Ses opérât,ons, occupant aujourd’hui près de quatre
cent septante ouvriers, sont bien variées et comprennent
la frappe des monna.es et médailles, la fabrication des
poinçons^ de garantie, l ’affinage de l’or, les essais des
lingots, des monnaies, etc. Conformément à cette diversité
des opérations, l ’Hôtel des Monnaies comprend
quatre divisions principales, savoir :
i° L’affinerie ;
2° Le service des monnaies ;
3° Le service des médailles:
4° Le service des essais.
L’affinerie opère sur l ’or provenant des mines de
Russie et contenant de l’argent et d ’autres métaux. Risqua
lannee 1910, l’affinerie employait le procédé chimique
bien connu a l’acide sulfurique, qui dissolvait
1 argent On obtenait de l ’or fin au titre moyen de'
997,7 mi liemes, et de l ’argent fin au titre moyen de
991,5 «Hibernes. Le sulfate de cuivre résultant de la
précipitation de l’argent de sa solution sulfurique par le
cuivre p u rv était mis en vente. *
Mais l’Hôtel des Monnaies voulait obtenir des métaux
d u n titre plus elevé. Pour cette cause, une nouvelle
affinene a ete inaugurée au commencement de l ’année
s n t v 1 w p,M. le Dr Henry Wollwoiilnl,l ef iEls. i DRan«s t laa !nSou5vewlle Kaffdie-
nene nous obtenons en vingt-quatre heures près de
i o kgrs d o r au titre moyen de 999,7 millièmes, et
2 2 kgs dargent au titre de 9 9 9 , 5 millièmes. Ajoutons
que les conditions du travail y sont plus hygiéniques et
le piocéde, plus économique que l’ancien, permet de
* X lio £ Z U dU 681 fai‘ Par 16 d* 1° Monnaie
gagnerla platine et quelques autres métaux de ce groupe.
Passons aux chiffres : l’affinerie opère sur 49,400 kgs,
en moyenne, d’or argentifère, par an ; on y gagne
3o,ooo kgs d ’or fin et 7,250 kgs d ’argent fin, annuellement.
La production annuelle du sulfate de cuivre
était de 82,000 kgs en moyenne.
Le service des monnaies s’occupe de la préparation
des métaux pour la frappe des monnaies, et de la frappe
même. Il a à sa disposition une fonderie pour l’or, à cinq
fours, et une autre, séparée, pour l’argent, à dix fours.
Les creusets sont de la capacité de i 5o kgs, pour l’or, et
de 190 et 800 kgs, pour l’argent. Ces-creusets de grande
capacité ont été introduits en 1904, quand l’Hôtel des
Monnaies avait à fondre 6 ,5oo kgs d’argent par jour;
cet argent était fondu en petits lingots pour être expédié
en Chine.
La Monnaie ne fond pas le cuivre, mais elle le reçoiten
bar res préparées pour le monnayage dans des usines de
Saint-Pétersbourg. Pour le laminage del’oret de l’argent,
le service des Monnaies possède deux trains delaminoirs.
Les flans des monnaies sont fabriqués par vingt-trois
découpoirs à vapeur, dont chacun frappe jusqu’à trois
cents coups par minute. Ces découpoirs sont munis d’un
mécanisme, inventé par un de nos chefs-ouvriers, pour
garantir une précision et égalité parfaites au découpage.
La fabrication des monnaies est effectuée par trente-
trois presses à vapeur d’Ulhorn, Lôwe, etc., dont chacune
frappe soixante monnaies par minute. Pour la vérification
du poids des flans et des pièces frappées, le service
des Monnaies dispose de vingt-cinq balances automatiques
de Zeiss et de quarante-huit balances de Napier.
Enfin, les ateliers sont munis de tous les autres mécanismes
nécessaires aux besoins du monnayage, tels que