
marche-pied d’environ deux pieds & demi de largeur.
Il y a une autre efpèce de chapier fermée par
une armoire de huit à neuf pieds de largeur, fur
environ fept de hauteur , dans laquelle font po-
fées des potences fur lefquelles on place les chapes
toutes déployées. .
Ces potences font pofées à pivots dans le fond
de l’armoire , & difpofées de manière que l’on
puiffe les ouvrir, les fermer , enfemble ou fèpa-
rément.
Il y a dans une facriftie d’autres armoires d’appui
d^environ quatre pieds trois' pouces de largeur
, fur deuxpieds & demi de profondeur. On y
tait des tablettes à claire-voie , lefquelles pofent
fur des couliffeaux dans lefquels elles font retenues.
Au deffus des armoires d’appui font d’autres
armoires dans lefquelles on ferre l’argenterie, le
linge , la cire , & les autres effets à l’ufage de
féglife.
Les confejjionnaux font compofés de trois principales
parties ; favoir, d’un“ place pour le confeffeur,
dans laquelle il puiffe être allîs & appuyé
commodément ; & de deux autres places aux deux
côtés pour les pénitens, qui doivent y être à genoux
& plus bas que le confeffeur.
Tel eft le confeffionnal exécuté & cité par M. |
Roubo fils , dont nous empruntons toujours la
do&rine , ne pouvant confulter dans fon art un
plus habile maître pour la théorie & la pratique.
Le confeffionnal conftruit par cet excellent ar-
tifie, dans l’églife des religieufes de la Roquette ,
faubourg Saint-Antoine à Paris, a fept pieds quatre
pouces de haut pris du milieu du cintre , non
compris le marche-pied de trois pouces de haut,
lequel règne au pourtour fur ftx pieds quatre pouces
de largeur, & deux pieds huit pouces de profondeur
pris du milieu.
Son plan eft cintré fur toutes fes parties. La
place du confeffeur eft cintrée en S , & celles des
pénitens forment deux quarts de cercle en creux,
avec deux pieds cormiers fur l’arête.
La profondeur des côtés des pénitens eft de 12
pieds & demi, pris du devant des pieds cormiers
ou angles faillans arrondis , formant un champ
commun aux deux parties en retour l’une de l’autre.
Le principal corps où eft la place du confeffeur,
a la profondeur de deux pieds huit pouces de dehors
en dedans.
Cet avant - corps eft cintré fur l’élévation en
forme d’un demi-ovale, & le deffus des pénitens
eft cintré en S.
Aux deux côtés de l’avant-corps règne un champ
qui tourne autour du cintre, & fert à porter un
chambranle de trois pouces & demi de profil, fur
lequel eft ferrée la porte.
La traverfe de ce chambranle eft faite de deux
morceaux de bois de deux pouces d’épaiffeur ,
joints enfemble par le milieu à traits de Jupiter.
La porte eft à double parement & affemblée
en parement à cadres ravalés, avec un panneau
taillé d’ornement, percé à jour.
L’entrée des pénitens eft ornée d’un chambranle
qui règne au pourtour, & qui vient mourir fur
une plinthe à la hauteur du fécond marche-pied.
Tout l’ouvrage eft furmonté d’une corniche de
quatre pouces de profil, dont le deffus fait champ
avec des panneaux qui y font affeinblés, de forte
que toute cette corniche & le deffus du confef-
fionnal ne faffe qu’une feule & même pièce, laquelle
peut s’enlever indépôndamment du refte.
Comme la partie du milieu de cette corniche
couronne un demi-ovale, elle ne peut fe retourner
d’onglet fur les deux côtés des pénitens : on
a pris le parti d’y faire deux bouts d'enroulement
dans lefquels l’extrémité des corniches des pénitens
vient mourir.
Les bouts des corniches , ainfi que les deux en-
roulemens , font foutenues par deux confoles, |
lefquelles embraffent les angles de l’avant-corps,
& cachent le défaut inévitable qui fe trouve dans
! la corniche.
Le dedans du confeffionnal eft affemblé a bou*
vement fimple , & l’on a fait régner tous les
champs, non-feulement fur les rives, mais encore
autour des marche-pieds , des fiéges & des accoudoirs.
I En dedans du confeffionnal, & au deffus du
confeffeur & des pénitens, font des doubles plafonds
affemblés dans les côtés & le derrière du
confeffionnal. Ces plafonds fuivent tous les contours
extérieurs , de manière qu’il ne refte que
deux pouces de champ en dedans des chambranles
, ce qui eft la largeur de tous les champs du
dedans.
Lefiége du confeffeur eft élevé de feize pouces,
& a quatorze pouce de large au milieu, environ
dix-huit fur les angles, fur deux pieds cinq pouces
de long. Les accoudoirs du confeffeur font
élevés de deux pieds cinq pouces du deffus du
premier marche-pied, & ont deux pouces & demi
de longueur à l’endroit des jaloüfies. Ils fe termi*
nent en plinthe dans le refte de leur longueur.
Les accoudoirs des pénitens font de niveau avec
ceux du confeffeur, pris du nu du premier marchepied.
Ils ont dix-huit lignes de pente fur leur largeur
, laquelle eft d’un pied, y compris la partie
du bas, qui eft de deux pouces, & retourne de niveau
& fur le côté en forme d’un quart de cercle.
Ces parties en retour font affemblées à bois de
fil, & font, ainfi que le fiége & les accoudoirs»
embreuvées de toute leur épaiffeur dans les cotes
du confeffionnal.
Les jaloüfies ont treize pouces carrés d’ouverture
, & font remplis par un panneau percé à jouf
1 par des trous carrés, dont la diagonale eft prife w
la perpendiculaire du panneau. Les divifions font
efpacées de manière qu'il refte la moitié d’un carf»
au pourtour du panneau, afin que les angles ne
fe coupent point.
Ces carrés ou vides ont 8 3 9 lignes de largeur.
On fe fert pour les faire d’une efpèce de bouvet,
dont le fer a de largeur celle des carrés, & qui
defeend à la moitié de l’épaiffeur du panneau ,
de forte qu’après avoir fait des rainures diagonales
d’un côté, on en fait de l’autre en contrefens des
premières, ce qui évide parfaitement les carrés $ ;
enfuite on arrondit toutes les parties faillantes.
Il faut pouffer les plates-bandes au pourtour du
panneau avant de percer les trous , afin de ne
point être expofé à caffer quelque partie, ce qui
arriveroit fi l’on s’y prenoit autrement.
Il y a une autre manière de faire les jaloüfies
avec des tringles minces arrondies, que l’on attache
l’une fur l ’autre avec des épingles ; mais
cette manière eft peu folide.
Les jaloüfies font fermées de portes qui ouvrent
en dedans du confeffionnal. Ces portes ouvrent à
couliffes, ou on les ferre avec de petites fiches.
Le pourtour des jaloüfies eft enfermé par un
champ, dont les moulures profilent avec celles du
panneau de côté. La traverfe du deffus s’affemble
d’onglet avec le montant, & forme un angle rentrant
dans le panneau.
Dans les côtés des pénitens font embreuvés
deux marche-pieds, ou pour mieux dire deux age-
nouilloirs de quatre pouces de hauteur, lefquels
fortent d’entre les deux chambranles & (aillent en
dehors en forme de demi-ovale.
Le marche - pied de deffous eft élevé de cinq
pouces, & reçoit toutes les parties du confeffionnal
qui y font embreuvées.
A l’endroit des principaux battans font percées
des mortaifes au travers defquelles paffent des tenons
qui font faits à l’extrémité des battans, qui
I font percés eux - mêmes d’une mortaife dans laquelle
on fait pàffer des clefs qui arrêtent tout
l’ouvrage.
Les chaires a prêcher font élevées de terre d’environ
fix à fept pieds, pris du nu de leur plancher.
Leur appui doit avoir deux pieds & demi de hauteur
, ce qui fait huit pieds & demi ou neuf pieds
& demi en tout.
Le dais ou abat-voix de la chaire doit être élevé
d’environ cinq pieds au deffus de l’appui, & excéder
le dedans du corps de la chaire d’un demi-
J pied lu moins de tous les côtés.
| Quant à la grandeur du corps de la chaire ,
elle varie depuis trois pieds & demi jufqu’à quatre
pieds & demi, & même cinq pieds.
Pour la forme de leur plan , il en eft d ’oélo-
goftes , de carré - longs , dont les angles font arrondis
ou rentrans en creux; d’antres font ovales;
j d autres ont la partie de devant bombée.
Il eft ordinaire de terminer le deffous des chai-
I r«s par un cul-de-lampe, ou de le foutenirpar des
confoles.
I Leurs rampes doivent être douces & d’un «ontour
agréable ; & pour employer les termes d’art,
elles doivent être avec raccords radoucis.
Les chaires à prêcher , ainfi que leurs dais, font
foutenues par de fortes barres de fer qui font
fcellées dans les pierres qui les portent. Ces barres
font attachées au corps de la chaire par des boulons
à vis avec écrous ., & font recouvertes par
la menuiferie, enforte que cette ferrure ne foit pas
apparente.
On fait quelquefois le coffre de P autel en menuiferie.
On lui donne trois à trois pieds & demi
de hauteur, fur deux pieds & demi de profondeur
au moins. Quant à la longeur, elle dépend de ta
place, y en ayant depuis fept jufqu’à neuf & même
dix pieds.
Les autels doivent toujours être élevés plus que
le fol d’une marche au moins ; ce n’en eft que
mieux lorfqu’il peut y avoir trois marches. La
plus haute doit former un marche-pied de deux
pieds & demi à trois pieds de largeur fur la langueur
de l’autel, en l’excédant d’environ fix pouces
de chaque côté.
Ce marche-pied, ainfi que les marches, fe font
d’affemblage, autant qu’il eft poffible, en forme de
parquet, afin de leur donner plus de folidité &
de propreté.
On fait porter le marche-pied & les marches
fur un bâtis de charpente difpofé à recevoir le tout
également. La forme des coffres d’autel eft ordinairement
celle d’un tombeau antique, fans aucun
cadre ni moulure qui reffente la menuiferie.
Lorfque le deffus d ’un autel eft fait en bois,
il faut pratiquer dans le milieu de la longeur un
efpace carré renfoncé d’environ un pouce, pour
y placer une pierre : ce deffus fera plus bas que
le pourtour de l’autel, devant être affleuré par les
nappes dont on le garnit.
Au deffus & fur le derrière de l’autel font placés
des gradins de cinq à fix pouces de hauteur, fur
huit à dix pouces ou même un pied de faillie ,
pour y placer des chandeliers, des vafes, & autres
chofes fervant à la décoration.
On a coutume de revêtir de menuiferie le pourtour
des chapelles à la hauteur de huit à neufs pieds
au plus, y compris les corniches. Il en eft même
dont l’aire eft revêtue de parquet.
Les chapelles ne doivent pas avoir de lambris
d’appui, ni par conféquent de cymaifes ; mais on
y fait monter les panneaux de toute leur hauteur,
& l’on pratique par bas un double focle, lequel
peut avoir jufqu’à feize pouces d’élévation.
Les porches, veflibules ou portiques de menuiferie
que l’on conftruit à l’entrée des églifes , font compofés
d’une porte principale & de deux portes de
côté. La principale , qui eft au milieu, doit être
à deux vantaux. On lui donne fix pieds' de largeur
jufqu’à dix ou douze, félon la grandeur de
l ’églife. Les portes des côtés ne font qu’à un vantail
, & ont -au moins trois pieds de largeuc.