
des ouvertures d’angles 8c des efpaces, & que les
appareilleurs portent Couvent avec eux pour appareiller
les pierres.
Petit compas à l’ufage des tailleurs de pierre.
Infiniment appelé niveau, qui, avec le fecours
d’une grande règle, pour opérer plus jufle , fert
à pofer les pierres de niveau 9 à mefure que les
murs s’élèvent.
Niveau d’une autre efpèce..
Règle d'appareilleur ordinairement de quatre
pieds de long, fur'laquelle les pieds 8e les pouces
•font marqués, 8e que les appareilleurs portent toujours
avec eux dans les bâtimens.
Coin de fer d’environ deux ou trois pouces de
grofleur, oc depuis huit jufqu’à douze pouces de
long, pour fendre les pierres 8c les débiter.
Majfe de fer appelée grojfe majfe, d’environ deux
à trois pouces de grofleur , fur dix à quatorze
pouces de long., 8c qui avec le fecours du coin,
comme nous l’avons vu ci-devant,. fort à- fendre
8c débiter les pierres.
Autre majfe de fer plus petite que la précédente,
appellée petite majfe, d’environ dix-huit lignes ou
deux pouces de grofleur, fur flx à huit pouces de
long, qui, avec la pointe ou poinçon , lert à faire,
des trous dans la pierre.
Marteaux appelés têtus, à l’ufage des tailleurs de
pierre, lorfqu’ils ont des mafîes de pierre à rompre.
Ces efpèces de marteaux ont depuis deux jufqu’à
trois pouces de gros, 8c depuis neuf pouces jufqu’à
un pied de long , & les deux bouts en font
creufés en forme d’un V.
Àu'trz têtu plus petit 8c plus long, 8c dont un-
.côté eft fait en pointe, à l’ufage des maçons pour
démolir.
Marteau à deux pointes , dont fe fervent les
tailleurs de pierre pour dégroflir les pierres dures,
les piquer 8c les ruftiquer.
Marteau à pointe fervant aux mêmes ufages que
le précédent, 8c aminci par un bout en forme de
coin, avec un tranchant taillé de dents qu’on appelle
bretelures ; ce côté fert pour breteler les
pierres dures ou tendres lorfqu’ elles ont été dé-
groflies avec la pointe du même marteau.
Marteau dont le côté bretelé fert aux mêmes
ufages que le précédent , 8c l’autre côté appelé
hache , fert pour hacher les pierres 8c les finir lorf-
qu’elles ont été bretelées.
Marteau dont le côté fans bretelure eft appelé
hache, 8c l’autre auffi appelé hache, mais plus petite,
eft fait pour dégroflir les pierres tendres.
Marteau dont les deux côtés font faits pour tailler
8c dégroflir la pierre tendre.
Cifeau large , mince 8c acéré par un bout, qui,
avec le fecours du maillet, fort à tailleries pierres
8c à les écârrir.
Marteau àTufage des maçons, dont un côté eft
-carré 8c l’autre eft fait* en hache, pour démolir les
•çloifons ou murs faits en plâtre.
Marteau à deux pointes auffi à l’ufa.ge des maçons,
pour démolir toutes efpèces de murs en
plâtre, moellon ou pierre.
Marteau carré d’un côté 8c à pointe de l’autre '
ainfi que le précédent, auffià l’ufage des maçons
pour démolir.
Marteau plus petit que les autres , 8c appelé
pour cela hachette , à caufe de la petite hache qu’il
a d’un côté ; l’autre eft carré.
Marteau appelé' décintroir ; les deux côtés font
faits,en hache , mais l’une eft tournée d’un fens
8c T autre de l’autre. Il fert aufli aux maçons pour
démolir les murs 8c cloifons en plâtre.
Poinçon qui, avec la maffe 8c le maillet, fert à1
percer des trous dans la pierre.
Efpèce de marteau de bois appelé maillet, moins
pefant que la mafle, 8c par conféqùent plus commode
pour tailler la pierre avec le cifeau ou le
poinçon.
Cifeau à main à l’ufage des maçons, pour tailler
les moulures plates des angles dés corniches en
plâtre : il y en a de plufieurs largeurs, félon les
moulures.
Gouge, efpèce de cifeau arrondi fait pour tailler
les moulures rondes des mêmes angles de corniche
en plâtre : il y en a aufli de plufieurs grofl’eurs,
félon les moulures , 8c plus ou moins ceintrées ,
félon les courbes.
Inftrument appelé riflard fans bretelure, à l’ufage
des maçons 8c tailleurs de pierre, pour rifler &
unir la pierre , ou les murs en plâtre lorfqu’ils
font faits.
Autre riflard avec bretelure , fervant aux mêmes
ufages que le précédent.
Aiguille ou trépan acéré par le bout, pour percer
la pierre ou le marbré avec lé fecours d’un levier
à deux branches.
Rabot tout de bois, dont le manche a environ
depuis fix jufqu’à huit pieds de longueur, qui fert
aux Limoufins dans les bâtimens pour corroyer le
mortier , éteindre la chaux, &c,
Inftrument de fer appelé houe, emmanché fur
un bâton à peu près de même longueur que le
précédent, fervant aux mêmes ufages, fur - tout
en Allemagne.
Inftrument de fer appelé drague, très-mince, &
percé de plufieurs trous d’un coté, l’autre ayant
une douille fur laquelle s’emmanche une perche
depuis fept jufqu’à dix 8c douze pieds de longueur
, avec laquelle on tire le fable du fond des
rivières.
Petit morceau de bois fur lequel on enveloppe
un cordeau ou une ligne, efpèce de ficelle qu on
appelle fouet, au bout de laquelle pend un petit
cylindre de cuivre, de plomb ou de fe r , appelé
plomb, qui fort à prendre des à-plombs , niveaux
8c alignemens.
Inftrument de fer appelé rondelle, large, mince,
coudé par un bout 8c appointé par l’autre , enfonce
dans un manche de bois, pour rifler la pierre &
fur-tout le plâtre dans des parties circulaires.
Pareil inftrument de fer appelé crochet fans brè-
telure, fait aufli pour rifler la pierre dans des parties
plates 8c finies.
Semblable inftrument dé fer, mais avec bretelures
, fofvant aufli aux mêmes ufages.
Inftrument de fer appelé aufli riflard, compofé
d’une plaque de tôle forte , amincie de deux côtés
avec des bretelures d’un côté 8c fans bretelure de
l’autre , attachée au bout d’uné tige dé fer à deux
branches d’un côté 8c à pointe de l’autrè, entrant :
dans un manche de bois, à l’ufagê des maçons , !
pour rifler les murs en plâtre lorlqü’ils font faits.
Inftrument de cuivre appelé truelle, ayant par
un bout une plaque large , mince , arrondie
8c coudée, 8c par l’autre une poinre coudée, enfoncée
dans un manche de bois dont lés maçons
fe fervent pour employer le plâtre. Cet inftrument
eft plutôt' de cuivre que de fe r , parce que le for
fe rouillant par rhumidité, laifforoit fouvent des
taches jaunes fur les murs en plâtre.
Autre truelle de for, plate, large, mince 8c pointue
par un bout, 8c à une pointe coudée de l’autre,
emmanchée dans un manche de bois, pour employer
le mortier ; elle eft plutôt de fer que de
cuivre, parce que les fols de la chaux 8c du fable
la rongeraient, 8c foroient qu’elle ne ferait jamais
unie ni lifte.
Semblable truelle, mais avec des bretelures, pour
faire des enduits de chaux fur les murs.
Inftrument appelé pic d’environ douze à quinze
pouces de long, à pointe d’un côté 8c à douille
par l’autre, emmanché fur un bâton d’environ trais
ou quatre pieds de long , à l’ufage des terraffiers.
Inftrument appelé pioche , d’environ douze à
quinze pouces de long, dont un bout eft aminci
en forme de coin ôc l’autre à douille, emmanché
aufli for un bâton de trois ou quatre pieds de
long.
Pelle de bois, trop connue pour en faire la def-
cription : elle fert aux terraffiers 8c aux Limoufins
dans les bâtimens.
Eaton rond âppelé batte, plus gros par un bout
gué par l’àutrê, fait pour battre le plâtre, en le
prenant par le plus petit bout.
contenant environ un pied cube de terre,
qui fort aux terraffiers 8c aux Limoufins dans les
bâtimens, pour trarifporter les terres.
Brouette, traînée par un foui homme; elle contient
environ un pied cube de terre , 8c fert a^uffi
aux terraffiers 8c aux Limoufins pour tranfporter
es terres, de la chaux, du mortier, 8cc.
anneau, traîné par deux hommes ; il contient
environ cinq à fix pieds cubes de terre, 8c fert
aux memes ufages que les brouettes.
11 rament de bois -appelé oifeau, à l’ufage des
imouuns , pour tranfporter le mortier fur lés
cpaules.
^°ls à l’ufage des maçons , dans la-
” p 6 -0n Ie plâtre pour l’employer.
amer d’ofier clair, d’environ deux pieds à deux 1
pieds 8c demi de diamètre, à l’ufage des maçons
pour pafler le plâtre propre à faire des crépis.
Efpèce de tamis appelé f i s , fait aufli pour ta-
mifor le plâtre , mais plus fin que le précédent,
8c propre à faire des enduits.
Inftrument de bois appelé bar, d’environ fix à
fept pieds de long fur deux pieds de large, avec
dès traverfes , porté par deux ou plufieurs hommes,
fait pour tranfporter des pierres d’un moyen
poids dans les bâtimens ; les trous font faits pour
y pafler, en cas de befoin, un boulon de fer cla-
vetté pour -rendre le bar plus folide.
Inftrument aufli de bois/ appelé civière avec
des traverfes comme le précédent , fervant aufli
aux mêmes ufages.
Scie fans dent pour débiter la pierre dure; elle
eft manoeuvrée par un ou deux hommes, lorfque
les pierres font fort longues.
Efpèce de cuiller Aq (qy , emmanchée fur un
petit bâton, depuis fix jufqu’à dix pieds de long*
à l’ufage des fcieurs de pierres, pour arrofer avec
de l’eau 8c du grès les pierres qu’ils débitent à la
foie fans dent.
Scie avec dent pour débiter pour la pierre ten*
dre , manoeuvrée par deux ou quatre hommes
félon la grofleur de la pierre.
Scie à main avec dent, faite pour fcier les joints-
des pierres tendres , 8c par-là, livrer paflage au
mortier ou au plâtre, 8c faire liaifon.
Inftrument appelé demoifelle, dont on fe fort en
Allemagne pour corroyer le mortier ; c’eft une-
efpèce de cône tronqué dans fon fommet, dont
la partie inférieure eft armée d’une mafle de for
8c la partie fupérieure d’une tige de bois en forme
de T , pour pouvoir être manoeuvré par plufieurs
hommes.
Scie à main fans dent,, faite pour fcier les joints-
des pierres dures, 8c faire pafiàge au mortier ou
au plâtre, pour former liaifon.
Lame de fer plate, d’environ trais pieds de long,,
appelée fiche, faite pour ficher le mortier dans les
joints des pierres.
Aflemblage de charpente, appelé brancard, d’environ
cinq à fix pieds de long, fur deux ou trais
pieds de large 8c de hauteur, fait, avec le fecours
du gruau.ou de la grue, pour monter fur le bâtiment
des pierres de fujétions ou des moellons.
Inftrumént appelé bduriquct, avec lequel, par
le fecours du gruau ou de la grue, on monte des
moellons fur le bâtiment ; les cordages s’appellent
brayer du bouriquet, 8t le for 1 rejje. du meme bouriquet.
Chajjis. de' bois , appelé, manivelle, de deux ou
trois pieds de hauteur, fur environ dix-huit pouces
de large, percé de plufieurs trous pour y placer
lin boulon,à la hauteur que l’on juge à propos à
l’ufage des -maçons 8c tailleurs de pierres , pour
forvi.r, avec le fecours du levier, à lever les pierres
ou toute efpèce de fardeau.
Aflemblage de charpente, appelé mouton,.d’environ
quinze à vingt pieds d’élévation, dont on fo