
& même encore en G-ré-fol ; mais en ce cas, il
ne faut monter que la peau de la plus petite d’un
ton, & laiffer la grande qui fonne le f o l , telle
KO CA B UL A IR E de lJArt des
.A . B RÉ G É (!’) ; on nomme ainfi, dans l'orgue , i
le mécanifme qui tranfinet aux foupapes des fom-
miers réfpeâifs le mouvement des touches des
claviers, foit à la main, foit des pédales
Il y a plufieurs fortes d'abrégés, favoir, les
fimples, les compofés ou brifés, les doubles , celui
des pédales, dupofitif, du récit, & l’abrégé foulant.
Leur différence confifte en différentes manières
de former ou de difpofer les tirages pour communiquer
le mouvement des touches aux fou-
papes.
A c c o r d d ’u n in s t r u m e n t ; c’eft l’état d’un
in finim en t dont les fons fixés fe rapportent entre
eux dans to u te la jufteffe qu’ils doivent avoir.
A c c o r d e r d e s in s t r u m e n s ; c’eft tendre ou
lâcher les cordes, allonger ou raccourcir les tuyaux
jufqu’à ce que toutes les parties de l’inftrument
foient au ton qu’elles doivent avoir.
A c c o r d e r p a r t em p é r a m e n t ; c’eft , en
fuivant une progrefïion d’intervalles confonans,
donner aux inftrumens à clavier le meilleur degré
de jufteffe dont ils font fufceptiblas.
A c c o r d e u r ; on appelle accordeur d’orgue ou
de clavecin., ceux qui vont dans les églifes ou dans
les maifons accommoder ou accorder ces inftrumens,
& qui, pour l’ordinaire, en font auffi les facteurs.
ACCORDO , Amphicordum ou lyre barberine', infiniment
des Italiens, du genre des baffes, mais
ayant douze ou quinze cordes.
A c c o r d o ir ; outil dont les luthiers & faâeu rs
fe fervent pour mettre duccord les inftrumens de
mufique. Cet outil eft différent fuivant les diffé-
rens inftrumens q u ô n veut accorder. L’accordoir
du clavecin eft de fer; il a la forme d’un petit
marteau , dont le manche eft creufé de façon à
pouvoir y faire eptrer la tête des fiches, afin de
tendre ou lâcher les «cordes de l'infirument, &
par ce moyen en hauffer ou baifferles tons.
Les harpes, les contre-baffes ont auffi un accordoir.
A c c o r d o ir s d ’o r g u e ; ces inftrumens, qui
fervent aux faôeurs d’orgue pour accorder les
tuyaux d’étain & de plomb de l’efpèce des tuyaux
de mutation , font des cônes de cuivre creux.
J1 y a de deux fortes d’accordoirs ; les uns fervent
pour les plus gros tuyaux, les autres, qui
ont une poignée, fervent pour les moindres. On
élargit l’ouverture des tuyaux, en faifant entrer
la pointe du cône dedans, jufqu’à ce que le tuyau
foit baiffé au ton convenable. Lorfqu’au contraire
qu’elle fe trouve : ce dernier cas eft rare. ( L’explication
de cette dernière planche a. été fournie
à l’ancienne Encyclopédie par M. de Luffe. )
Injlrumens de Mujîque & de Lutherie.
le tuyau fe trouve trop bas, on le fait monter '
en le coiffant du cône concave pour refferrer l’ouverture.
A f f a is s e m e n t d e s t u y a u x ; c’eft le défaut de
certains tuyaux d’étain qui ne font pas affez étoffés,
foit à leur'pié, foit à leur bouche , ou lorfqu’ils
font mal fufpeftdus ou mal arrêtés en leur place*
A ig r e o u a c r e (fon) ; fe dit d’un fon rude,
perçant, maigre, que rendent les jeux d’anche trop
courts ou trop peu étoffés.
A ig u il l e d e c a r t o n ; c’eft u n e aiguille en
carton qu’on m et fur l’axe de la vis fans fin , lorf-
qu’on v eu t noter un cylindre d’orgue au cadran.
A in e s & d e m i-a in e s ; ce font les premières
des pièces de peau de mouton, defforme de lo-
fange ; & les fécondés, des pièces de la même
étoffe, qui font triangulaires ; elles fervent à joindre
les écliffes & les têtières des foufflets d’orgue.
A llées dans Vorgue; on donne ce nom aux paf
fages qu’on pratique d’un fommier à l’autre. Elles
font ordinairement d’un pied de largeur.
A l l ia g e dans la fafture de l’orgue ; c’eft le mélange
qui fe fait d’une partie d’étain avec le plomb
pour former les tuyaux.
A l t é r a t io n dans Vorgue; c’eft un affoibliffe-
ment du fon par un défaut dans la fouflerie, ou
par un défaut de proportion , foit dans les grands
porte-vents, ou dans les gravures des fommiers.
A l t o -b a s s o , efpèce d’inftrmnent de percuf-
fion à corde, fait en forme de caiffe quarrée, fur
laquelle étoient tendues des cordes accordées en-
tr’elles, à l’oâave , à la quinte ou à la quarte,
que le muficien faifoit réfonner en les frappant
d’une petite baguette, & s’accompagnant d’une
petite flûte.
A l t o ou QUINTE de Violon ; inftrument du
genre du violon, mais plus gros & monté à une
quinte en deffous.
A m b u b a g e ; forte de flûte dont jouoient les
courtifanes chez les Syriens.
A m e ; on appelle , dans le violon & dans
quelques autres inftrumens à cordes , ame, un petit
cylindre de bois qu’on place debout entre la table
ol le fond du violon, pour les maintenir toujours
dans le même degré d’ élévation.
A m p h ic o r d u m ; c’eft une baffe avec douze ou
quinze cordés , qui fe joue en Italie ; il eft le même
que Vaccordo ou la lyre barberine.
A n a c a r a ; forte de tambour en forme de tym-
bale, dont on fe fervoit dans le bas Empire
A n c h e ; petit canal de canne, de métal, de
bois, ou de toute autre matière, d’une ou de
plufieurs parties, qu’on adapte à des inftrumens a
v e n t, & qui les fait réfonner par le fouffte du m uficien
, ou par celui d’un foufflet.
A n c h e r ; c’eft, en terme de faâeur d’orgue,
mettre les anches à un jeu. »
Anémomètre ; inftrument à l’ ùfage des facteurs
d’orgues, lequel fert à mefurer la force du
vent. .
Angélique ; forte de guitare qui â dix touches
& dix-fept cordes accordées de fuite.
AnGLOIR; outil dont les faâeurs de clavecin
& autres fe fervent pour prendre toutes fortes
d’angles,. & les rapporter fur les pièces de bois
qu’ils travaillent. Il eft compofé d’une règle de bois,
au milieu de laquelle eft articulée à charnière une
autre règle au moyen d’une rivure à deux têtes,
noyée dans l’épaiffeur du bois.
Quelquefois la fécondé règle eft double, enforte
que la première peut entrer dedans comme la lame
d’un couteau dans fon manche.
A nneaux ; c’eft ainfi que plufieurs faveurs
nomment les petits pitons.
Apollon; inftrument affez femblable au théorbe,
& ayant vingt cordes fimples.
A raines ; les trompettes fe nommoient anciennement
araines.
A rchet , petite machine qui fert à faire réfonner
la plupart des inftrumens de mufique à corde.
Il eft compofé d’une baguette de feoi$ dur, un
peu courbée pour éloigner les crins de la baguette,
& d’un faifeeau de crins de cheval, compofé de
quatre-vingt ou cent brins , tous également tendus.
Le faifeeau de crins qui eft lié avec dé la foie ,
eft retenu dans la mortaife du bec , par le moyen
d’un petit coin de bois qui ne laiffe point fortir la
ligature. |
Il eft de même attaché au bas de la baguette ,
après avoir paffé fur la pièce de bois qu’on appelle
la hauffe.
Cette hauffe communiqüe, par le moyen d’un
tenon taraudé qui paffe dans une mortaife, à la
vis , dont une pièce d’ivoire eft la tête. Cette vis
entre de trois ou quatre ou cinq pouces dans la
tige ou fût de l’archet. On s’en fert pour tendre
ou détendre les crins de l’archet, en faifant marcher
la hauffe vers le haut ou le bas."
Afin que l’archet touche plus vivement les cordes
, on en frotte les crins de colophane, forte
de poix.
Archicembalo ; inftrument du x v i e. fiècle ;
cet inftrument fut inventé en 1 5 57 par Don Nicolas
Vicentini de Vicence, qui comptoit par fon moyen
donner une idée complète de la mufique ; mais il
n’eut pas de fuccès.
ArchÏluth ; forte de grand luth ayant fes
cordes étendues coffime celles du théorbe , &
étant à deux jeux : les Italiens s’en fervent pour
; Accompagnement.
Archiviole , efpèce de clavecin auquel on a
, adapté un jeu de vielle qu’on accorde avec le
clavecin, & qu’on fait aller par le moyen d’une
roue & d’une manivelle.
A r c h iv io l e d e l y r e ; inftrpment femblable par
fa ftru&ure & par fon jeu à la baffe de viole ,
excepté le manche qui eft plus large, & qui reçoit'une
plus grande quantité de cordes.
A rm e ou Sc ie a m a in ; outil dont fe fervent
les facteurs de clavecins, les ébéniftes, les me-
nuifiers, &c. eft un feuillet de feie très-mince &
fort large, denté dans toute fa longueur. Cette
lame entre par, la plus large de fes extrémités dans
la fente d’une poignée , plate & percée d’un trou ,
dans lequel elle eft retenue par deux chevilles de
fer.
Cette feie fert à féparer les touches, & à plufieurs
autres ufages.
A r r a s e r ; c’eft affembler diverfes pièces, en-
forte que l’une n’excède pas l’autre.
A s c io r , a s o r , a s u r ou h a s u r ; infiniment
des Hébreux qui avoit dix cordes. D. Calmet &
Kircher veulent tous deux que ce foit une efpèce
de cithare. /
On pouvoit pincer cet inftrument avec les
doigts, ou en toucher avec, un pleélrum.
Voyez fig. 1 , pi. X IV des injlrumens de mufique,
tome 1JI des gravures.
A s o r r a , trompette des Hébreux, dont la longueur
étoit d’environ une coudée, & la groffeur
comme celle d’une flûte»
A t t a c h e r ; c’eft appliquer, avec le fer à
fouder, des goûtes de foudure d’efpace en efpace
fur la jointure des pièces rapportées.
On dit, attacher lés grands tuyaux de montre
en leur place.
A t z e b e r o s c im ; inftrument depereuffion parmi
les Hébreux. Il étoit de bois, & avoit la forme
d’un mortier; on le frappoit avec une efpèce de
pilon auffi de b ois , terminé par deux boutons.
On tenoit le mortier de la main gauche, & le
pilon de la droite ; on frappoit tantôt fur le fond
du mortier ; tantôt fur les côtés & fur les bords j
tantôt fur l’ouverture, en mettant le pilon en
travers.. Cet inftrument rendoit un fon clair, mais
fans aucune harmonie. Voyez fig 2 , pi. X IV des
injlrumens de mufique, tome 3 des gravures.
A x e dans l’orgue ; c’e ft, foit un pivot, foit 9
une goupille, foit un boulon fur quoi le meut une
pièce.
B a a z a s ; efpèce de guitare à qiiatre cordes,
dont jouent quelques Nègres d’Amérique.
B a g u e ; on appelle ainfi dans les jeux d’anches
de l’orgue, une frette ou un anneau de plomb
foudé fur le corps du tuyau.
Cette bague a un trou pour paffer la rafette ,
au moyen de laquelle on accorde les jeux d’anches.
Lorfque- le tuyau eft placé dans fa boîte, la
bague doit porter fur la partie fûpérieure de cette
boîte, dans laquelle elle entre en partie, & doit
I y être ajuftée de façon que l’air contenu dans cette