
fonds, des appartenons, plinthes & ouvrages de
maçonnerie qui fe traînent.
Ce calibre fe monte fur un morceau de bois
qu'ils appellent fabot. On a pratiqué fur le fabot,
à fa partie du devant qui fe doit traîner fur les
règles, une rainure pour fervir de guide au calibre.
C ambre ou C ambrure , du latin cameratus ,
courbé 3 fe dit de la courbure du cintre d’une voûte
ou d’une pièce de bois.
C ambrer ; il eft fynonyme à courber. La différence
qu’il peut y avoir entre l’un & l’autre ,
c ’eft que cambrer ne fe dit que d’une courbure peu
confidérable ; au lieu que courber fe dit de toute
inflexion curviligne, grande ou petite.
C aniveaux ; c’eft ainfi qu’on appelle les plus
gros pavés, qui, étant afiis alternativement & un
peu inclinés , traverfent le milieu du ruiffeau d’une
cour ou d’une rue.
Une pierre taillée en caniveau, eft celle qui eft
creufée dans le milieu en manière de ruiffeau pour
faire écouler l’eau : on s’en fert pour paver une
cuifine, un lavoir, une laiterie, un privé ou lieu
commun.
C an ta là b re; ce mot n’eft ufité que parmi les
ouvriers, & fignifie le bandeau ou la bordure d’une
porte ou d’une croifée. Il peut avoir été fait du
grec KctTa, autour ; & du latin labrum, lèvre ou
bord.
C antonné : on dit qu’un bâtiment eft cantonné,
quand fon encoignure eft ornée d’une colonne ou
d’un pilaftre angulaire, ou de chaînes en liaifon
de pierres de refend ou de boffages, ou de quelques
corps qui excèdent le nu du mur.
C arreau ; pierre qui ne traverfe point l’épaif-
feur du mur, & qui n’a qu’un ou deux paremens
au plus.
C artouche ^ e ft un ornement de fculpture,
de pierre, de marbre , de bois, de plâtre, &c.
compofé de membres d’architeâure au milieu
duquel eft une efpèce de forme régulière ou irrégulière
, dont la furface eft quelquefois plane ,
concave, convexe, ou tous les deux enfemble.
Ces cartouches fervent ordinairement à annoncer
le nom des grands hôtels, ou à recevoir des inf-
criptions , des chiffres , des armoiries, des bas-
reliefs, pour la décoration extérieure & intérieure
des églifes, communautés , ou pour la décoration
des appartemens. Ce mot vient de l’italien car-
toccio, qui fignifie la même chofe.
C ave , eft un lieu voûté dans l’étage fouterrain,
qui fert à mettre du v in , du bois, & autres cho.-
fes pour la provifion d’une maifon, d’un hôtel, &c.
du latin çavea. Vitruve appelle hypogoea, tous les
lieux voûtés fous terre.
C ave , dans une églife eft un lieu fouterrain ,
voûté & deftiné à la lépulture.
C ellier ; c’eft un lieu voûté dans l’étage fou-
terrain , compofé de plufieurs caves, q u i, étant
deftinées à ferrer le v in , fe nomme cellier, du
latin1 xella vinaria.
On entend par cellier plus communément un lieu
moitié fous terre & moité hors de terre, qui n’eft
point voûté, mais qui eft formé par un plancher
avec folives apparentes, & fert indiftin&ement à
divers<’ufages.; en latin cellarium.
C haînes ; fe dit, dans là conftru&ion des murs
de moellon, des jambes de pierres élevées à-plomb,
ou faites d’un carcan ou d’une pierre pofée alternativement
entre deux harpes, ou deux antres
pierres plus longues , pour former liaifon-dans le
mur. Elles fervent à porter les principales pièces
de bois d’un plancher , comme poutres , folives
d’enchevêtrure, & fablières, & à entretenir les
murs, qui n’auroient pas affez de folidité n’étant
que de moellon, s’il n’y avoit point de chaînes.
C hambranle; efpèce de cadre de pierre, corn*
pofé de deux montans & d’une traverfe fupérieure,'
qai fert à orner les portes & croifées des façades
extérieures des bâtimens.
C hambre ; e’eft, dans une maifon, une pièce
deftinée à recevoir du monde, ou des lits pour y
coucher.
Il y a peu de termes dans la langue qui aient
autant d’acceptions figurées que le mot chambre. On
a tranfporté ce mot des endroits appelés chambres,
où des perfonnes s’affembloient pour différentes
affaires, aux perfonnes mêmes affemblées ; & de
l’efpace renfermé par des murs , & percé d’une
porte & de fenêtres qui forment la chambre prife
au fimple, on l’a appliqué à tout autre efpace qui
a dans les arts quelque analogie , foit avec les
ufages de cette partie d’un appartement, foit avec
fa figure.
Chamfrein , c’eft l’inclinaifon pratiquée au
deffus d’une corniche ou impofte, que les ouvriers
appellent bifeau ; & dans la maçonnerie, l’on an*
pelle revers d'eau les pentes que l’on obferve fur
la faillie des entablemens ou corniches de pierres,
dans les façades extérieures des bâtimens.
C hamp ; efpace qui refte autour d’un cadre ou
chambranle de pierre.
C hamp d'une pierre plate j c’eft fa furface la plus
mince & la plus petite.
C hanlatte ; petite pièce de bois, femblable à
une forte latte, qu’on attache vers les extrémités
des chevrons ou coyaux, & qui faillit hors de la
corniche fupérieure d’un bâtiment. Sa fon&ion eft
de foutenir deux ou trois rangées de tuiles, pratiquées
ainfi pour écarter la pluie d’un mur de
face. (
C hante pleure.; barbaçane ou ventoufe qu’on
fait aux murs de clôture, conftruits près de qûel*
ques eaux courantes, afin que dans le débordement
elles puiffent entrer dans le clos & en fortir
librement, fans endommager les murs.
C hantourner; c’eft couper en dehors ou évi-
der en dedans une pièce de bois, une plaque de
inétal, ou même une table de pierre, fuivant un
profil ou deffein donné.
Chape ; c’eft un enduit fur l’extrados d’une
voûte, fait de mortier & quelquefois de ciment.
Chantier (pierre en) ; celle qui eft caUée &
difpofée pour être taillée.
Chaperon ; c’eft la couverture d’un mur qui
a deux égoûts larmiers, lorfqu’il eft de clôture ou
mitoyen, & qu’il appartient à deux propriétaires ;
mais qui n’a qu’un égoût dont là chute eft du
côté de la propriété, quand il appartient à un feul
propriétaire.
On appelle chaperon en bahut, celui dont le contour
eft bombé : ces fortes de chaperons font quelquefois
de dales de pierre, ou recouverts de plomb,
d’ardoife ou de tuile.
On dit chaperonner, pour faire un chaperon.
Charge ; c’eft une maçonnerie d’une épaiffeur
réglée, qu’on met fur les folives & ais d’entre-
voux | ou fur le hourdi d’un plancher, pour recevoir
l’aire de plâtre ou le carreau.
Charge; c’eft, félon la coutume de Paris, l’obligation
de payer de la part de celui qui bâtit
fur & contre un mur mitoyen pour fa convenance
, de fix toifes une, lorfqu’il élève le mur
de dix-pieds au deffus du rez-de-chauffée, & qu’il
approfondit les fondations au deffous de quatre
pieds du fol. 1
Chariot ;. c’eft une efpèce de petite charrette ,
lans ridelles ou élévations aux côtés , montée
ur de tres-petites roues , avec un timon fort long
dans lequel, fte diftance en diftance, font paffés
des petits bâtons en manière d’échellons , pour
attacher des bretelles, & tirer à plufieurs hommes
les pierres taillées, pour les tranfporter du chantier
au bâti aient.
p o u jje r en fr a p p a n t ■ : ainfi on dit c h a jfe r du tuilot
OU éclat de pierre entre deux joints dans l’inté-
rieur d’un mur.
Châssis, eft une date de pierre percée en rond
fpU .,‘f rrement ’ Pour recevoir une autre dale en
eumure qui fert aux aqueducs, regards , cloaques
« pterrées, pour y travailler; & aux folles d’ai-
«nce, pour les vuider.
CHATEAU ; bâtiment royal ou feigneurlal, fitué
a la campagne.
oid^TTEAlj D'EAU5 c’eft un bâ'iment ou pavillon,
Irvoir® l du,.i;e8ard Ü ce qu’il contient un ré-
C „ , tiui1 Pe„ut être décoré extérieurement,
nauté . f F01 r ’ une dans une commuvent
ifnf‘gle,?f e , . d Vent tfolee, fert à chcnatu fLfae rc ehne mcoilm,cmc ,u nle. plus fou-
lem em ^ * ’ P H P Iafond ou fur un rava-
pofent ’ ne dl(PofitIon de règles que les ouvriers
« d u b le Uf - tra!,nerr r - S,m0“ 1U''eS- C ’eft auffi “ n
ils conrt-n? atr? dreffe 3 *a I de fuivant lequel
dont lad Ie” “ Mbre- .Ces deux difpofitions,
réglé fert a conduire d’un côté le fabot
du calibre & l’enduit, dirige l’autre extrémité, fe
nomment proprement chemins.
C heminée; c’eft une des parties principales de
la pièce d’un appartement ou Ton fait du feu.
Elle eft compofée d’un foyer, de deux jambages ;
dun contre-coeur, d’un manteau & d’un tuyau.
C heminée ddifance ; c’eft l’ouverture pratiquée
pour la defeente des matières.
C hemise; efpèce de maçonnerie faite de cailloutage,
avec mortier de chaux & ciment ou de
chaux & fable feulement, pour entourer des tuyaux
i de grès. J
On appelle encore chemife le maflif de chaux &
ciment qui fert à retenir les eaux, tant fur le côté
que dans le fond des baflins de ciment.
C hevalement ; efpèce d’étai qui fert à fourn
ir des parties de bâtiment, qu’on reprend par
fous-oeuvre. : - r
C hevétre ; pièce de bois qui porte les folives
coupées à l’endroit de la cheminée, pour donner
paffage aux tuyaux & prévenir le danger du feu.
C hevre ; machine propre à élever des fardeaux
& à tranfporter des matériaux fur le haut d’un
bâtiment.
C iel ( pierre' de ) ; celle qu’on tire du premier
banc de la carrièrre.
C iment ; c’eft de la tuile ou de la brique con-
calfée , avec laquelle on fait un mortier qui eft
d’un grand ufage dans les bâtimens.
C intre; du mot cinSus, a deux fignifications,
l’une pour la charpente , l’autre pour le contour
de la vôûte qui a été formée fur la charpente.
8 P a"s 1a charpenterie , il fignifie un aflemblagé de
pièces de bois qui foutiennent les ais & doffes
fur lefqueis on confirait une voûte avec des briques
, ou du moellon , ou des pierres de taille
jufqu’à ce qu’étant fermée elle puifle fe foutenir
fans ce fecours.
Dans la coupe des pierres, il fignifie le contour
arrondi de la furface intérieure d’une voûte.
Les cintres, confidérés par rapport à leurs figures *
font de trois fortes : plein cintre, c’eft un demi-
cercle entier; anfe de panier, ou fur-baiffé & fur-
hauffé.
C iseau de maçon ou de tailleur de pierre ; c’eft
un outil de fe r , acéré , long, de la forme d’un
clou fans tê te , applati & tranchant par le bout.
Il fert à commencer le lit ou la taille de la pierre!
C ivière ; efpèce de petit brancard fur lequel on
porte à bras des matériaux.
Claveau , eft une des pierres en forme de coin i
qui fert à former une plate-bande.
Claveau à croffette, eft celui dont la tête retourne
avec des aflifes de niveau, pour faire liai-
fon.
C lausoir , eft le plus petit carreau ou la bou-
tiffe qui forme une aflife dans un mur continu '
ou entre deux pieds-droits.
C lé d'un arc, d’une voûte, d’un plein cintre, eft
la dernière pierre qu’on met au haut pour fermer