La séance est ouverte à 4 1/4 heures. Dix-liuit membres
sont présen ts/
M. Gohl communique à l ’assemb lé e q u elques re n s e ig
n em en ts s u r l’é ta t de l ’a r t de la méd a ille en H o n g rie .
A B u d a -P e s t, le musée n a tio n a l, le musée de l ’a r t
ap p liq u é e t le mu sée des b e a u x -a rts a c h è te n t le s oeuvres
d e s m é d a ille u rs .
La Société hongroise de numismatique, fondée en 1891,
a oi'ganisé une exposition permanente de médailles et de
plaquettes hongroises qui sont mises en vente ; la Société
des Amis de la médaille fait frapper des médailles artistiques
réservées exclusivement à ses membres.La nouvelle
Société .Saint-Georges — union des amateurs et collectionneurs
de Hongrie — s’intéresse à la vente des médaillés
et des plaquettes.
En ces dernières années, l ’a rt de la médaille a pris un
grand essor en Hongrie. M. Gohl ajoute que M. Siklôssy
vient d’envoyer au Congrès un mémoire concernant l’art
de la médaille en Hongrie. {Vifs applaudissements.)
M. Bosselt remercie M. Gohl.
M. Verhas expose son mémoire sur la persistance des
empreintes monétaires dans l ’in té rieu r des pièces battues
avec expériences à l ’appui. 'Applaudissements prolongés.)
M. de Witte remercie M. Verhas de son intéressante
' communication et le félicite vivement.
M. Wienecke résume son mémoire : Over het gebruik
van den verkleinbank in de hedendaagsche stempeluer-
vaardiging.
A n s u je t de la m is s io n q u ’il a re ç u e de ré s um e r son
o p in io n re la tiv em e n t a u x p ro c é d é s employés p a r les
m é d a ille u rs , M. S p ic e r -S im so n li t u n e n o tic e q u ’il
ré d ig e a de commun a c c o rd avec M. B o sse lt, e t qui fu t
approuvée par M. Habich. Ces messieurs estiment qu’une
oeuvre d’a rt est l’expression de la personnalité de l’artiste
et que la beauté de cette oeuvre s’affirmera d’autant plus
grande, que son caractère sera d’autant plus expressif
qu’il y aura une plus petite somme de procédés intermédiaires
entre la conception et l’exécution de l ’oeuvre.
Les médailles peuvent être frappées ou fondues.
L ’on peut exécuter les matrices de la médaille frappée
de deux manières : par la gravure directe en creux et par
le tour-à-réduire.
Pour obtenir la réalisation la plus artistique de la médaille
fondue, il faudra que la médaille soit de la même
grandeur que son modèle ; le médailleur ciselera le métal
à sa guise ou le laissera tel qu’il sort du moule.
La réalisation la plus artistique de la médaille frappée
sera obtenue par l’artiste qui gravera lui-même la matrice
en creux.
Quant à la fabrication des coins par le tour à réduire,
c’est une sorte de reproduction mécanique à la portée de
tout le monde, ét qui ne peut être comparée à la gravure
directe en creux.
M. Spicer-Simson propose d’établir UDe distinction
nette entre les deux catégories de médailles frappées en
les qualifiant de directes et d ’indirectes. (Applaudissements.)
Une nouvelle discussion s’engage au sujet des procédés
employés par les médailleurs, discussion à laquelle prennent
pa rt MM. Tasset, Bosselt, de Witte, Bowcher,
Hamos, Dupriez, Sirmaï, de Dompierre de Chaufepié, et
qui n ’aboutit à aucune conclusion définitive.
La séance est levée à 5 3/4 heures.