
bien en S par le bout qui s’affemble d«?!ns le
dofîier. . K
La hauteur des bras de fauteuils doit etre de
neuf pouces au plus haut, du deffus du fiége qui
eft garni de canne; & s’il eft garni d’étoffe, cette
hauteur doit être de onze pouces.
Les confoles qui foutiennent les bras font cintrées
en S fur les deux fens. Ces confoles s’affemblent
à tenon, tant dans les bras que dahs les traver-
fes des fiéges.
Onobferve aux fiéges qui font garnis de canne ,
de faire les tenons dut bas d’une longueur fuffi-
fante pour paffer au travers du deffus du fiége,
& venir’ s’affembler dans la traverfe de ceinture
avec laquelle ils font chevillés.
Quand les fiégës font garnis d’étoffe attachée
deffus, le bas des confoles s’affemble toujours
dans les traverfes de ceinture , & l’on observe
fur la face un ravalement d’une forme circulaire
d’environ deux pouces de hauteur en dedans
, afin de recevoir la garniture qui' vient
s’attacher deffus, & qui retourne quelquefois par
le côté à la hauteur environ d’un pouce.
La profondeur de ce ravalement doit être égale
à celle des accoudoirs, en forte qu’ils puiffent
çontenir Tépaiffeur de la garniture & des clous.
On ne fait point- de ravalement au bas des confoles
des fauteuils à châfîis ; on y. laiffe une place
liffe.
Les fauteuils nommés bidets, ont le pied de
devant & la confole de l’accotoir d’une même
pièce. Ces fauteuils font moins profonds queN les ;
autres , ou font beaucoup cintrés en plan par
devant; ce qui oblige alors à mettre un pied au
milieu pour foutenir le devant de la traverfe.
\ Les fauteuils de malades ont les accotoirs montant
des deux côtés , & forment ce qu’on appelle
des joues pour appuyer la tête. Ces joues
doivent être bien creufes à l’endroit des coudes,
afin de ne point gêner le malade. Le dofîier de
ces fauteuils a environ deux pieds & demi de
hauteur ; & ofl*lui donne un peu plus de pente
qu’aux fauteuils ordinaires.
Il y a de ces fauteuils dont le dofîier eft mobile
du deffus du fiége, pour leur donner la pente
qu’on juge convenable. Lorfque les dofliers font
mobiles, on les ferre avec des charnières qu’on
attache au fiége, & on les retient en place avec
deux branches de fer taillées en forme de cré-
maillée, lefquelies font attachées avec le dofîier,
& viennent s’accrocher à des efpèces de boutons
ou clous pofés aux deux côtés; ce qui donne la
facilité d’augmenter ou diminuer à volonté la
pente du dofîier.
Si les dofliers font mobiles, ils doivent former
un châflis à part, qu’on fait entrer à feuillure
dans les pieds de derrière, qui montent toujours
de fond , & dans lelquels on affemble les joues.
On peut mettre des roulettes fous les pieds
de ces fauteuils , afin de les mouvoir plus aifé-
ment. v
Au refte, la conftruétion de ces faiiteuils n’a
rien de particulier : on exige feulement qu’ils
foient affemblés très-folidement.
Les bergères diffèrent des fauteuils ordinaires,
par la grandeur du fiége, qui a environ deux
pieds de largeur fur vingt à vingt-deux pouces
de profondeur, & par les accotoirs qui font garnis
en deffous , & qui font quelquefois cintrés,
en adouciffant jufqu’aux deux tiers environ de I
la hauteur du dofîier. La hauteur du fiége n’eft
fouvent que de neuf à dix pouces, &. le dofîier
eft un peu incliné.
Il y a encore des fauteuils nommés bergères, qui
diffèrent des autres fauteuils par la hauteur de
leur dofîier, qui n’a que ,douze à treize pouces
au plus , & par la largeur de leur fiége, qui a
trente pouces environ.
Les chaifes longues ont leur fiége depuis trois
pieds & demi de longueur jufqu’à cinq pieds, &
avec affez de profondeur, pour qu’étant afïis,
les jambes puiffent porter entièrement fur le
fiége.
Les chaifes longues prennent le nom de duchéf-
fes , lorfque leur fiége paffe cinq pieds de longueur
, & qu’on fait à l’autre bout une efpece de
petit dofîier de douze à quinze pouces de hauteur..
.
Les fauteuils de cabinet font de l’efpeçe de ceux
qu’on appelle bidets, d’autant plus que les pieds
de devant & les confoles des accotoirs tiennent
enfemble. Le cintre des traverfes du devant de
ces fiéges eft d’une forme en S ; & pour plus de
folidité, on les fait ordinairement de deux pièces
qu’on affemble à tenon &. à mortaife dans un
pied placé au milieu du devant du fauteuil.
Ces fauteuils n’ont ordinairement que quatre
pieds, favoir, les deux de côté, celui de devant
& un derrière, dans lequel viennent s’affembler
les traverfes de ceintures &Jes accotoirs , lefquels
forment dofîier.
La forme du plan de ces fauteuils préfente un
angle arrondi en faillie par devant , enforte que
la partie du corps de la perfonne affife eft toute
fur le devant du fiége ; ce qui eft la meilleure dit-
pofition pour l’ufage des gens de cabinet.
Il y a des fiéges qui font d’un égal évafement,
ou même dont un des côtés eft perpendiculaire,
tels que les veilleufes. . ^ .
Lorfque les fiéges de ces fauteuils font plus
larges que de coutume, on les nomme campes \
ou fofas ; ce font des efpèces de fauteuils dont
la largeur eft de cinq , fept & même douze
pieds, de forte que leur conftruétion, à quelques
changemens près , eft à peu près la même.
Le canapé , le plus ancien des fiéges dont la
largeur eft capable de contenir plufieurs perfonnes
I aflifes , a communément cinq pieds de largeur,
I fur un pied de hauteur de fiége, deux pieds de
profondeur au plus, & environ dix-huit pouces
de hauteur de dofîier, ainfi qu’aux fauteuils ordinaires.
Les bras ou accoudoirs font aufli d’une
hauteur & d’une forme femblables.
Le canapé eft ordinairement droit fur le derrière
, & cintré fur le devant & fur les „côtés. Le
milieu du fiége doit être rempli par des barres
affemblées, foit à queue ou à tenon & mortaife.
Les fofas ne diffèrent des canapés qu’en ce que
leurs accotoirs font pleins , difpofés à peu près
comme ceux des bergères & des ducheffes ; ils ont
aufli un peu moins de- hauteur de fiége, de forte
que ce ne font que des efpèces de lits de repos.
Les fofas étoient d’abord d’une forme droite
par le derrière de leur plan : on les a fait enfuite
cintrés. On a varié encore leur cintre de différentes
manières ; & fuivant ces petites différences dans
leur forme, on*les a diftiegués par les noms d'ottomanes,
de veilleufes, de veilleufes à la Turque,
de pafofes, de turquotfes, de gondoles.
Au refte, il faut avoir foin, dans la conftruc-
ttorr de ces fiéges, d’éviter, autant qu’il eft pof-
fibie, les bois tranchés ; & il convient de placer
les pieds de manière qu’ils foient affez près les
uns des autres, afin que la courbure des traverfes
ne foit pas trop en porte-à-faux.
L'ottomane eft une efpèce de lit de repos cintré
fur fon plan , d’une forme ovale alongé, & fon
dofîier dont le point le plus élevé fe trouve au
milieu, vient, en diminuant de hauteur, fe joindre
avec les accotoirs ; de forte que ces accotoirs &
la traverfe du dofîier font ou femblent être d’une
feule pièce.
L’ufage du lit de repos eft de contenir une
pèrfonné à demi couchée ou appuyée dans la
partie fupérieure du corps fur des carreaux &
oreillers.
Les dofliers des veilleufes font plus élevés d’un
bout que de l’autre.
' Les veilleufes à la Turque font cintrées également
des deux bouts.
Le plan des veilleufes eft quelquefois d’une forme
droite , arrondie par les bouts , & plus étroite
d’environ fix pouces du bout où le dofîier eft moins
haut, mais ordinairement d’une forme creufe fur
le plan, & pareillement arrondie par les bouts.
Le pafose eft une efpèce de lit de repos ou de
fofa orné, dont les bouts fe terminent à-peu près
comme ceux des ottomanes.
Lorfque les accotoirs de ces fiéges viennent
prefque à rien par devant, on nomme alors ces
Kts de repos turquoifes.
Les baignoires font des efpèces -de chaifes longues,.
dont le milieu du fiége eft rempli par une
cuve de cuivre qui en occupe toute la capacité ,
tant de longueur & de largeur que de hauteur ,
du moins à déni ou trois pouces près.
La longueur ordinaire des baignoires eft de quatre
à quatre pieds & demi, fur deux pieds & demi
au moins de. largeur ; leur hauteur doit être de
vingt à vingt-deux-pouces, & même deux pieds.
Les baignoires font ordinairement entourées de
canne , & le deffus du fiége, aufli garni de canne,
fo brife en trois parties fur la longueur ; favoir ,
deux parties depuis le devant de la baignoire jufqu’à
la naiffance d*es accotoirs , & la troifième,
depuis les accotoirs jufqu’au nu du dofîier.
L’écart -des côtés d’une baignoire doit être retenu
en deffous par une barre affemblée dans les
pieds du milieu , & cette barre doit être placée
affez bas pour que le fond de la cuve ne touche
pas deffus.
Les demi-baignoires ne diffèrent des autres que
par leur longeur , laquelle n’eft que de deux à
trois pieds.
Les féaux font des efpèces de petits fiéges d’une
forme circulaire , compofés d’un deffus de bois
de quinze à dix-huit lignes d’épaiffeur, foutenus par
quatre pieds , dont l’écart eft entretenu par quatre
traverfes & une tablette placée à environ fix pouces
du bas des pieds. Le deffus de ces fiéges eft
percé d’un trou^rond , dans lequel on met un feau
de faïence, dont le rebord s’appuie dans une feuillure
pratiquée dans le deffus du fiège , dont l’arête
extérieure eft arrondie. Ces féaux ont quatorze
à feize pouces de hauteur, fur quinze à feize
de diamètre.
Les bidets ont leur deffus de la forme d’une
poire alongée ; ils ont dix-huit à vingt pouces de
longueur , fur douze à treize pouces dans leur
plus grande largeur , & de neuf à dix pouces dans
leur plus petite. Le milieu du deffus de ces fiéges
eft rempli par une cuvette de faïence , laquelle
entre dans une feuillure qui affleure au deffus.
Il y a des bïdets dont la-forme du plan eft ob-
longue & droite, & dont le deffus eft fermé par
un couvercle.
Les petites cajfettes deftinées à prendre des remèdes
foi-même, ont douze à quinze pouces de
longueur & fept à huit de largeur, fur quatre à
cinq pouces d’épaiffeur : le deffus eft percé d’un
bout pour paffer la feringne, & l’autre le canon.
On donne quelquefois des pieds à ces petites caf-
fettes comme aux-bidets.
La chaife percée eft une efpèce de caiffe fou te nue
par quatre pieds, & recouverte d’un couvercle.
Quant aux fiéges de commodité, leur largeur eft
ordinairement de feize à dix-huit pou’fees, fur douze
à treize de »profondeur , & de quatorze à feize
pouces de hauteur , pris du nu de l’ouverture du
couvercle. On partage la largeur intérieure de ces
fiéges, par une cloifon difpofée de manière que
le plus grand efpace fe trouve d’une forme carrée
de onze à douze pouces , qui fert à placer un
feau de faïence, au deffus duquel eft une lunette
percée d’un trou rond d’environ fept à huit pouces
de diamètre. Cette lunette entre à feuillure
dans l’épaiffeur des côtés.du fiége; ou s’ils font
I trop minces , elle eft Contenue par les quatre an