyen âge, p. 202.
(2) Voy. D a n n e n b e r g , op. cit., pp. 107 et 110.
P our C h a l o n , op, cit., p. 6, et R . S e r r u r e {Diction, géogr. de l’hist.
monét. belge), l’attribution par P io t et Dannenberg de deniers d’Otton et de
Henri II, à N am ur, serait douteuse. S’il fallait la révoquer en doute, ce qué"
nous ne pensons pas, du reste, et ce que ne font p lus Engel et Serrure dans
leur Traité, notre thèse n’aurait m ême plus besoin d’être défendue.
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