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geur. Il faut deux réglets pour faire cette opéra-
10Ri:glet d e s m e n u ifie rs ; eft une règle de bois
de quinze lignes de large fur quatre d epaiffeur,
ènviron dix-huit pouces ou deux pieds au plus
de long, & bien de calibre fur tous les côtes,
montée fur deux coulifles qui élèvent une règle
environ d’un pouce, de forte qu’elle foit bien
parallèle au plan fur lequel on pofe les coulifles
ou pied ; fon ufage eft pour voir fi les bords ne
font point gauches ; il en faut de la même façon
pareillement juftes, de forte que'lorfqu’on veut
s’en fervir, on pofe un de ces r e fle ts a 1 extrémité
de la pièce qu’on veut vérifier, les coulif-
fes pofant l’une fur une des rives, & l’autre fur
l’autre rive.
Enfuite, à l’autre bout, on pofe de même un
autre r é g la de la même manière; puis l’on regarde
par un des bouts pour voir fi ces ré g le ts .
s’alignent bien, & fi un bout ne lève point plus
que l’autre ; s’ils ne fe bornaillent point l’un &
îl’autre, de forte que les deux ré g le ts n’en faffent
qu’un , c’eft une marque que la pièce eft gauche.
Rejeteau ; c’eft une ’ moulure que l’on pratique
au bas du bois des fenêtres , & qui avance
fur le châifis de deux ou trois pouces, pour empêcher
, îorfqn’il pleut, que l’eau n’entre dans
les appartemens ; l’eau coule le long des fenêtres
, & tombe fur le re je te au . qui la rejette loin,
d’où lui vient fon nom.
R elever le s m o u lu re s ; par ce terme on entend
l’aâion d’achever les moulures , & d’y faire, les
dégagerons néceflaires, foit avec les becs d’âne,
les tarabifeofs, les mouchettes à joue, &c.
Remplissage; l’aftion de remplir.
Par ce terme, les treillageurs entendent toutes
fortes de parties de treillage qui fervent à garnir
les vides des bâtis.
Renard ; nom que l’on donne au petit châffis.
qui eft affemblé en .retour d’équerre dans le
fommier d’en-bas de la feie du feieur de long.
Rencontre; c’eft l’endroit, à deux ou trois
pouces près, où les deux traits de feie fe rencontrent
, & où la pièce de bois, fe fépare.
R enflement; parce terme les'menuifiers en
carroffes, entendent le bombage du plan de leurs
voitures ; c’eft pourquoi ils nomment traverfes
de renflement, les traverfes du milieu d’un brancard.
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Replanir ; par ce terme on entend l’aélion
de finir l’ouvrage au rabot & au racloir, en
ôtant toutes les inégalités qui y çeftent après avoir
été corroyé.
Reprise; outil de cannier qui fert à monter,
ce qui eft la dernière opération. ■ '
R étable ; on nomme ainfi le coffre d’un aute
l; cependant les menuifiers donnent aufli ce
nom aux parties de menuiferie qui accompanent
les autels.
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Retombée; par ce terme on entend la faillie
d’un cintre, ou , pour mieux dire , la distance
qu’il y a depuis fa grande profondeur,
jufqu’à l’endroit où il rencontre les battans ou
autres parties droites. -
Retors ; les treillageurs nomment ainfi des
garnitures de moulures d’une forme demi-ronde,
lefquelles forment des hélices fur cette dernière.
R evenir ;• les menuifiers en carroffes emploient
ce terme pour exprimer l’a&ion de cintrer
les panneaux des voitures ; & cela par le
moyen du feu.
E e v e r s d’eau ; on entend par ce terme, une
petite élévàtion qu’on obferve au deflùs d une
corniche ou toute autre partie faillante, pour faciliter
l’écoulement des eaux qui tombent deffus.
Riflard ; c’eft une efpèce de rabot à deux
poignées, dont fe fervent les menuifiers & les autres
ouvriers en bois. Il fert à dégroffir la befo-
gne, fur-tout quand le bois eft gauche ou noueux;
le fer du riflard, pour qu’il enlève de plus gros
-copeaux, & ■ qu’il morde davantage, elt un peu
arrondi.
Ce que les charpentiers appellent une galère 3
dont les menuifiers fe fervent aufli poür 1 elbois
difficile, eft un vrai riflard, à. la ‘réferve qu’il
eft plus coure ; qu’au lieu de poignée, il a deux
fortes chevilles qui en traversent le fut par les
deux bouts , & qu’il, faùt deux hommes oppofés
l’un à l’autre pour le pouffer; enfin il y a des
riflards de différente largeur & longueur, pour
fervir aux- différens ouvragés des menuifiers &
des charpentiers.
River ; par ce terme les treillageurs & les
menuifiers en général, entendent l’aétion de re-
! ployer la pointe des clous par deffus l’ouvrage,
pour empêcher qu’ils ne fe retirent.
Ro ch o ir ; petite boîte de cuivre ou de fer
blanc, dans laquelle on met le borax.
Rond ; on nomme ainfi une frife circulaire,
qu’on affemble Couvent dans les feuilles de guichet
, dans les plafonds & autres ouvrages de
cette nature-
Rond ; les treillageurs nomment ainfi de petits
cercles faits avec du' bois de fente, qu’ils
font ployer, o u , pour mieux dire, tourner deux
fois fiir lui-même, & dont ils arrêtent les extrémités
avec des petits clous.
Rond entre deux carrés ; efpèce de moulure
ronde, en forme de quart de cercle ou d’ovale,
avec deux filets ou carrés. On appelle aufli de
ce nom, l’outil à fût propre à former cette moulure.
Rougeurs ; les rougeurs dans le bois annoncent
fa pourriture prochaine, & que l’arbre étoit
en retour lorfqu’on l’a coupé.
Roulons ; on appelle ainfi les petits barreaux
ou échelons d’un râtelier d’écurie , quand ils font
faits au tour, en manière de baluftres ralongés,
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comme il y en a dans les belles écuries. On
nomme encore roulons, les petits . baluftres des
bancs deglife.
Roulure ; on appelle ainfi le défaut de liai-
on. qui le rencontre entre les couches concentriques
du bois.
Sabots ; fortes d outils de moulures, compotes
comme les autres, d’un fer & d’un fût, dont
us ne different que parce qu’ils font plus petits
K prefque toujours cintrés, foit fur unfens, foit
tur un autre, & quelquefois même fur tous les
fleux. Les fabots font très-utiles pour pouffer des
moulures dans des parties cintrées.
î>a p in ; bois de France & d’Hollande, très lé-
g e r , d une coùleur blanche rayée de veines ver-
datres, qui jauniffent en vieilliffant.
auterelle; ou faujfe équerre; outil de me-
nuilene , compofé d’une tige & d’une lame arrêtées
enfemble par le moyen d’une v is , de maniéré
que la lame foit mobile, & puiffe s’ouvrir
ou fe fermer à volonté. -
Scie menuifiers; de tous les divers ouvriers
qui- fe fervent de la fe ie , ce font les menuifiers
3U1j?£, ont la Plus grande quantité, & de “plus
de differentes efpèces. Les principales font la feie
a reteadre , qui leur eft commune avec tous les
autres ouvriers en bois; h feie à débiter, la feie
a tenons, la feie à tourner ,-la feie à arrafer, la
Jcie a main, & la feie à cheville.
Scie à refendre ; elle fert au menuifier à fendre
les bois de long ; elle eft compofée de deux mon-
tans & deux traverfes, dans les bouts defquelles
les montans font affemblés à tenons & mortaifes •
a la traverfe du haut eft une boîte, & à celle
du bas un étrier de fer, auquel, la feie eft
attachée ; elle eft pofée au milieu des deux tra-
y e, s.? ^ parallèle aux deux montans; à la
boite il y a une mortajfe dans laquelle on met
une clef pour faire tendre la feuille de feie.
Scie à tenons ; elle eft comme la feie à débiter
& nen diffère qu’en ce qu’elle eft plus petite &
a les dents plus ferrées ; elle fert pour couper
les tenons. r
Scie ; pour les foffes ou creux, pour lès corps
des arbres lorfqu’ils font trop gros, & que les
Jcies montées n’y peuvent paffer, pour les pieux
a rafe terre, 6v. C ’eft une grande feuille de feie
avec une main à chaque bout. On nomme cette
Icie paffe-par-tout ; elle eft beaucoup d’ufaee parmi
les bûcherons. ° 1
Scie en archet; eft comme celle à chantourner,
fi ce n eft qu’elle eft plus petite, qu’elle a une
main pour la tenir qui porte fon tourillon ; elle
lert aufli a chantourner de petits ouvrages.
Scie à chantourner ; la feuille en eft fort étroite
& elle eft montée fur deux tourillons qui pa--
fent dans les bras. Son ufage eft pour couper
les bois luivant les cintres.
Scie à-chevilles; eft un couteau à fe ie , q u i a
un manche coudé ; elle fert à couper les cheyilles. I
Scie a débiter-, c’eft celle qui fert aux memii-
fierjs à couper tous leurs bois fuivant les mefures
& c’eft Ce qu’ils appellent débiter les bois. La
monture conflfte en deux bras ou montans, une
traverfe au milieu. Au bout des bras d’un côté
elt la feuille de feie parallèle à la traverfe ; à l’autre
extrémité des bras eft une corde qui va d’un
bout à l’autre & qui eft en pluGeurs doubles; au
mdieu eft un gareau qui fert à faire tendre la
Jcie, & qui l ’arrête fur la traverfe.
Scie a main ou à couteau; eft plus large du coté
de là main , n a point de monture que la main
avec_laquelle on là tient pour s’en fervir; l’on
s en fert lorfque la feie montée ne peut paffer.
Scie à arrafer; efpèce de bouvet, dont la languette
eft un morceau de feie attaché au fût
qu on fait porter contre une tringle de bois droite I
pour fcier des arrafemens d’une grande largeur
tels, que ceux des portes emboîtées & autres. *
Scie- à découper ; efpèce de petit cifeau ou fer
dentele qui fe place dans un- trufquin ou compas
- a verge. r
Scie à découper les ornemens de treillage; cette
feie eft à peu près femblable aux feies à tourner
des menuifiers de bâtiment, fmon qu’elle eft plus
petite, & qu’elle a un manche dont l’extrémité
tient avec la lame de la feie.
Scie à dégager ; outil à manche , dont l’extré-
mite eft recourbée & dentelée en forme de feie.
Scie d dépecer; qui eft montée dans un châf-
fis de fer, à l’extrémité duquel eft placé un manche,
par le moyen duquel on fait mouvoir la
feie.
Sctc a l'angloife ; à peu près femblable aux
feies a découper.
Scie à main des treillageurs ; c’eft une frie dont
1 arçon ou monture eft tout de fer ; elle fe tend
par le moyen d’une v is , comme les fries à l’an-
gloife.
Scie de placage ; efpèce de feie dont la lame
tres-fine, & dont la monture eft toute de fer.
Cette icie fe tend & fe détend par le moyen d’une
vis qui paffe au travers du manche, & fert à découper
des ornemens.
. Scie à prejfe ; à peu près femblable à celle à
refendre.
Scieurs d'ais ou fdeurs de long ; ouvriers employés
par les menuifiers, pour réfendre leurs
bois félon la largeur & l’épaiffeur dont ils ont
beioin.-
Scotie ; efpèce de moulure creufe, -compofée
de deux ou trois arcs de cercle.
Seau de propreté; efpèce de petit fiége compofé
de quatre pieds , d’un deffus percé d’un trou rond,
dans lequel paffe un feau ou. cuvette de faïence
lequel porte fur une tablette affemblée dans les
pieds du fiége.
Secrétaires ; ou nomme ainfi de petits meu-
blés fermés , fortésrfur un pied comme une table,