sud, et non pas au nord des monts Carpathes, aux confins
septentrionaux de la Dacie, il est aisé de supposer que
ces monnaies leur appartenaient.
Dans la contrée du Deserta Boiorum on a fait
quelques trouvailles remarquables. J ’omets ici la célèbre
trouvaille de Jahrendorf, connue d’ailleurs. La trouvaille
de Nàdasd (c. Sopron) contenait 43 monnaies en
or de 7 43 grammes en moyenne. (Voir Bulletin international
de numismatique| I, pp. 3 à 5 , et B lanchet :
Traité, fig 507 à 5og.) On connaît des pièces du même
coin (!) trouvées à Irsching (Bavière) et à Podmokl
(Bohême). Ces dernières trouvailles, puis leurs types et
leur poids moyen rendent donc probable que.ces monnaies
furent faites encore à Boiohaemum, et importées de
là. C’est aussi un argument contre ceux qui croient que
c’étaient les Boïens émigrés de l’Italie qui s’établirent
ensuite en Pannonie.
Un trésor de 8g monnaies (n° ggoi de 1 atlas et un
seul exemplaire entremêlé du n° 9782 de l’atlas) encore
de très bon style, principalement à l’avers, pesant
12 1/2 grammes, fut trouvé, en ig ro , à Ràkos (comté
Sopron) ; la même espèce est connue par une autre trouvaille
faite à Papa (c. Veszprèm). — Un autre trésor de
5i pièces d ’argent (n» 9862 de l’atlas), d’environ
10 grammes de poids moyen, fut trouve a Velem
(c. Vas). Des trouvailles sporadiques analogues sont connues
pour Velem et Glad (c. Vas). Cinq exemplaires du
n° 9472 de l’atlas et plusieurs exemplaires épars des
variantes des nos 94^9 et g47° l'^ la s turent trouvés
aussi à Velem. y
Probablement cesmonnaies(nos990i et 9862 del atlas)
furent frappées par uneautre tribu,habitantcette contrée
avant l’immigration des Boiens, et chass.ee par ceux-ci.
Entré le Danube et le Tisza s’étendait, notoirement,
la terre des Jazyges et d’autres peuples sarmates, immigrés
après ceux-là. Us ont imité des monnaies impériales
romaines en or du troisième au quatrième siècle, mais
principalement les petits bronzes au type des deux génies
ailés avec le bouclier votif au-dessus d’un cippe. Cependant
il faut bien se garder d’attribuer toutes les imitations
de monnaies impériales aux Sarmates, ce qui serait
absurde.
Outre les susdites monnaies, il se trouve, exclusivement
dans cette contrée et dans ses limites, des amulettes
monétiformes en bronze jaune, dont l’avers porte un
portrait d’empereur du troisième au quatrième siècle,
ou d’une impératrice du troisième siècle, tandis que
leurs revers sont caractérisés par des étoiles placées au
milieu d’un croissant. Leurs légendes se composent des
signes d’I et O. (Fig. 6 à 9.) Toutes ces pièces sont
trouées, ou bien ansées, du moins les espèces ultérieures
(à la tête casquée et à l’étoile ornementée). L’anse fait
Fig. 8. E'é' 9‘
partie du flan mince même, ce qui prouve que ces médailles
n’étaient pas destinées à servir de monnaies,