la frappe. Cette reproduction ne figure qu’une moitié de
la tranche diamétrale du flan, l’autre moitié étant symétriquement
semblable.
Le centre du flan est en A, le cordon en C. Nous constatons
que, plus nous nous éloignons du centre, plus la
courbure des traits s’accentue (c’est-à-dire plus les molécules
centrales se déplacent latéralement) jusqu’à un
certain maximum; les courbes, alors s’atténuent graduellement
pour être pour ainsi dire nulles en DD’. C’est en
cet endroit que cesse l'écoulement du métal venant de la
direction A, ainsi que celui venant de la direction G.
Les mouvements latéraux y sont nuls, mais, par contre,
les mouvements transversaux et obliques y sont très
considérables, les deux courants métalliques se heurtant
et produisant le refoulement dans le creux des coins.
A
* *
L e c h a n g em e n t de t e x t u h e m o l é c u la i r e p e rm e t de r é v é l
e r l ’image s u p e r f ic i e ll e même d an s l a p ro f o n d e u r
d es co u ch e s d u m é t a l .
En tenant compte de ce que nous venons d’exposer,
on peut comparer une pièce de monnaie complètement
usée, à une plaque photographique impressionnée.
Il suffira d’employer le révélateur approprié pour faire
apparaître 1 image latente. Cette image, à l’intérieur de
la piece, est constituée par les parties de moindre densité
qu il ne s’agit plus que de rendre visibles ( i \
Quand nous parlons de pièces usées, nous voulons dire
qu il ne reste plus de ces pièces que des disques métalliques
ne présentant plus le moindre relief.
(i) Voy. Rapport du commissaire des Monnaies, année igo8.
Avant de donner les résultats que nous avons obtenus
en expérimentant des pièces légales, nous allons décrire
le procédé que nous avons employé pour déterminer expérimentalement
la présence de l’image jusque dansles parties
les plus profondes du métal battu.
Nous avons fait faire deux coins semblables d’un diamètre
d ’une pièce de 2 francs (27 millimètres) et portant
comme empreinte trois rayons régulièrement espacés
(formant entre eux des angles de 120°) (fig. 8).
A 1 aide de ces coins, nous avons battu aux presses
monétaires des flans de différents métaux ou alliages, en
ayant soin que les empreintes des deux coins ne coïncident
pas, mais formant par leur superposition une étoile
a six branches (rayons formant entre eux des angles de
60°). Il a été fait ainsi des flans de bronze (cuivre g5 ,
étain 4, zinc 1), de nickel belge (cuivre ^5, nickel 25),
d étain, d’aluminium et d ’argent (alliage divisionnaire
à 835 millièmes).
Après la frappe,ces flans ont été usés jusqu’à mi-épaisseur
a l’aide de la lime et de toile d’éméri,et ensuite polis
à la sanguine ou au sulfate de calcium, de façon à obtenir
des petits miroirs métalliques. Nous devions donc faire
apparaître sur cette surface polie, si notre théorie se vérifiait,
une étoile à six branches représentant les zones de
moindre densité produites pendant la frappe : trois des
rayons correspondant aux reliefs produits par le coin
supérieur, lés trois autres produits par ce'ux du coin
inférieur. Il suffisait donc de faire apparaître ces zones.
C’est ce que nous avons obtenu en les révélant par des
corps appropriés.