tives. Au reste, ces documents sont loin d etre complets.
11 en manque un certain nombre et parmi ceux-là des
actes relatifs à une monnaie notoirement connue.
En vue de compléter—autant que possible— les données
historiques exposées dans ce Recueil, le grand-duc
a fait faire des recherches dans les archives impériales,
qui ont abouti à compléter le matériel historique relatif
a la monnaie russe. Actuellement son ouvrage est un
véritable code des monnaies russes allant du règne de
Catherine I à celui de l’empereur Alexandre III. '
Chacun des neuf volumes parus (i) embrasse l’historique
monétaire d'un règne ou d ’une époque; il est divisé
en trois parties et contient : i° les documents officiels;
a0 la description des monnaies, année par année; 3° les
phototypies de Ces monnaies.
Ces indications nous onl paru d'autant plus nécessaires
que nous allons nous reporter dans cette exposition aux
numéros d’ordre qui correspondent à la classification des’
actes compris dans le livre de l’auguste numismate.
★
* ¥
Vers l’époque à laquelle se rapporte l ’historique dont
nous allons parler, voici quel était le système monétaire
en vigueur :
Une moiinaie d ’or en pièces de deux roubles, frappées
au nombre de cent à la livre russe de ce métal au titre
de 7 5 zolotniks ( 7 5 / 9 6 ) .
Une monnaie d ’argent, représentée par le rouble et le
demi-rouble, émis pour la somme de 14 roubles /fdcopécs
à la livre d’argent au titre de 70 zolotniks (70/96).
(1) Le volume X, Monnaies de l’emvereur Pierre le Grand, est sous
presse.
— 7.93: — -
Enfin,.la monnaie de cuivre en pièces'de 5 copeks
pour une somme de 4° roubles au poud (40 livres
russes).
Elle avait été fabriquée, sans discontinuer pendant
tout'lerègne de l’impératrice Catherine I™.
En ce qui concerne le cuivre, la Russie, n’exploitant
pas encore sps richesses minières, devait nécessairement'
faire venir ce métal de l’étranger et principalement de la
Suède.
C’est à la fin du règne de Pierre le Grand qu’appa-
raissent les premières usines pour la fonte du cuivre,
installées en Sibérie, dans 1 Oural, par le général de
Henning,un des collaborateurs du célèbre monarque. Ce
général, d’origine allemande, ingénieur des mines, bâtit'
là, en 1722; une forteresse destinée à empêcher l’in v à -;
sion des Bachkirs et la dénomma, en l’honneur de l’impératrice,
Ekatérinbourg. Il y organisa également e t; en
même temps la direction générale des usines minières de
Sibérie (1).
La grande quantité de métal que donnaient ces mines
et les frais considérables qu’occasionnait son transport
sur les lieux où il était en demande, ont poussé le gour
vernement, qui d’ailleurs entendait en propager l’usage,
à fabriquer des plaques sur lesquelles le prix en était1
indiqué.
C’est après son avènement au trône que Catherine eut'
la fameuse idée d’entreprendre cette nouvelle opération.
I l se pourrait même qu’elle fût antérieure au régne de
l’impératrice, car les premières démarchés dans cettevoie
ont été faites au mois de ■juin de l’àn 1725. II est vrai, -
(3 Voir S lo e i z e k , M ü n {-, Geld-.und BergwerksGeschichte des ilus-
sischen Kaiserthums. vom J . 170abis 1789. Gôttingen, 1791, pp. 90-91, etc. ■