Il importe detablir tout d’abord les indications que
nous voudrions y voir figurer; les voici :
a) Reproduction de chaque jeton ;
b) indication — s’il y a lieu — de l’administration
pour laquelle il a été émis; '
c) indication de l ’atelier monétaire où il a été frappé;
d) description exacte de la pièce reproduite, et de ses
variétés de frappe, s’il y a lieu; indication du métal, du
poids, du module;
e) traduction et explication des légendes; interprétation
des figures ou emblèmes qui s y trouvent ;
f ) indication de la collection qui possède le jeton
reproduit ;
g) bibliographie ; prix atteints dans les ventes ;
h) lorsque des analogies existent entre plusieurs
jetons, indication de celles-ci par des renvois.
On remarquera au premier coup d’oeil que les vastes
recherches qu’exige ce programme ne peuvent être réalisées
par un seul auteur, et doivent former 1 objet d une
collaboration scientifique.
L’erreur de Dugniolle (partagée par plusieurs auteurs)
a été de considérer les quelque 5 ,ooo pièces, juxtaposées
chronologiquement dans son répertoire, sous la dénomination
très impropre de jetons historiques, comme constituant
une série unique et homogène, alors qu’elles
émanaient d’un grand nombre de corps administratifs
et d’organismes divers ; il eût fallu les grouper en tenant
compte de leur origine et de leur destination.
Précisons notre pensée :
Prenant l’ouvrage de Dugniolle (Le jeton historique
des dix-sept provinces des‘Pays-Bas), nous en écartons
d’abord les pièces françaises, anglaises, lorraines, allemandes
qui y figurent indûment. Le restant doit être
réparti en deux classes : a) les jetons des provinces
méridionales, restées sous la domination espagnole après
les guerres de religion du XVIe siècle; b) les jetons des
provinces septentrionales. Ces deux classes de jetons présentent,
indépendamment du point de vue historique,
de si grandes différences de composition, de gravure et
de frappe, qu’il est logique de les séparer.
Dans la première de ces deux classes, nous établissons
les distinctions suivantes :
1. Jetons banaux originaires des Pays-Bas.
2. —, sans indication d ’affectation spéciale.
3. ’i--' de la Chambre des Comptes, à Lille, à
Gand, à Bruxelles.
4 . — du Bureau des Finances.
5 . — des Etats de Brabant.
6. — — Flandre.
7. — 1 — : llainaut.
8. — ■— Namur.
g. — du magistrat de Bruxelles.
to. 1 — de Gand.
11. — .— du Vieux Bourg de Gand.
12. — —r de Bruges.
13. ’ — • du Franc de Bruges.
14. — • — de la Prévôté.
i 5.. —■ — d’Ypres.
16. — — de la Châtellenie d’Ypres.
in . — — de Furnes.
18. ' ■ des Huit Paroisses.
to. — — de Nieuport.
20. — — de Bergues Saint-Winoc.
- 21. — — dé Courtrai.
22. V— -— de la Châtellenie de Courtrai.