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vlefi'ë ; les autres cordes ne font que pour 1 accord.
^ , 'i i. . i
C hape dans Vorgüe , eft la table de bois dans
les trous de laquelle les tuyaux font placés.
C haperon ; c’eft dans l’orgue un petit morceau
d’ofier qu’on colle fut le fommet de chaque bour-
C h a r io t ; c’eft, dans la ferinette & dans les
autres orgues à cylindre, la- partie qui porte le
cylindre. \ _ '
C h a p it e a u d’un clavecin ; on donne queïque-
fo\s ce nom à là barre ou pièce de bois pofëe en
tra vers fur les. fimtèreaux pour, les empêcher de
fe déplacer. . _
C hâssis de clavier du clavecin ; c eft la partie
de cet inftrument fur laquelle les touches font
montées. ‘ 1 C h a t z o t z e r o t h , efpèce- de trompette .des
Juifs, de la longueur d’une coudée ,c&- dont le tuyau
étoit de la groffeur d’une flûte. Cette trompette
étoit quelquefois doublé & a 1 ôéïave ïùnë de
l’autre. . -, ' -, '
C hê (le ) ; inftrument des Chinois , compote de
vingt-cinq cordes qui rendent tous les demi-tons
renfermés dans- deux < âavës.
C h e m in é e ; on-appelle ainfi, dans lës' orgues-,
un petit tuyau de plomb ouvert par les deux
Bouts , foudé fur la plaque percée qui- forme un
autre tuyau. ' „ ,
C h e n g ; inftrument de muüque chinois, forme
de deux moitiés- de calebaffe & de tuyaux que.
l’on fait réfonner par le fouffie. >
C h e v a u c h e r ; lorfque dans un buffet dorgue
les tourelles approchent fi fort les unes des autres ,-
que l’à-pîomb de l’entablement de l’une anticipe
fur l’entablement de l’autre , c’eft ce défaut qui
les fait chevaucher. , , . ,
C h e v a l e t ; pièce de bois qu on pôle a plomb
au bas de la table des inftrumens pour en foute-
nir les cordes leur donner plus de fon en lës
tenant élevées en l’air.
Il y a des inftrumens ou les chevalets lont mobiles
, comme lés violons, violes, &c. & d’autres
où ils’ font immobiles & collés fur la table même
de l’inftrument, comme dans les luths, théorbes,
guittar'es, &c.
Les clavecins ont auffi des chevalets qui lont
les, règles de bois garnies de pointes, fur lef-
queiVés paffent les cordes.
C h e v il l e ; dans' les inftrum ens à- c o rd e s, on
appelle chevilles les m orceaux de bois ou de m ér
tal fur lefquels o n roule les c o rd e s, & qui fervent
à les accorder. f , . _ „
On nomme auffi chevilles, dans la fa^ure d orgue
de petites pièces dé bois ou de fer, qui
férvent à accrocher par les enfourchemens, les
regiftres d’un fommier avec ceux de l’autre.
C h i t a r r o n e , efpèce de théorb'e fort ufité à
Rome pendant les fieizieme & dix^feptieme fiècfes.
C ’étoit un inftrument très-long-,-ayant environ
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fix pieds; mais comme ç’ètoit le manche qui en
faifoit la longueur, & que le corps même de
l’inftrument étoit beaucoup plus petit que ( celui
du théorbe, on s’en fervoit plus aifément. Le chitarrone
n’avoit ordinairement que fix cordes fur
le manche , & tout autant au-delà pour les baffes.
Voyez f g . 3 , p l . X V I I d e s in flrum en s d e M u jiq u e
toifte 3 d es g ra v u r e s .
Ghiterna ; efpèce de guittare à quatre ou
cinq rangs de cordes.
C horus , inftrument à vent & à bocal, qui
fe fé par oit en deux branches au deffous de l'embouchure.,
lefquelles fe rejoignoient après avoir
fait une anfe un peu au deflus du pavillon.
Le chorus * auffi bien que. le tympanum de
Saint-Jérome , là trompette , l’ o rg u e , la fyringe
j & le cymbalum de Saint Jérome , eft tiré du Thea-
, tr um 'mfirumêntorum de Præftorius , habile muficien
- allemand, qui fit imprimerfcero u v ra g e en 1620,
& qui lui même avoit tiré, les figures & les def-
criptians de ces inftrumens, d’un ouvrage allemand
imprimé à B i l e en 1511 , & traduit du latin
, probablement en allemand par Sébaftien
Wirdung , prêtre à Amberg.
. C imbalée ; c’eft dans l’orgue une partie du
plein jeu. Elle a plufieurs tuyaux fur chaque touche
, & elle occupe toute l’étendue _du clavier.
C isa illes ; ce font de forts & gros ci féaux.
C ithare ; inftrument ancien que quelques auteurs
croient avoir été le même que la lyre à fept
ou neuf cordes, & que d’autres regardent comme
un inftrument différent, mais fans en affigne.r la
1 différence.
Selon les anciens monumens & les témoignages
des Grecs & des Latins , elle étoit formée-de deux
côtés recourbés , & imitant les cornes du boeuf.
Le bout des cornes ou le haut étoit tourné en
dehors , & le bas ou l’origine dés cornes en dedans.
Le milieu, ou la partie comprife entre les
extrémités recourbées s’appeloit le bras; les côtés
ou montans étoient fixés fur une bafe creufe destinée
à fortifier le fon des' cordes.
Ces montans étoient affemblés par deux tra-
verfes ; les cordes étoient attachées à la traverfe
d’en bas, d’où elles alloient fe rendre .fur des
chevilles placées à la traverfe d’en haut,
- La cithare avoit une bafe plate, & pouvoit
fe tenir droite fur cette bafe.
C ’étoit l’inftrument de ceux qui fe difputoient
le prix dans les jeux Pithiens. Ils s’ên accompa-
| gnoient en chantant le fujet de leur chant donné
par les amphidions au renouvellement des fêtes
célébrées eii l’honneur d’Apdllon ,& en mémoire
de la défaite du ferpent Pithon.
Il étoit divifé en cinq parties ; la première étoit
un prélude de guerre; la fécondé un commencement
de combat ; la troifième un combat ; là quatrième
un chant de viéloire ; & la cinquième la
mort de Pithon & les ftfflèmçris du monftre cxpi-
. rant. • • •
11 s
Il paroït que la cithare & les airs deftinés poiif
cet inftrument font plus anciens que la flûte & les
airs de flûte.
Les airs étoient en vers hexamètres.
Terpandre, plus ancien qu’Afchiloque, joua de
la cithare par excellence. Il fut vainqueur quatre
fois de fuite dans les jeux Pithiques.
Il y en a qui prétendent que notre mot gitïf-
tare vient de cithare, quoiqu’il n’y ait aucune
reffemblance entre ces inftrumens.
Voyez pl. î , fg . S & 9 des inftrumens de mujique,
tome III dès gravures. ,
Cis t r e ; inftrument de mufiquedes Egyptiens ;
dont on peut voir les différentes fortes ; fg . 4 ,5 5
6 , pl. I des inflrumens de mujîqàe , tome 3 des
gravures. J
Sous le mot ciflre , Furetiere met la defeription
fuivante : C ’eft un inftrument à cordes fort ufité
en Italie. Il a prefque la figure du luth ; mais fon
manche eft plus long, & divifé en 18/ touéhes.
Il a quatre rangs de cordes qui ont chacun
trois eordes à l’uniffon, à la réferve du fécond
rang qui n’en a que deux.
Ses cordes font ordinairement de laiton, & fe
touchent avec un petit bout de plume , comme
celle de la mandoré ; fon chevalet eft auprès de
la rofe , & fes cordes font attachées au bout de
la table, à un endroit qu’on nomme le peigne.
Ses touches font de petites lames de laiton fort
déliées.
Il y a auffi des ciftres à fix rangs de cordes.
Les Italiens l’appellent cithara.
On dit qu’Amphion a été l’inventeur du chant
avec le ciftre.
C it o Le ; efpèce d’inftrument de mufique dont
le fon devoit être très-agréable, puifque Guillaume
Guiart, poète du XIIIe. fiëcle, dit:
Qui le roi de France à cele erre
Enveloppa fi' de paroles
Plus douces que., fbns.de citoles.
C itre , cithare, cithara ; inftrument de mufique
à cordes. Cet inftrument a été ' long-temps en
ufage en Italie avant que le violon fût connu.
Le nombre des rangs de cordes du citre eft indéterminé.
Les Italiens fe fervoient ordinairement
de fix rangs, compofés de deux cordes chacun.
Voyez Si fi te.
C l a ir o n ; jeu d’orgue de la claffe de ceux
qu’on appelle jeux d’anches , qui ne diffère de la
trompette, qu’en ce qu’il forine l’o'ctave au deffus,
& qu’il eft plus ouvert. Ce jeu eft d’étain.
C lairon ; inftrumeiit à vent, ëfpèce de trompette
dont le fon eft très-aigu. .,
C l a ir v o ir ; on nommé ainfi l’ouvrage de
feuplttire fait en demi cëfcle oit feulement ceintré ,
s ou'bien tout droit, qu’em attache aux bitftëts
[ (l orgue pour foutenir & arrêtéf lès bouts fupé-
! riem-s dès fiïÿàüx de lâ faÔHfië.
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C lAQUébois ; inftrument de- pereufiion & à
touches, compofé de dix-fept bâtons qui vont
en diminuant.
’ Le bâton le plus à gauche eft cinq fois plus
long que celui qui eft le plus à droite.
Ces bâtons font fixés au deffus d’une boîte
qnarfée , plus longue que haute : ils ont chacun
une fourche ; & le méchanifme par lequel on lès
fait mouvoir, eft à peu près celui du clavecin
ou de l’épinette. L’harmonie de cet inftrument
pourroit être'plus agréable,fi on fubftituoit des
vergés de métal aux bâtons.
C l a r ic o r d e ; inftrument de mufique à cordes &
à touches, autrement appelée mankordc ou mini-
chordion.
C l a r in e t ou C l a r in e t t e ; inftrument à vént
& à anche, du genre des hautbois.
L’étendue de cet inftrument fe divifé en trois
efpèces de fons ; favoir, les tons chalumeaux qui
font les plus graves ; les tons clarinettes ou clairons
qui font ceux du médium ; & les fons àijfusr
qui font les plus élevés.
Cependant le même clarinet ne peut faire tous
Ces tons, parce que cela dépend dë plus ou de
moins de clés qu’on y adapte ; & celui qui fait
les tons les plus gravés, ne peut faire les plus
aigus ; c’eft pourquoi dans les concerts on emploie
prefque toujours deux clarinets , ainfi que deux
cors, dont l’ un fait le deffus & l’autre lâ baffe
ou au moins le fécond deffus.
Comme cet inftrument ne peut pas faire tous'
les tons, & en a plufieurs abfoîume'nt impolfibles,
d’autres difficiles, & d’autres qii’on ne peut faire
qu’en tenues ; pour pouvoir le faire fervir dans
les morceaux de mufique de totis les tons, on
conçoit qu’il eft néc'effaire d’avoir des clarinets
de plufieurs efpèces.
Il y en a donc en fol : c’eft le plus grave
parconféquent le plus long ; on l’appelle auffi la
grande clarinette.
Il y en a d’autres en la, en f i bémol & béquarè;
en ut ,• en re , en mi bémol ou mi naturel, &-
en fa-. Ces deux derniers étant les plus petits &
leurs fons plus aigus, on neKs’en fert guère que'
dans les morceaux à grand bruit. Les fons de'
la grande clarinette font bien plus agréables que'
du petit clarinet.
A-u moyen de ces différens corps- d’infirumens
qu’eft obligé d’avoir celui qui joue du clarinet, il
peut exécuter de la mufique dans tous les tons , S farts changer jamais de c lé , parce que c’eft fon
inftrument qui change lorfqu’il joue dans un nouveau
ton , & que le doigt ne change point. Ainfi,
dans le clarinet en f o l , le même ton qui rendoit
le fon fo l 9 rend le fon la dès que le clairinet eft.
en la:
Le clarinet en ut, eft donc d’une quarte plus
élevé que la grande- clarinette.
C l a v e c in ; infiniment de mélodie & . d’harmonie
, dont on fait parler les cordes en preffanr