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fol poiir liv r é , niais encore de dix-huit deniers
dont jôuiffoient les vendeurs de marée , à qui on
promettoit une indemnité.
Les droits de ces nouveaux établis confiftoient
à faire une bourfe commune , à avoir les mêmes
droits que les vendeurs de marée , & encore a
vifiter & eflimer tout le poiffon qui arrive par
terre ou par eau , à fceller & cacheter les bacs ,
boutiques , bafeules , bouticlores, & autres vaiffeaux
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fervant à amener du poiffon, jufqu’à ce que les
marchands foient convenus des droits; l’option
néanmoins déférée auxdits marchands-conduôeun
& propriétaires -, de s’en tenir à l’eftimation des
vendeurs, ou de leur abandonner le poiffon pour
l’eftimation.
Les jurés-vendeurs de marée & de poiffon frais,
fec ou falé, ont été fupprimés par l’édit du mois
d’avril 1768, regiftré le 22 du même mois.
M A R C H A N D DE S A L I NE .
Le marchand de faline eft celui qui vend du
. poiffon de mer, falé , comme morue, laumon, maquereau
, haréng, anchois ,fardine.
Les poiffons qui font l’objet de ce négoce , font
divifés en trois efpèces, favoir :
Le verd eu le poiffon qui vient d’être falé &
qui eft encore tout humide.
Le mariné, ou le poiffon qui a été rôti fur le
g r il, puis frit dans l’huile , & mis enfuite dans
des barils avec une fauce de nouvelle huile d’oliv e,
& un peu de vinaigre affaifonné de fe l, de poivre ,
de clous de gérofle, de feuilles de laurier , ou de
fines herbes. Les meilleurs poiffons marinés , &
dont il fe- fait quelque négoce, font le thon &
l’eflurgeon.
Le fec ou le poiffon qui a été falé & defféché
par l’ardeur du foleil ou du fe u , comme la moru
e , qu’on nomme en cet état merluche ou merlu,
le ftrock-fifch, le hareng fo r , la fardine forent.
- Les poiffons que l’on appelle en France, poiffons
royaux -, font les dauphins, les efturgeons, les fau-
mons & les truites on.les nomme ainff parce qu’ils
appartiennent au Ro^, quand ils fe trouvent échoués
fur les bords de la mer.
Les poiffons à lard font les baleines, les mar-
fouins, les thons /les fouffleurs , les veaux de mer,
& autres poiffons gras ; quand il s’en rencontre
d’échoués fur les grèves de la mer , ils font partagés
comme épaves.
MARCHAND DE POISSONS D’ EAU DOUCE.
C ’eft celui'qui vend les poiffons qui fe pêchent
dans les rivières, étangs, canaux, &c. comme là
carpe, le brochet , la perche , là tanche, lé barbeau
, & c ., & qu’il débite à la pièce , au cent ou
au millier.
Le poiffon qui eft au-deffus d’une certaine longueur
, fe mefure par pouces entre l’oeil & la nageoire
de là qiîeue; ce qu’on nomme entre oeil &
bat.
. Le dépôt des poiffons d’eau douce occupe à Paris
la plus grande partie du baflln du port Saint-
Paul , à prendre du deffous du pont-Marie , en remontant
jufqu’auprès de l’endroit où fe déchargent
les vins; & du deffous dudit pont, jufquàla
montée de la place aux veaux ; c’eft là que les re-
gratières vont fe fournir de poiffons qu’elles revendent
& étalent dans les halles & marches, dans
ijjdes baquets pleins d’eau , où le poiffon vivant nage
& fe conferve.
M A R C H A N D D E V O L A I L L E S , D ’OEUF S ^ &C.
O N appelle coquetier célui qui amène dans les
villes de la volaille , du beurre , des oeufs en coque,
du poiffon de fomm.e , &c.
Dans quelques provinces , on appelle ceux qui
font ce metier , cocatiers & cocajjiers.
Ces marchands portoient chez les anciens le-nom
de Déliaques, parce que, dit-on , les habitans de
l’ïle de Délof furent les premiers qui s’avifèrenf
de porter des oeufs & de la volaille, &c. dans
les villes voifines. Cicéron, Pline , Columelle &
Voffius en parlent dans leurs ouvrages.
Dans fon traité dé la police, Lamarre les appelle
fruitiers-coquetier s & beuriers ; il dit que leur
communauté fut originairement formée fous le nom
de regratiers de fruits , & rapporte les anciens ftatuts
que leur donna fous le règne de Saint Louis ,
environ l’an 1258 , Étienne Boileau, prévôt de
Paris, qui travailla , par ordre de ce ro i, à la reforme
de la police. ■ ^ ,
Le plus grand commerce de cette efpèce de mar-
chandife, qui çonfifte.en oifeaux domeftiques nourris
dans les baffes-cours .des fermés & maifons de •
campagne , & en gibier de toute efpece, fe fait par
les coquetiers de la Normandie , du Maine , de la
Brie & de la Picardie , &c. ils font obligés de l’apporter
au bureau, pour que de-là elle foit étalee
à la nouvelle vallée fur le quai des Auguftins ; afin
que les bourgeois & les rôtiffeurs puiffent s en pour-
voir, ... ,
Lorfqu'ils ne font que le commerce de la volaillefl
on les nomme poulaïUiers.
P p p' i j