
C a libre; courbe ou modèle d'un cintre, fervent
à tracer ce dernier autant de fois qu on le
juge à propos. On nomme c a lib re ra lo n g e , celui
qui eft tracé par des points de projeétion, pris
fur le plan horizontal d’une courbe, & renvoyé
fur un autre plan, dont la longeur eft donnée
par l’obliquité ou rampant de l’élévation de cette
même courbe, dont l’épaiffeur eft toujours la
même, tant fur le plan horizontal, que fur fon
calibre ralongé, du moins en fuivant les equer-
res de la pièce.
. C alotte ; efpèce de voufiure cintrée, tant fur
le plan que fur l’élévation.
C alotte ; on nomme ainli toutes fortes de
voûtes, dont le plan eft circulaire ou elliptique ,
fo'it que leur élévation foit de l’un ou de 1 autre
de ces deux différens cintres..
C alque ; c’eft la copie d’un delïin qu’on a
faite en pofant fur ce dernier du papier allez fin
& transparent, pour qu’on en apperçoive. tous
les traits, qu’on marque fur le c a lq u e , foit avec,
lè - crayon, 'la plume , ou enfin la pointe a
graver.-’ ( . ^
C a lquer; par ce terme on entend la manière
de prendre fur un papier les formes & les contours
d’un delïin quelconque- _
C a l ic e ; oh nomme ainli la partie inferieure
des fleurs, de laquelle fortent les pétales.
C a n a pé ; efpèce de banquette à dollier, ou
pour mieux dire , de fauteuil dont la largeur eft
fuffifante pour contenir plufteurs perfonnes affi-
fes les unes à côté des autres- -. . , ,.
C annelure; on appelle ainli une cavité d’une
forme demi-circulaire ou approchante , faite dans
l’épailfeur du bois. ■ . - . ..
On nomme aulfi c a n n e lu re s des cavités, dont
on orne le fût des colonnes.
C annelures (machine propre à faire le s ) ;
elle eft compofée de deux jumelles & de deux collets,
dans lefquels la pièce à canneler eft affujettie.
C anne ou roting efpèce de rolèau des Indes,.
fervant à la garniture des lièges, & c.
, C annler.( l’art d u ) ; qui a pour objet l'emp
l i , de la c a n n e quant à. ce qui concerne la garniture
des fièges & des voitures.
C arré o u f il e t ; partie liffe & plate qui fert
à couronner, ou pour mieux dire , à féparer les
moulures- '■ '
C arreau en m e n u i[c ric :,_ c . eft un petit aïs carré
de bois de chêne., dont on prépare autant qu’il
en faut pour remplir la carcaffe d’une feuille de
parquet. .
C arrosses ; anciennes voitures dont on a
commencé de faire ufage en France fous le règne
de François- premier. ,
Carrojfes modernes ; voitures, qui ont commence
à être en ufage fous, le règne de Louis X IV ,
iufqu’au commencement de celui de Louis XV ,
& qui ne fervent maintenant que cljez le roi
ou chez les princes, pour les cérémonies. -
CarroJJe coupé, ou Berlingot ; efpèce de voiture
moderne.
C a s se ; on nomme ainfi toutes divifiôns ou
cloifons faites dans des tiroirs ou autres caiffes
quelconques , & particulièrement à celles dans
lefquelles on met les cara&ères de fonte propres
à l’imprimerie , qui doivent toujours être doubles,
c’eft-à-dire, compofées de deux caiffes nommées
caffeaux, d’une même grandeur,. mais divisées
différemment, & en un nombre inégal
d’efpaces ou de caffetins.
C assolette ;. efpèce de petit vafe d’une forme
large & applatie.
C athète ; petit carré fur l’angle , dans lequel
font les différens points de centre de la
voliite ionique..
C ave efpaee vide obfervé en deffous de là
table d’un fecrètaire, dans laquelle on place les
choies les plus précieufes.....
C aÜssiné ( bois ) ; celui qui, après avoir été
bien dreffé, s’eff dejeté eft devenu gauche.
C ayenne ( bois de ) ; veiné de jaune & de
rouge, & quelquefois de brun & de gris.
C erce ; les nienuifiers nomment .ainfi .toute
courbe faifant partie d’une vouffure, d’une calotte
, &c.
Quelquefois, par ce terme, ils entendent le
cintre d’une courbe irrégulière, &c.
C erceau ; cercle fait avec de jeunes brins
d’arbres fendus en deux' fur leur diamètre. Les
treillageurs en font quelquefois ufage pour la
: conftru&ion des berceaux.
C erisier ; bois de couleur rougeâtre, originaire
d’A fre, d’&ù il fut apporté en Europe par
Lucullus.. ' .
C haire à prêcher ; efpèce de tribune élevée
ordinairement placée contre un des piliers d’une
- églife. • * ‘
Il y a deux efpèces de chaires à prêcher, les
unes qui font mobiles ; & d’autres qui font placées
à demeure..
C haise.; liège avec un. d o ifie r le q u e l prend'
différens noms , félon la forme de ^ fon plan ;
’ c’eft pourquoi on. dit chaifes à la. reine, chaifes:
: en cabriolet
Chaife à porteurs ; petite voiture portée par
deux hommes.
Chaife de comjnodité, autrement dit, chaife per-
‘ de ; petit liège fermé tant en deffous que par
les côtés, dans lequel on place un feau de
; faïence , & qui eft recouvert par un couvercle.
Chaifes de jardins ; voitures propres à la promenade
, & découvertes pour la plupart, lefquelles
font traînées ou pouffèes par des hommes.
Chaife-langue ; liège peu différent des fauteuils
ordinaires. . '
Chaife de pofle „* voiture propre à faire des
voyages, comme fon nom l’indique.-
Chaife portative à la promenade. Il y a quel”
ques années qu’un particulier de Grenoble imagina
de divifer fa- canne en trois parties:, affem-
blées avec des viroles comme les bayonnet-i
tes * & d e faire fervir ces trois morceaux à fôu-
tenir déux petits morceaux de planche rembourrés
& unis par le moyen de deux chevilles. Cet
attirail léger compofa une chaife portative. ■ .
Quelques mois après, un autre particulier dé
la même, ville., tenta de perfe&ionner cette invention
; il divifa fa canne., en deux parties égales
, il fit refendre , la. partie fupérieute dans
toute fa longueur pqur unir ces trois .morceaux
de bbis & pour achever d’en former une ‘chaife,
^".Jl fit tourner un morceau de buis, -large, d’en-
viion cinq pouces, & épais,; d’environ quatorze
lignes ; r 2,0... il fit percer çê.,morceau de buis,
en biais , de . façon, „que. la ..noi* fëryoit à permettre
aux. trois partiès de Jaeaonè d’entrer jufqu’à
la moitié de leur longueur, enforte que les trois
bâtons étojient écartés ; deffons* ils formoient un
triangle ou trépied qui appuyoit fur la terre;,ils
étaient également écartés en deffus, formoient
un triangle garni de. trois petites pointes de fer;,
où l’op accroche un mprceiq de coutil trps-fort, &
garni de treffes : c’eft fur ce coutil que l’on s’affied.
Cette chaife portative eft très-utile à,rla pro-‘
menade & dans lés f^eétadès ; elle eft très-légere:
toütél le^ pièces dé cette canne; s’unifient par le'
moyen d’une pomme & d’une virole dans laquelle
on fait entrer les parties de la canné.
C hambranle ; partie de menuiferie le plus
fou vent ornée de moulures, dont on revêtit extérieurement
lés bayes des portes., & ‘ fur laquelle
les vantaux font ferrés.
Il y a auffi des chambranles de croiféès.
On fait encore des chambranles poùr revêtir
la face extérieure dsun manteau de cheminée ;
mais ils font peu d’ûfage à préfent.
-C hambranle; en architeâüre, c’eft: un corps
faillant orné de-moulures qui entoure l’extérieur
d’une ouverture quelconque.
C hamps ; :on appelle de ce nom les parties
liftes & unies que forment les bâtis autour des
cadres & des moulures de toute efpèce de me-
nùiferiè ,. lefquelles, en donnant dü repos à l’ouvrage
, en marquent d’une manière’ fûre les
formes, bonnes ou mauvaifes.
On appelle aufli champ ou chant, la partie la
plus1 étroite d’une pièce de bois ; ainfi on dit
qu’une planche eft fur le champ, lorfqu’elle eft
placée verticalement le long de l’établi, foit pour
la dreffer für le coté, ou fur le champ , ce qui
eft la même chofe, ou pour y faire des rainures
, &c. Quand, au contraire, la planche eft fur
l’établi pour la 'corroyer, on dit qu’elle eft fur
le plat ; il en eft ainfi de toutes les autres pièces
de bois,»dont la face la plus large fe nomme le
plat, & la plus étroite le champ.
. C hanfrein (abattre en) ; par, ce terme on
entend l’adion de mettre hors d’équerre ou de
biais l’arête d’une pièce, quelconque.
C h antier; lieu à découvert & - très-vaffe, où
l’on difpol’e les matériaux propres à faire des
ouvrages.
C hantourné ; on appelle de ce nom une
partie pleine contournée en . deffus, laquelle fe
pofe au deffus des- dofliers des lits. '
•. C hantqurnement ; par. ce terme on entend
lés iinuofités que forment.'les différens cintres
dont on ornep lacmenuiférie ; c’eft pourquoi on
dit ïchantomner une iràvevfeun panneau, &c.
ce qui le fait par lé moyen de ia feie à tourner
ou à chantourner, du cifeau, de;.la râpe à bois
.& du raeloir.- -
, C hapelle; fous ce nom on entend la • menuiserie,
dont font quelquefois revêtues les chapelles
des. églifes,' .
C hapier ; efp|cé: d ’armoire remplie de tiroirs
d’une forme, déqiircirculaire par leur plan, dans,
leîqüels on ferre les chapes & autresjornemens..
Il eft une. autre efpèce de chapier, qu’on
no,mme: chapier à potence ; ce -n’eft autre chofe
qu’une grande armoire,; dans laquelle font p'a-
çées plufteurs^.potences- tournantes à pivot, fur
la brançhe /horizontale defquelles on place les
chapes.
Chapiteaux^ parties Supérieures des colonnes :
lés chapiteaux font différens , fuivant les ordres.
C h a piteaux ; des pilaftres ioniques & corinthiens
, différens de ceux des colonnes.
CHARBON pour polir les bois ou les métaux j
on préfère celui de hêtre ou de fufairi , & on
l’emploie en pièce ou en poudre. ..
C harme ; bois de France dur & de couleur
blanche ,.très-ptopre.
C hasse-Bondieu ; c’eft un morceau de bois
long & applati d’un bout , avec ; lequel les
feieurs de long enfoncent le coin qu’ils nomment
bondieu.
C hasse-Pointe; c’eft une broche de fer recourbée
en équerre.
Chasser a force ; c’eft frapper une cheville ou
autre chofe jufqu a ce qu’elle ne puiffe plus entrer
fans rompre le bois.
Châssis ; on . appelle ainfi -tous bâtis de menuiferie
, dont l’interieur n’eft pas rempli par un
panneau ; c’eft pourquoi on appelle châjjîs à
verre , les deux vantaux d’une croiféè.
Châjjîs de glacés de voiture f efpèce de petit
bâtis, dans lequel lés glaces font contenues.
ChaJJjs ' de lit ou chaffis fan fié ; qu’on pôle*
dans l’intérieur d’une couchette, à la place des'-
goberges & des barres d’enfonçure.
Châjfis de lit ; eft auffi un ouvrage de menuiferie,
fur lequel le ferrurier monte les tringles
qui portent les rideaux du lit, & le tapiffier l’étoffe
qui le garnit.
Chaffis de Jîége ; on. nomme ainfi des bâtis def-
ûpés à porter les,.garnitures d’étoffe, pour en
changer au befoin.
Châtaignier; bois de France , à-peu-près