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C hancelier! ; petite boîte échancrée fur le
devant & en deffus, qu’on garnit dans l’intérieur
de tourrure ; les gens de cabinet s’en fervent pour
y mettre leurs pieds & les garantir du froid.
C hatière ; c’eft une efpèce de ratière ou de
piège, dont la boîte elt a fiez grande pour prendre
des chats.
C haufferette ; ce petit meuble, à l’ufage des
dames, eft une boîte garnie de tôle en demis &
fur les côtés , & percée de trous en a fiez grand
nombre, pour laitier paffer la chaleur du feu mis
dans un vafe de terre qu’elle doit renfermer..
C herche (la); c’eft le pourtour du deffus d’une
boîte.
C lou a tranchet ; lien de fer-blanc fervant
à attacher les boîtes rondes ou ovales, faites en
bois de fapin.
C oins ; ce font des plaques de tôle ou de fer-
blanc , que les layetiers mettent dans les angles
des boîtes ou canettes d’une certaine grandeur.
C olombe ; c’eft une varlope portée fur quatre
pieds, comme un banc. •
Co nduit ou conduite ; c’eft la partie excédante
en defîous ou par le côté du fût du rabot,
qu’on nomme feuilleret , laquelle fert à conduire
&. maintenir l’outil.
C ourson ou C reson ; c’eft un bois qui n’eft
pas fendu à la fr ie , mais au coûtre.
C r a ch o ir ; boîte découverte dont les quatre
côtés font évafés, avec deux petits rebords à fes
deux extrémités oppofées. On met dans cette boîte
du fable fin.
C rochet ; c’eft une efpèce de patte de fer recourbée,
large, & taillée en forme de fcie, qu’on
met fur l’établi du layetier, pour arrêter le bois que
l’ouvrier façonne.
Egrènes ; coins de fer que l’on met aux ouvrages
de layeterie, pour retenir l’écart des bords
& des côtés.
Encaissage ; c’eft l’a&ion de placer les mar-
chandifes dans une édifié, de façon qu’elles ne
puiffent être endommagées dans le tranfport.
Encharner ; c’eft mettre les charnières en leur
place.
Equerre ou de bois ou de fer ; elle eft com-
pofée d’une tige , & d’une lame affemblée dans
cette dernière.
Ét a b l i , c’eft une forte & grande table folide-
ment montée, laquelle fert au travail du layetier.
Étresillon ; morceau de bois mis en travers.
Étui a chapeaux ; c’eft une boîte ordinairement
de forme triangulaire, dont les angles font
abattus à la largeur d’environ trois pouces , ou
de forme ronde, & plus ©u moins profonde.
Feuilleret ; forte de rabot étroit, propre à faire
des feuillures.
Fuir ou fe déranger ; ce terme fe dit du fer d’un
outil, ou d’un rabot qui fort de la voie qu’il doit
tracer.
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G a l è r e ; forte de rabot.
G o b e r g e s ; ce term e fe dit du hêtre ou d’un
bois de fe n te , réd u it e n .lattes de trois pieds 8c
dem i de longueur , fur fix pouces de largeur 8c
trois à quatre lignes d’épaififeur.
G o u jo n n e r ; c’eft arrêter deux pièces de bois
e n fem b le, p ar le m oyen de goujons.
G o u jo n s ; ce fo n t des pointes de fil d’archal
ou de c lo u s, p our arrêter les joints des pièces.
L a y e t e r ie ; c’eft l’art ou le m étier des layetiers.
L a y e t ie r ; ouvrier qui fait des boîtes en bois,
des la y e ttes, & d ’autres ouvrages femblables dont
les pièces font raffemblèes & attachées par des
c lo u s, ou des m orceaux de fer., de c u iv re , de fer-
b la n c , &c.
La y e t t e ; c’eft une double boîte difpofée dans
une c a d ette , qui doit renferm er le linge & les menues
hardes des enfans nouveau-nés.
M e c h e ; petit cylindre d ’acier en forme de
v rille , qui s’enchâffe dans la boîte du vilebrequin
p ar fa partie ftipérieure qui eft large & plate.
P e r ç o ir ; efpèce de poinçon propre à percer
les bois tendres.
P l a n c h e t t e ; efpèce de fouricière ou de piège,
tendu fur une plafiche.
P l io ir ; efpèce de pince d o nt les branches fe
term inent par deux petits cylindres , u n peu coniques.
P o in ç o n ; outil de fer acéré à fon extrémité
in férieure, propre à percer la tôle.
P o r t e -c h a n d e l ie r ; c’eft la partie horizontale,'
fupérieure & d o rm a n te , du pupitre des écoliers.
P r e n d r e l e r o n d ; ce term e, fe dit du fil d’archal
, dont les extrém ités font pliées' en forme
d’oe il p our en faire une charnière.
P u p it r e d ’é c o l ie r s , c’eft une boîte en plan
in c lin é , dont le deffous s’ouvre jufqu’à une partie
horizontale fupérieure & à dem eure , à laquelle
il eft attaché.
Q uatre de chiffre ; c’eft u n e fouricière ainfi
n o m m é e , parce que fon piège ou fon reflort,
pour faifir l’an im a l, a la form e à peu près .d’un 4.
R a in o ir ; efpèce de rab o t avec lequel on peut
faire des feuillures dans le bois.
R a se r le b o is ; c’e ft, en term e de l’a rt, unir,
d reffer, & affleurer le bois.
R a t iè r e , c’eft une boîte ou u n piège dont la
p o rte , fufpendue lé g è rem e n t, retom be , lorfque
l’anim al qu’on v eu t prendre eft entré pour fe faifir
de l’appât qui lui eft offert.
R e d r e s s e r u n e p l a n c h e ; c’eft la mettre à la
hauteur convenable p our l’ouvrage qu’on veut
faire.
R if l a r d ; c’eft une efpèce de rab o t. Il y eu a
de différentes grandeurs.
Sa b o t d e p e r r o q u e t ; c’eft une cage qui a
la form e en quelque forte d’un fa b o t, dont un
des côtés n ’a que trois pouces de h a u te u r, ayec
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une porte pleine en bois ; & l’autre côté a fept à
huit pouces d’élévation, avec une porte en grillage
de ni de fer. Cette cage fert à tranfporter des
perroquets.
Scie a refendre; c’eft une fcie dont la feuille
eft placée au milieu d’un châffis.
Scie A tourner; c’eft une frie dont la lame
eft arrêtée par deux tourillons de fer qui tournent
librement.
Souricière; c’eft une boîte ou un piège où les
fouris fe prennent fans pouvoir en fortir.
Souricière a bascule ; c’eft un petit coffre
carré, fermé de tous côtés, excepté par un bout
qui eft comme une efpèce de trappe qui s’élève
par le moyen d’une bafcule dont il eft garni, &
qui eft retenue très r foibleqient par un crochet,
lequel répond à l’appât qu’on a eu foin de fuf-
pendre dans la f o u r ic iè r e , enforte que quand l’animal
vient pour y mordre , la bafcule .tombe &
l’enferme.
Souricière a bâton ; celle qui a fa porte fufpendue
par une corde qui répond à un bâton ou
balancier, porté par une fourchette de bois.
Souricière a billot ; c’eft un morceau de
bois épais ou billot, dans un côté duquel il y a
un trou; & dans ce trou paffe un fil qui répond
à un reflort, & le reffort fait agir un anneau ,
lequel faifit la fouris lorfqu’elle ronge le fil pour fe
faire jour vers l’endroit où eft l’appât.
Souricière a natte ; c’eft un petit coffre fur
L A Y 235 lequel eft un panier de fil de fer, dont l’ouverture
va toujours en diminuant & fe termine par des
pointes qui empêchent l’animal de fortir.
Souricière a panier, c’eft une fimple planche
garnie d’un panier , comme la fouricière à
natte.
Sureguette ; efpèce de fouricière , qu’on
nomme autrement q u a tre de c h iffre à caiife de la
forme de fon piège.
T ablettes a livres ; ce font des tablettes
attachées entre deux montans , fans fond , pour
mettre des livrés.
T ourne-a-g aucke ; outil avec lequel on donne
de la voie aux fries. C ’eft un fer plat avec des
entailles de différentes épaiffeurs.
T ournette; c’eft la cage tournante de l’écureuil
, laquelle eft en fils de fe r , ronde & fufpendue
entre deux plateaux.
T rémie ; boîte conftruite de façon que le grain
qu’on y met, tombe peu à peu de la partie fupérieure
dans des augets , où les oifeaux vont le
prendre en paffant leur tête entre de petits barreaux
diftribués dans la longueur de la trémie.
V ilebrequin ; outil compofé d’un fût & d’une
mèche, avec fa boîte.
V oie d’une scie; c’eft l’écart de côté & d’autre
des dents de la lame.
V oliches ou V ol ig e s ; ce font des planches
réduites à fept ou huit lignes d’épaifléur.