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Laijfcr fouffier f in cheval, c’eft l’arrêter pour lui
laiffer reprendre haleine. ^ ^
Souffler au poil, fe dit de la matière qui n a pas
eu d’écoulement dans certains maux de pied , &
qui reflue & fe fait jour au paturon ou à la couronne.
. - . i
Souffleur ; on appelle ainfl certains chevaux
q u i, fans être pouflifs, foufflent prodigieufement,
iur-tout dans les chaleurs ; ce qui ne peut venir
que d’un défaut de conformation à l’entrée du conduit
de la refpiration, ou de quelque excroiflance
de chair à l ’entrée extérieure des nazeaux.
.So u l ier de cuir ; efpèce de chauffure inventée
pour les chevaux, par M. le maréchal de Saxe.
So u r is ; la fouris eft un cartilage qui forme le
devant des nazeaux du cheval , & qui l’aide a
s’ébrouer. # *
Sous-bar re ; on appeloit ainfl la partie du cheval
qui porte la gourmette.
Sous-pentes; les maréchaux nomment ainfl un
affemblage de courroies qui fervent à arrêter un
cheval dans le travail. '
Les trois principales , qui fervent à fufpendre
ou élever le cheval, font garnies de deux ou trois
chaînons à chaque bout : il y a cinq courroies tra- :
verfantes qui coulent comme on veut.
Les trois plus courtes fervent à garnir fous le
ventre, & des deux autres l’une eft fort longue;
un de fes côtés va entourer la croupe, & l’autre
le poitrail : ces côtés fe bouclent à deux boucles,
qui font à la courroie qui eft de l’autre cote.
Surdent ; les maréchaux appellent furdent les
dents mâchelières du cheval, qui viennent à croître
en dehors ou en dedans ; enforte que cet animal
voulant manger du foin , les pointes des dents qui
font crues plus hautes que les autres , pincent le
palais ou la -langue du cheval, lui caufent de la
douleur , & l’empêcheat de manger..
Sur-o s , eft une excroiflance ou tumeur calleufe
& infenflble , qui vient au canon du cheval au
déflous* du genou, en dedans ou en dehors.
Quand il y en a un autre de l’autre côté en dehors
, on l’appelle fur-os chevillé, parce qu’il perce,
pour ainfl dire,Vos; il eft extrêmement dangereux :
les uns l’appellent fur-os double, & d’autres fur-os
qui traverfe.
T abl ier du maréchal-ferrant ; c’eft un tablier
de cuir avec des poches & des anneaux, dans lef-
quels le maréchal pofe les outils & fes clous.
T a ie ; mal qui vient aux yeux. Il y a deux
fortes de taies; l’une eft une efpèce de nuage qui
couvre l’oeil ; l’autre eft une tache ronde , épaiffe
& blanche qui fe forme fur la prunelle. On appelle
cette taie la perle, parce qu’elle lui reflfemble en
quelque façon.
Ces maux peuvent venir d’un coup ou .d’une
fluxion , & ne font autre chofe que des concrétions
d’une lymphe épaiflie fur la cornée. On les
difiipe en mettant fur la taie de la poudre de fiente
de lézard jufqu’à guérifon y ou de la couperofe
blancü«; fuîïê Candi §c J É B | parties égales! su I
du fucre.
T a ill e; opération pour tirer une pierre de la I
vefiie du cheval.
T alons du cheval ; les talons font toujours I
deux à chaque pied, & forment la partie du pied I
qui finit le fabot & commence à la fourchette, I
Leurs bonnes qualités font d’être hauts, ronds & I
bien ouverts, c’eft-à-dire , féparès l’un de l’autre. I
Leurs mauvaifes qualités font d’être bas & ferrés. I
T aupe ( l a ) , maladie du cheval; c’eft une tu* I
meur inflammatoire fltuèe fur le fornmet de la tête I
entre les deux oreilles.
T eigne , maladie des chevaux difficile à guérir; I
elle confîfte dans une pourriture puante qui leur I
vient à la fourchette. |
T endon ; les maréchaux appellent impropre-1
ment ainfl dans le cheval une efpèce de cartilage I
qui entoure une partie du pied, & qui eft fituée I
entre la corne & le petit pied. On eft fouvent I
obligé de coupeu ce tendon.
Dans le javart encorné , la matière qui fe forme I
entre le petit pied & la corne, gâte ce tendon,
le noircit, & l’on eft obligé de 1 extirper pour
guérir le javart. (
T ête de cheval ; elle doit en général être
menue , sèche ,v déchargée de chair , & nièdiocre*
ment longue. Elle eft compofée des oreilles, du
toupet, du front, des carmies , des falières, des I
yeux , du chanfrein , de la ganache , du canal,!
de la barbe ou barbouchet, du menton, des na-1
zeaux, .-du bout du nez, des lèvres. Le dedans de I
la bouche eft compofé des dents de devant , des I
crocs , crochets ou écaillons , des dents mâche-1
lières, des barres, de la langue & du palais. I
Il y a des têtes de conformations differentes ; I
favoir, de longues, de larges ou carrées, de cour-
tes, de bufquées ou moutonnées , & de petites ;
mais la beauté d’une tête de cheval eft d être pe-1
tite, déchargée de chair, de façon que les veines I
paroiffent à travers la peau ; celles qui approchent
le plus de cette defcription , approchent le plus de j
la beauté. ^ ? v
Les têtes bufquées ou moutonnées y ceft-a- dire,
celles qui, depuis les yeux jufqu’au bout du nez,
forment une ligne convexe quand on les regarde |
de côté, paflent pour belles ; mais celles qui, en !
les regardant airofl , forment une ligne concave en j
s’enfonçant vers le milieu du chanfrein, & fe re i
levant enfuite pour former les'nazeaux, ton* e.
plus vilaines & les plus ignobles de toutes,
un défaut pour une tête, d’être trop longue,
front large qui fait la tête carrée, n’eft pas un
beauté. La tête groffe eft un défaut, de mêmequ
la tête mal attachée ou mal pendue, c’eft-à-dire»
commençant un peu trop bas, & au .deflous
haut du cou. ^ ... .
T ic ; maladie des chevaux ou mauvaife habitua
qu’ils ont d’appuyer Les dents contre la man^?‘
•ou la longe du licou , comme s’ils les vouloie
mordre, ce qu’ils ne font jamais qu’ils ne rotten£
Un cheval ticqueür ou qui tic que, ou fujet au tic ,
fe remplit de vents , & devient fujet aux tranchées
: le tic eft fort incommode & fe communique
dans une écurie.
Il y a à cette incommodité plufieurs palliatifs qui
jie durent que quelques jours , comme d’entourer
le cou, près delà tête, d’une courroie de cuir un
peu ferrée, de garnir le bord de la mangeoire de
lames de fer ou de cuivre, de frotter la mangeoire
avec quelque herbe fort amère, avec de la fiente
de vache ou de chien, ou avec de la peau de mouton;
mais le meilleur & le plus efficace eft de donner
l’avoine dans un havrefac pendu à la tête du
cheval, & de lui ôter fa mangeoire.
Tisonnier; outil propre à remuer le feu de la
forge!
Torche-nez , eft un inftrument long à peu près
! de dix pouces, qui, avec une courroie, ferre étroi-
j tement le nez d’un cheval; ce bâton eft arrêté au
licou ou au filet, & cette gêne empêche le cheval
de faire du défordre ou de fe débattre , lorfqu’il
eft trop fougueux, & qu’on lui fait le poil ou qu’on
le ferre.
Toupet ; le toupet du cheval eft le crin fitué
entre les deux oreilles , & qui tombe fur le front.
Tour -de-bateau ; nom que l’on donne à une
maladie qui provient au cheval par un effort de
| reins.
I Tournure du fer ; c’eft , en terme de maré-
j challerie, la courbure propre au fer du cheval.
I Tranche; cifeau acéré propre à rogner ou couper
un fer.
Tranchées ; maladie des chevaux qui cônfifte
I en douleur dans les boyaux, excitée par l’acrimonie
I des humeurs ou par des vents, & qu’on doit traiter
I par les remèdes oppofés aux caufes du mal.
Travail du maréchal-ferrant ; c’eft une forte
I charpente difpofée de façon qu’on peut y mainte-
I nir un cheval, l’enlever , ÔL le fufpendre fuivant
I le befoin.
I . "^aversé ; on appelle ainfl un cheval qui eft
I étoffé & qui a les^côtes larges. I TR^PaAN 0e ) » opération qui fe pratique fur les
I os du crâne du cheval, pour relever des pièces d’os
K enfoncées , ou pour donner iflue à des matières
I épanchées dans le cerveau.
I . Tricoises ; les tricoifes font des tenailles à l’u-
K lage des maréchaux ; elles ont le mors tranchant,
I pour couper les clous qu’ils ont brochés avant que
I ue les river , & pour déferrer un cheval.
I , 'Tronçon ; le tronçon de la queue n’eft autre
I Çue les vertèbres de la queue vers la croupe.
I n enveloppe le tronçon de la queue des chevaux
I ajec un morceau de cuir qu’on appelle troujfe-
I ^ ^.r° usse " Queue ; on appelle ainfl une efpèce
I *ac ou enveloppe dans lequel on enferme la
I ^ eue “ es chevaux de carroffe qui ont tous leurs
crinsj pouf que la queue ne Ce crotte ni ne fe fa-
liffe point. •
On met aufli un ttoujfe-queue aux chevaux fauteurs
pour la tenir en état, & empêcher qu’ils n’en
jouent. Il eft aufli long que le tronçon de la queue ,
& s’attache par des contrefanglots-au caleron de
la croupière & à des courroies qui paflent entre
les cuiffes du cheval & le long des flancs jufqu’aux
contrefanglots de la felle.
T rousser , fe dit d’nn cheval qui a des éparvins
fecs qui lui font trop lever les jarrets, à quelque
allure que ce foit.
T umeurs des parties ; maladies auxquelles les
chevaux font fujets.
V ache ; on dit que le cheval fe couche en vache ,
de manière que le coude appuie fur l’éponge de
dedans ; ce qui y fait venir des -tumeurs de différentes
efpèces.
V a ir o n , fe dit de l’oeil du cheval dont la prunelle
eft entourée d’un cercle blanchâtre, ou qui
a un oeil d’une façon & l’autre d’une autre. Il fe
dit aufli d’un cheval de plufleurs couleurs , &
dont les poils,font tellement mêlés , qu’il eft difficile
de diftinguer les blancs d’avec les noirs, &
les roux d’avec i les bais. On l’appeloit autrefois
vair.
V alet ; bâton qui à l’un de fes bouts a une
pointe de fer émouffée ; on s’en fert pour aider &
pincer un cheval fauteur.
V arice ; on appelle ainfl dans le cheval- une
groffeur au dedans du jarret près de l’endroit où
eft fltuée la courbe. C ’eft la veine crurale qui fe
dégorge en cet endroit, & y fait une tumeur molle
& indolente.
V ent ; avoir du vent fe dit d’un cheval qui commence
à devenir pouflif. Porter le du vent ou
porter au vent, c’eft la même chofe.
V entre du cheval ; fes mauvaifes qualités font
de defeendre trop bas, ce qu’on appelle ventre de
vache ou ventre avalé. ■ .
V erd , on appelle ainfl l’herbe verte que le cheval
mange dans le printemps. Mettre un cheval au
verd , c’eft le mettre pâturer l’herbe pendant le
printemps.
V ertigo ; les maréchaux appellent ainfl des
tournoiemens de tête qui arrivent à un cheval, &
qui dégénèrent en folie.
Cela vient fouvent de ce qu’on met un cheval
trop tôt au pâturage , avant qu’il foit refroidi ;
pour lors, comme il porte fa tête bien baffe pour
manger, les mauvaifes humeurs s’y engendrent, &
attaquant le cerveau , font la caufe prochaine de
cette maladie. Elle vient aufli. quelquefois de ce
que le cheval a trop travaillé dans la chaleur, ce
qui lui enflamme le fang, &c. & quelquefois des
mauvaifes odeurs qui font dans l’écurie, pour avoir
trop mangé, &c.
Les fymptômes de cette maladie font Pobfcur-
ciffement de la v u e , des étourdiffemens, le larmoiement
des yeux, &c. A la longue, la douleur