de Bertrand-Raimbaud, le nom de Gilberge et leur attribue
deux fils, Raimbaud et Pierre, confirmant un acte
important passé entre les années 1012 et i o 32 (1).
Ces indications contredisent formellement les notions
tirées des textes relatifs à la comtesse Adélaïde. Il semble
difficile de considérer Adélaïde comme étant la seconde
femme <^e Bertrand-Raimbaud, père de Raimbaud et de
Pierre, qui seraient issus d’un premier mariage avec
Gilberge. La solution désirée ne pourra être trouvée
que si l’on découvre un jour les documents vus par le
P. Boyer,dont l’exactitude n’est pas toujours rigoureuse.
D’autre part, même en négligeant la question de la longue
survivance d’Adelaïde, il semble que, vingt-trois ans à
peine après la rédaction cle son testament, on ne pouvait
se méprendre sur sa descendance ou sur la stérilité de
son mariage.
Le cartulaire de Ricberencbes attribue à Tiburge la
qualité de domina de la cité d’Orange (1i 36), de domina
Aurasicensis ( n 45 et 1146), à'Arasicensis ( i i 5i ) (2).
Elle avait des fils (1147), ^ont Guillaume ( i i 46 et
1 x5 i) (3). Son identité avec la testatrice d’après r 156 ne
paraît pas être douteuse. La confirmation accordée par
l’empereur Frédéric II, à la demande du précepteur de
d’ordre de Saint-Jean, attribue à deux reprises.Guillaume
d ’Orange pour père à Tiburge et lui donne aussi la qualité
de grand’père de Raimbaud (4 février 1217 ) (4).
(1 ) B o x e r , Hist. de l’église cathédrale de Vaison, p . 8 6 . — De R i p e r t -
M o n c l a r , Cart, de la commanderie de Richerenches, etc,, p p . XLVI et s.
(2) Pp. i 3, 54 et 59.
(3) Pp. 54, 55 et i 65.
(4) B a r t h é l é m y , o p . c ., p. 49. La date du mois de septembre 1216,
relevée par cet auteur, est fausse. — N i c o l l e t , ibid., p. 284-6. Cf. aussi
pour la filiation, p. 282-3. Cf. pour 1 histoire de la maison d Orange,
La P ise , Tableau de l’histoire des princes et principauté d’O range, etc.
Cette filiation, constatée sur des indications fournies par
l’ordre de Saint-Jean, bénéficiaire des libéralités, ne
saurait être mise en doute. Elle doit être tenue pour
exacte.
VI.
Il est utile d’essayer de déterminer l’origine de nominata
Chauza. mère de Raimbaud IV. Le 7 octobre j 198,
Chauza se trouvant dans le castrum de Ventavon (H*®3
Alpes), souscrivit une donation de biens situés en ce
lieu, en faveur du monastère deN.-D. de Bertaud. Elle
la fit confirmer par ses fils : Ribaudus d’Agout, Girau-
dus, Bertrandus Ribaudi, et Raibaudus de Aurasica,
qui sigillo suo precepit presentem paginam roborari[ 1).
Malheureusement, l’original a disparu, et deux copies,
dont l’une est du XIVe siècle, nous ont seules conservé
cet acte.
Un document, d’une date un peu postérieure (17 février
1214), permet-de compléter à coup sûr ces noms,
car il s’agit de nouvelles donations concernant Ventavon,
faites à ce monastère par Raibaldus de Aurasica et fra tre s
mei, Rostagnus de Agohut et Guirannus de Simiana et
Raibaldus de Agohut (2). Ces quatre frères rappellent
les bienfaits de domina matre nostra Cauzha.
Quelques jours plus tard, Raimbaud IV d’Orange
[ liambaldus de Auvasia) combla de nouvelles faveurs le
même monastère dans toute l’étendue de sa terre. L’acte
— Pithon- Curt, Hist. de la, noblesse du comté Venaissin, etc., t. IV, p. 807
et s ; P o u p a r d in , L e royaume de Provence, etc., et L e royaume de
Bourgogne, passim.
(1) G u il l a u m e . Chartes de N .-D . de Bertaud, p. 4. L’éditeur a identifié
A urasica avec Oraison.
(2 ) Ibid., p . 7 .