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dont ôn tire des Tons en le frappant avec une baguette
de fer.
T ricHv arlàch ; inftrumënt que le bas peuple
de Naples a , dit-on-r inventé.
Cêt inftrüïîiënt ëft eompofé de trois marteaux,
un peu creufés du côté qu’on' lés frappe. Ils font
inférés dans deux fraverfes de manière que le
marteau du rhiliéu foit immobile, & qiie les deux
autres de côté püiffënt frapper en fe mouvant fur
celui du milieu.
T richôrbum ; n'ôm que l’on donnoit à la
pandore, "lorfque cet inftrumënt n’avoit que trois
cordes.
T rigone , inftrumënt de mufique ancien ; ef-
pèce de. ciftre dont les anneaux dévoient réfort-
nèr quand ôn pinçoit les cordes.
T rigonon ; la harpe étoit ainfi nommée par
les Syriens & les Phrygiens.
T ro ; efpècé de violon à trois cordés dont fe
fe r v e n t les Siamois.
T roàïbé ; forte d’inftrument de perciiflion com-
pôfé d’une caiffe carrée, 8c d’une groffe corde que
l ’on frappe avec une baguette.
T rombone ou T romboni ; efpèce de trompette
harmonieufe dont on àiigmenrè ou diminué
les fons au moyen de fes branches mobiles qui
peuvent être alorigées ou raccourcies.
Il y éri â de. plufieurs grandeurs qui fervent à
exécuter diverfés parties de la mufiquei
i°. Il y eh a tins petite qui peut fervir pour
la haute-contre, & la partie notée qui lui eft destinée
, elle s’intitule ordinairement trobômne.
a°. Il y en a une autre un peu plus grande ,
qu’on nomme trombone maggiore, qui peut fervir
pour la taille.
30. Il y en a une troifième encore plus grande,
nommée par les Italiens trombone groffo , qu’on
pourroit fuppléer par nos quintes de violons &
de hautbois.
4°. Enfin, il y en a une qui eft la plus grande
de toutes, qui fe fait entendre fur - t'out dans le
bas.
On lui donne ordinairement .la clé de F-ut-fa
fur la quatrième ligné , mais aufR fort fou vent fur
la cinquième ligne d’en haut * à caufe de la gravité
8c profondeur de fes fons.
T rompe ou Guimbarde; petit-inftrumëntcom-
pofé de deux lames de fer ou de la i to n a u milieu
defquelles eft une languette d’acier qui fait
refîbrt , 8c que l’on fait réf'onner en le touchant
avec les doigts , tandis qu’.on tient l’inflrument.
entre lés dents.
T rompe, eors-de-chaffe, petit & grand.
T rompette.; infiniment de mufique à vent;
eompofé d’u'ne embouchure qui eft un bocal ,
de deux canaux ou branches qui pôrtént le vént,
& d’un pavillon qui termine la trompeïte par une
iffue évitée»
i n s T r o m p e t t e double; trom pette-q u i a un double
canal pour p orter le vent.
T r o m p e t t e droite ; forte de; trom pette étroite à
fon em b o u rch u re, s’élargiflant rnfenfiblem ent, &
fe term inant par une ou vertu re circulaire.
T r o m p e t t e courbée; forte de trom pette ou de
c o r , qui avoit une form e fpirale.
T r o m p e t t e rompue ; elle a u n double canal
entrelacé l’un dans l’autre , & m obile dans fa
partie fupérieure.
T rompette harmonieufe ; inftrum ënt dont les
branches font m o b iles, afin d’augm enter ou dé
dim inuer les fons.
T r o m p e t t e des Nègres ; c’eft un'e efpèce de
cornet fait d ’une des dents intérieures de l ’éléphant.
T r o m p e t t e de la Floride ; cette trom pette eft
faite d’écorce * & ornée de petite lames de métal.
T r o m p e t t e fingulière ; trom pette dont le fon
n’a d ’iffue que p ar de petits trous & par de longues
taillades.
T r o m p e t t e de canne; c’eft une forte de petite
trom pette faite d ’un m orceau de roféau fendu.
T r ô m p e t t é de courge ; les payfans de Gaëte
forit une forte de trom pette avec une courge percée
par en h au t & par en bas , 8c à laquelle on adapte
un chalum eau.
T r o m p e t t e de là vielle; c’e ft, dans la vielle,
la corde pofèe fur un petit c h e v a le t, à laquelle
eft attachée une autre petite corde très-fine , répondante
à une petite cheville que l’on tourne
plus m oins , félon qu’on v eu t faire battre la trompette.
T r o m p e t t e ; jeu d’orgue de la clafle de ceux
qu’oïi appelle jeux d’anche : il eft eom pofé d’un
tu y au d ’étain de form e co n iq ue, com m e tous les
autres jeux d’an ch e, excepté le crom orne ; à l'extrém
ité inférieure eft fondée une noix dé plomb,
dans laquelle l’anche & fa lan gu e tte font affujetties
par le m oyen d ’un coin de b o is . La trompette
fonne l’uniffon du huit - pieds o u vert où du clavecin,
& l’o â a v ë au deffous du preftani fur lequel
on l’accorde.
T r o m p e t t e de récit ; ce jeu qui eft d’étain formé
l’uniflon des deflus & des tailles de la trompette,
d o nt il ne diffère qu’en ce qu’il eft de plus menue
taille. Il eft fur Un clavier fépa'ré & fur le même
form uler que le cornet d e .ré c it, qui eft placé dans
le haut dé l’orgue.
T r o m p e t t e , double trompette ; jeu d’orgue qui
n e diffère de la trom pette dont il fonne l’uni fion,
qu’en ce qu’il eft de plus groffe taille.
T r o m p e t t e m a r in e ; inftrum ënt qui a irë
m anche fort lo n g , ■ & Voie feule cordé dé boyau
fo rt g ro ffe, m ontée fur un chevalet qui eft fermé
d’un côté fur un de fes p ie d s, & trem blotant cte
l’autre côté fur un pied qui n’eft point attaché à
la table. -r- • : ' ' ‘ ;
Ou pfeffe cette corde avec le pouce , tandis
qu’on la touche avec ma archet. T rom p e t te
I N S T rompette-marine chïnoife; c’eft une trompette
pofée paries deux-bouts fur des vafes d’airain
, pour en augmenter le fon. Voye^ fig. 14, pl. 1
[des Infirurnens de Mufique, tome 3 des gravures.
1 T ubes ; dans les grands tuyaux d’anches des
orgues , font des tuyaux de mêmes forme & é-
tofe que les tuyaux à la partie inférieure def-
quels font foudés la noix, la bague, 8cc.
T u ile dont les faéteurs d’orgue fe fervent pour
pofer la foudure & la poix-réfine avec lefquelles ■
[ils fondent les tuyaux d’étain & de plomb, eft
une de ces tuiles communes dont on couvre les
jnaiforis. On étend les fers à fouder en les frot- 1
tant plufieurs fois fur la foudure qui eft fur la tuile,
lorfqu’ils font chauds & non ardens.
T u p h ; tambour des Hébreux.
T u r l u r e t t e ; efj)èce de guitare d o nt jouoient
Iles mendians fous C harles VI.
T u r l u t a in e ; c’eft la ferinette ordinaire à manivelle
8c à tuyaux , avec un cylindre noté. On
[s’en fert pour apprendre des airs aux ferins &
[autres oifeaux,
' T u y a u x ; ce font, dans l’orgue, les canaux
dans lefquels entre le vent qui produit le fon 8c
[d’harmonie de l’orgue. On les fait la plupart d’é-
Ltain, quelques-uns de plomb, d’autres de laiton,
f.& plufieurs de bois.
[ T uyau de ton., qu’on nomme autrement diapa-
Ifon; c’eft une petite flûte qui fert à donner le ton
a l’orgue & aux autres inftrumens.
T y ; flûte chinoife à fix trous , ferm ée par un
tampon qui biffe une très - petite o uverture pour
l'em bouchure.
T ymb ales ; ce font deux demi-globes d’airain
couverts de peau, qu’on frappe avec de petites
baguettes.
T ym b a l e s t u r q u e s ; petites tymbales dont les
Turcs, font ufage dans les cérémonies nuptiales.
T ym ba l e s p e r sa n n e s ; petits tambours faits de
.métal 8c couverts de peau de boeuf.
T y m p a n is c h is a ; efpèce de trompette marine
î faite en forme de caiffe pyramidale, longue d’environ
fept pieds. On tendoit fur cette caiffe quatre
[cordes qui rendoient des fons de trompettes.
Tym pa n a ; nom que les Italiens donnent a une
paire de tymbales d’une grandeur inégale, & ac-
I cordées à la quarte jufte.
T ympanon hébreu ; inftrumënt femblable à une
Ipetite barque , couvert en partie' feulement dé
I peau, 8c qu’on frappe avec une petite baguètte.
T y m p a n o n moderne ; efpèce de pfaltérion dont
I on bat les cordes avec de petites baguettes re-’
I courbées par le bout.
T ympanum des Hébreux ; inftrumënt de percuf-
I Aon affez femblable à notre tambour de Bafque.
I T zetzelim; cymbales d’airain que des Lévites
. faifoient retentir en chantant des cantiques. .
I Valinca (la ) , inftrumënt des Ruffes ; c’eft une
! efpèce de cornemufe très - fimple, compofée de
Arts 6* Métiers. Tome IV. Partie I.
l.-N S 185
deux flûtes ajuftées dans une vefliê de boeuf hu-
mè'éléd. pj >
V ergettes ( le s ) ; petites tringles de bois qui
forment les tirages , pour ouvrir oü fermer les
foupapes des fominiers.
V ielle ; inftrumënt à cordes eompofé de deux
parties principales, la table 8c le manche fur lequel
font les chevilles qui tendent les cordes. On
joue de la vielle au moyen de touches 8c d’une
roue-archet, bien polie 8c frottée de colophane.
Les touches font preffées en deffous du clavier
par les doigts de la main gauche, 8c appliquées
à la roue-archet. La main droite conduit une manivelle.
Il y a des vielles faites en corps de luth, 8c
d’autres en corps de guitare.
V ielle organifée; c’eft une vielle à laquelle on
a adapté des tuyaux d’orgue.
V iola di Bàrdonne ; les Italiens nomment ainfi
une grande viole qui a quarante-quatre cordes.
V iola di gamba o u Viole de jambe ; c’èft une
viole que l’on tient entre les jambes pour en jouer.
V iola ( a lto ) ; c’eft, fuivantles Italiens, l’inf-
trument qui a le fon de l'a haute-contre.
V io la tenon; c’eft l’inftrument dont le fon répond
à la voix dite la taille.
V iola di bra,ccio ; les Italiens appellent ainfi une
viole ou un inftrumënt à archet , qui répond à
la taille ou à la quinte de violon.
V io le; inftrumënt de mufique qui a fix cordes
8c huit touches divifées par demi-tons; il eft de
la forme à peu près d’un violon, 8c fe touche de
même avec un archet; il rend des fons moins aigus
8c qui font doux 8c agréables.
V iole ( deflus de) ; inftrumënt femblable à la
. v iole, mais plus petit 8c fonnant l’oélave au deflus.
V iole (baffe de ) ; inftrumënt à archet 8c à fept
cordes, dont la plus groffe à vide eft à l’uniffon
du la du ravalement. des clavecins , 8c la plus
petite à l’umfîbn du ré qui fuit la clé de C-fol-ut.
V iole bâtarde ; c’eft une forte de baffe de viole,
mais dont la grandeur tient le milieu entre la viole
la plus grave 8c celle qui eft la plus aiguë.
V iole d’amoùr ; efpèce de violon avec un
■ manche de viole, monté de douze cordes, dont
fix fur lé grand chevalet 8c fix fur un petit chevalet
placé au deffous. Cet inftrumënt eft plus
grand & plus gros .que le violon 8c ne rend pas
tant de fon, mais il eft plus doux 8c plus agréable.
V iolette ; nom que l’on donnoit autrefois 8c
que l’on donne encore quelquefois en Italie à la
quinte ou alto de violon.
V io lon; inftrumënt de mufique à cordes 8c à
archet. Cet inftrumënt, comme tous les autres de
fon efpèce, eft eompofé de deux tables contournées.
Celle de deffous eft ordinairement de hêtre,
8c eft de deux pièces collées fuivant la largeur.
Celle de deflus fur laquelle porte le chevalet qui
foutient les cordes , eft de fapin ou de cèdre ,
comme les tables des clavecins ; les deux tables
A a
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