est plus grave encore, d’assigner au soi-disant autoninia-
nus un poids théorique inférieur au poids réel.
200 monnaies que, pour ne pas créer de confusion,
nous appellerons encore antoninianus divisées en deux lots
de ioo pièces chacun, dont le premier est composé de :
7 p i è c e s d e 5 g r . — e n v i r o n . q p i è c e s d e 4 g r . 2 0 e n v i r o n .
7 — 4 — 8 0 — 2 2 — 4 — 1 0 —
i 3 — 4 — 5o — g — 4 -------------------------------—
1 0 — 4 — 3o — 23 ¿ 3 9 0 —
Le second lot donne :
1 2 p i è c e s d e 3 g r . 9 0 e n v i r o n . 2 7 p i è c e s d e 3 g r . 3o e n v i r o n .
3 i — 3 — 8 o / ¿ ¿ - E 5 — 3 _____________
2 5 — 3 — 6o —
Les 100 pièces du premier lot donnent un poids de
422 grammes environ, celles du second 35g grammes
seulement, d’où une différence de 62 grammes. En réunissant
aussi ces 200 monnaies et en les divisant de nouveau
en deux lots du même poids, le résultat sera que
chaque lot contiendra 100 pièces d’un poids glohal de
390 grammes, ce qui démontre que le poids théorique
unitaire de ces soi disant antoninianus doit être de
3 gr. 90.
On remarquera que, dans ces pièces, le poids dominant
est de 3 gr. 90, tandis que parmi les 25o monnaies non
argentées, on ne retrouve ce poids que pour deux seuls
exemplaires. Pour ces dernières, ce poids est le maximum,
tandis que parmi les 200 antoninianus il sen
trouve 97 qui le surpassent et qui atteignent même
5 grammes pour descendre au minimum de 3 grammes,
ce qui est encore de beaucoup supérieur à celui des
monnaies non argentées.
Les analyses ont démontré que les monnaies non
argentées, tant d’une époque que de l’autre, ne contiennent
pas d ’argent dans leur alliage, tandis que l’on sait
bien que les antoninianus en contiennent ; l’on sait
aussi que ces derniers portent à l’exergue le chiffre XXI,
qui ne figure pas siir les monnaies non argentées.
Dans une étude que j’ai intitulée La cifra X X I sopra
1 cosi delti antoniniani (1) j’ai prou vé, guidé en cela par
les analyses,- que la valeur d ’argent contenu dans les
antoninianus réduite en valeur de bronze, et augmentée
de la valeur même du bronze dont ils sont composés,
équivaut à la valeur de l’argent et du bronze contenus
dans la pecunia majorina de la réforme de Dioclétien.
Ce résultat démontre de la manière la plus formelle, que
Y antoninianus du type d ’Aurélien a été remplacé par
la dite monnaie majorina. Si nous considérons que cette
dernière fut émise en même temps que les premières
monnaies non argentées portant les têtes radiées des
Augustes, il est inadmissible que celles-ci aient eu la
même valeur que la monnaie majorina et qu’elles
appartiennent à la même nominale! En conséquence, et
avec toute la certitude possible, on doit pouvoir affirmer
que les monnaies non argentées de la première tétrarchie
doivent être entièrement séparées des antoninianus
et qu’elles appartenaient au système de la réforme. Leur
poids théorique que nous avons trouvé comme étant de
2 gr. 88, correspond respectivement au double et même
au quadruple du poids des petites monnaies que nous
avons examinées, et ces trois nominales du poids de
2 gr. 88 (Pl. XXXVI, 1 et 2), 1 gr. 44 (Pl. XXXVI, 3)
et de o gr. 72:- (Pl. XXXVI, 4) forment le groupe des
monnaies de cuivre de la réforme de Dioclétien.
A la suite des expériences que nous venons de faire
il) Rivista Italiana, fase. III (1905),.