
le cintre ; laquelle étant plus étroite par en bas
que par en haut, preffe & affermit toutes les autres
pierres.
C liquart , pierre anciennement connue fous
le nom de p ie rr e de b a s - a p p a r e il ,* c’eft une des
meilleures elpèces qu’on tiré des carrières des environs
de Paris.
C losoir ; dans l’art du maçon pifeur, c’eft
une table ou planche fortifiée par des barres montantes
, qui fert à maintenir les h a n c h e s ou les
planches qui conftituent le moule du p ifé .
Cloisons de m a ç o n n e rie ; on nomme ainfi tout
le mur de refend qui ne monte pas de fond, &
qui n’a pas l’épaiffeur requife fuivant l’art, n’étant
pour l’ordinaire conftruir que de briques, de plâtras
ou de moellons non giffans, liaifonnés néanmoins
avec du plâtre ou du mortier.'
C loisonnage ; travail de cloifon.
C lôture ou Enclos ; mur de maçonnerie qui
enferme un efpace, tel que l’étendue d’une cour,
d’un parc, d’un jardin, &c.
C oins d u la n ç o n n ie r ; ce font, des morceaux de
chêne d’un pouce d’épaiffeur, taillés en triangle
re&angle, de feize pouces d’un côté & de quatorze
pouces du côté oppofé, à la pointe ou de tête,
& ayant ainfi trois lignes de diminution par pouçe
dé longueur.
C ollet ; c’eft la partie la plus étroite par laquelle
une marche tournante tient au noyau d’un
efcalier.
C olombages ; ce font des hourdages ou parties
de cloifons, qui, après avoir été conftruites en
terre, font recouvertes de mortier ou de plâtre.
C olom be s; folives qu’on pofe perpendiculairement
dans une fablière, pour faire des maifons,
des granges, &c.
C omble ; ce terme défigne la forme des couvertures
de toutes les efpèces de bâtimens : on les
appelle auffi t o it .
C ommissures; joints des,pierres.
C ommodités ; c’eft un petit endroit dégagé des
autres pièces d’un appartement, ordinairement au
deffus d’un efcalier ou au bas, dans lequel eft un
fiège d’aifance, dont le haut du tuyau ou conduit
de poterie eft garni d’une planche percée en rond;
il fe nomme auftl lie u x .
C om m un , eft un corps'de bâtiment avec cui-
fines & offices.
C ompagnon maçon ; ouvrier qui conftruit les
ouvrages en plâtre.
C onduit a vent ; en bâtiment, font des fou-
piraux ou lieux fouterrains où les vents fe confer-
vent frais & froids, & font communiqués par des
tubes , tuyaux ou voûtes dans les chambres ou
autres appartemens d’une maifon, pour les rafraîchir
dans les temps où il fait trop chaud.
Ils font fort en ufage en Italie, où on les nomme
v e n t id o t t i; en France, on les nomme p r if o n s des
v e n ts ou p a la is d ’E o le •
C ône ; corps folide ayant un cercle pour bafe1
& fe terminant en pointe arrondie.
C onstruction , eft l’art de bâtir par rapport à
la matière. Ce mot fignifie auffi l’ouvrage bâti.
C onstruire; élever un édifice, bâtir.
C ontre-c l é ; vouffoir joignant la clé, foit à
droite, foit à gauche.
C ontre - coeur ; eft le fond d’une cheminée
entre les jambages & le foyer ; il doit être de
brique ou de tuileau, & doit avoir fix pouces de
plus d’épaiffeur en talud qu’en contre-haut.
C o n tre - coe ur de f e r , eft une grande plaque de fer
fondu, fouvent ornée de fculpture en bas-relief,
non-feulement pour conferver la maçonnerie du
contre-coeur, mais auffi pour renvoyer la chaleur.
C ontre-forts ; font des piliers de maçonnerie
qu’on fait pour appuyer ou foutenir des murailles
ou des terraffes, qui pouffent & menacent d’écrou*,
1er.
Ces fortes d’ouvrages font bandés en berceaux J
à diftance les uns des autres.
Quand on bâtit fur la pente d’une montagne,’
il faut faire des contre-forts ou éperons bien liés
avec le mur qui foutient les terres, diftans de deux
toifes les uns des autres.
C ontre - fruit ; le fruit d’un mur eft une diminution
de bas en haut fur fon épaiffeur , telle
que le dedans foit à-plomb, & que le dehors foit
un peu en talud : le contre-fruit produit en dedans
le même effet que le fruit en dehors, enforte
que le mur a une double inclinaifon, & que fa bafe
étant plus forte que fes parties plus élevées, il en
eft d’autant plus folide.
C ontre-latter , eft latter une cloifon ©u un
pan de bois devant & derrière, pour le couvrir
de plâtre.
C ontre-mur , eft une petite muraille contiguë
à une autre , pour la fortifier & la garantir du
dommage qu’on pourroit recevoir des édifices qui
font auprès.
Suivant la coutume de Paris, lorfqu’on bâtit une
écurie contre un mur mitoyen, il doit y avoir un
contre-mur „de huit pouces d’épaiffeur. M. Bullet
remarque que le contre - mur ne doit jamais faire
corps avec le mur propre.
C oquille d'efcalier, eft le deffous des marches
qui tournent en limaçon , & portent leur délarde-
ment. C ’eft auffi dans un efcalier de bois, rond
ou carré, le deffous des marches délardées, lat-
tées, & ravalées de plâtre.
C oquilleuse ( pierre ) ; celle dont les pare*
mens taillés font remplis de trous ou de coquillages.
-* v— ; '
C orbeau , eft une groffe confole qui a plus de
faillie que de hauteur, comme la dernière pierre
d’une jambe fous poutre, qui fert à foülager la
portée d’une poutre, ou à foutenir par encorbellement
un arc doubleau de voûte, qui n’a pas de
dofferets de fond.
C ordage J
Cordage ; terme général qui comprend toutes
les cordes dont on fe fert pour la conilruâion des
édifices, i
Cordeau ; petite corde longue & menue pour
lever des plans , pour tracer des deffins de bâtimens,
&c.
Cordon; rang de pierres arrondies en forme
de tore : il termine le talud d’un rempart, d’un
mur de terraffe, &cr
Corniche. On comprend fous ce nom tout
membre à peu près baillant de fa hauteur, & fervant
à couronner un bâtiment ou tout autre membre
principal, qui, par fa faillie , jette loin du pied du
bâtiment les eaux du ciel.
On appelle corniche architravée , celle qui a une
ou plufieurs plattes - bandes qui lui tiennent lieu
d’architrave. Communément cette corniche tient
lieu d’entablement dans un édifice de peu d'im-
portance; enforte que la cimaife inférieure de la
corniche tient lieu de cimaife fupérieure à l’architrave,
& que la frife eft abfolument fupprimée.
On nomme auffi corniches, tout membre faillant,
varié & compofé de moulures à l’ufage de la décoration
intérieure , & que l’on appelle, félon leurs
dilpofitions, droites , circulaires , furbaijfées, muti-
interrompues , rampantes , inclinées , to u r -
nantes, &c.
cede le nu du mur, & prend naiffance dès le pied
du corps^-de-logis. r
On appelle'le corps principal avant-corps du bâtiment
, qui, dans fon extérieur , eft capable de
contenir toutes les pièces néceffaires pour l’habitation
du maître qui l’a fait bâtir, auffi bien que
Pour les domeftiques ; alors on l’appelle principal
corps-de-logis. r ...
On dit corps-de-logis particulier, de celui qui ne
contient qu’un petit appartement deftiné pour les
per onnes' de dehors , ou bien pour placer des
’M j j l des écpries, des remifes ; & on appelle
S lj , en? corps-de-logis, fuivant leur fituation,
orps-de-logis de devant , lorfqu’il eft fur- la rue ;
•e ernere, lorfqu’il donne fur une cour ou fur un
J r in, corps-de-logis en aile, lorfqu’il eft placé à la
gauche ou à la drqite d’une grande cour, & qu’il
uimunique a ceux de devant & de derrière.
J ? 1“ * entend par ce mot une pièce
înenf ^ ^ jS ^ ^troite » fervant je dégageen
n f ' f ie c e commune à divers appartemens ,
r_ f§|§ a *a campagne. Les corridors ont cela de
cnnp110u ’ ^uds évitent les antichambres, quioc-
çupent beaucoup de. terrain dans un lieu ferré, &
à conrh 06 P,eu^ e Pa^er pour précéder une chambre
gSÊMKm ne pratique pas de corridors;
ont l’in°lnS ° n Peut ùifeonvenir que ces derniers
dan« 1 co!^modùé d’occafionner beaucoup de bruit
S i ^ pieces Voifines’ à caufe de leur commune
fon*- 3iVeC t0!U le bâtiment J de manière qu’ils
p-us guere d’ulage que dans les étages en
A , t s <y Métiers. Tome ÎV. Partiel.
galetas & dans les communautés religieufes, où
ils font abfolument indifpenfables.
C orroi , eft un mafîif de terre franche ou de
glaife , que l’on pétrit entre les deux murs d’un
canal ou d’un baffin, pour retenir l’eau aune certaine
hauteur; ou entre le contre-mur d’une foffe
■ cl aifance ou d’un puits, pour empêcher qu’elle ne
fe corrompe : il doit fe lier avec celui du plafond ,
& regner de la même épaiffeur dans toute fon
étendue.
On ne dit point un corroi de ciment, mais un
maJflf ou une chenilf de ciment.
Corroyer ; c’eft bien pétrir la chaux & le fable
par le moyen du rabot, pour en faire du mortier.
C ’eft auffi pétrir & battre au pilon de la terre
glaife , pour en faire un corroi.
C o t e , eft un des pans d’une fuperficie régulière
ou irrégulière. Le côté droit ou gauche d’un
batiment fe doit entendre par rapport au bâtiment
même , & non pas à la perfonne qui le regarde.
~
• C ouche , eft une efpèce d’enduit de chaux &
de ciment, d’environ un demi-pouce d’épaiffeur,
qu’on rayé & picottê à fec avec le tranchant de la
truelle, & fur lequel on repaffe fucceffivement juf-
qu’à cinq ou fixautres enduits de la même matière,
pour faire le corroi d’uncanal, d’un aqueduc, &c.
C ou chis , c’eft en général toute couche fur laquelle
on doit affeoir ou établir., une aire ou le
parement de quelque matière que ce foit.
C ouler en plomb , c’eft remplir de plomb les
joints des dales de pierre , & les marches des perrons
expofées à l’air, ou fceller avec du plomb les
crampons de fer ou de bronze : précaution qu’on
doit prendre dans les bâtimens d’importance.
C oulis , eft du plâtre gâché clair, pour remplir
les joints des pierres , & pour les ficher.
Coup de crochet , eft une petite cavité que les
maçons font avec le crochet , pour dégager les
moulures du plâtre, & que l’on appelle grain d'orge
dans les profils des corniches de pierre, ou moulures
de menuiferie.
? C oupe , eft i’inclinaifon des joints des vouffoirs
d’un arc & des claveaux d’une plate-bande.
C oupe des pierres. On entend par ces termes,
non-feulement l’ouvrage de l ’artifan qui taille la
pierre, mais encore la fcience du mathématicien
qui le conduit dans le deffein qu’il a de former une
voûte , ou un corps d’une certaine figure , par
l’affemblage de plufieurs petites parties.
C ouper le plâtre , c’eft faire des moulures •
de plâtre à la main ou à l’outil.'
C ouper du tr a it , c’eft faire un modèle en
petit avec de la craie, ou du plâtre, ou du bois ,
ou autre chofe facile à couper, pour voir la figure
des vouffoirs, & s’inftruire dans l’application du
trait^de l’épure fur la pierre, en fe fervant des
inftru'mens, comme biveaux, équerres.
C oupée ; ( pierre ) celle qui, ayant été mal
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