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MÉD A IL L E S ET E S T AM P E S
D a n s l e s p a g e s s u i v a n t e s , n o u s n o u s p r o p o s o n s d ’é t u d i e r l e s
r a p p o r t s q u i e x i s t e n t e n t r e l e s m é d a i l l e s e t e s t a m p e s h i s t o r i q u e s
h o l l a n d a i s e s d e s X V I e e t X V I I e s i è c l e s ( r ) .
Nous fixerons en premier lieu notre attention sur la
manière dont les médailleurs et les graveurs d’estampes
ont rendu les batailles et les sièges des villes pendant
les différentes guerres des XVIe et XVIIe siècles.
En 1574 la ville de Leyde a dû terriblement souffrir
des horreurs de la guerre, la peste et la famine décimaient
la population et de plus en plus les troupes espagnoles
serraient de près la malheureuse ville, mais tout
à coup la délivrance survint ; les bateaux des gueux de
mer s’approchèrent et les ennemis s’enfuirent en toute
bâte comme jadis, dans l’Histoire sainte, Sanhérib quitta
Jérusalem. A l’avers de la médaille nous voyons les
troupes de Sanhérib s’enfuyant devantl'ange du Seigneur;
au revers, la silhouette de la ville de Leyde se déploie,
avec ses églises au milieu des maisons et des fortifications.
Dans les environs nous voyons les fortifications des assié-
(1 ) Les livres cités sont : V an L o o n , Nederlandsche Historiepenningen
(éditions hollandaises et françaises).
F r e d . M u l l e r . De Nederlandsche Geschiedenis in platen. Amsterdam,
1863-1882, 4 vol.