
moins, & qu’elles exigent une colle plus chaude I
& plus forte. ,
On fait auffi de grandes tables à plufieurs places
fur la largeur 8c la longueur , dont le deffus
eft incliné, avec des parties qui s’ouvrent en forme
de' pupitre vis-à-vis chaque écrivain.
Le bureau Ou fecrétaire à cylindre, eft compofe
d’un pied garni de tables à couliffes par les bouts,
& de tiroirs pardevant,. 8c d’une table de ..cuir
quelquefois mobile.
Au deffus de la table de ce bureau, eft place
un fecrétaire ou ferre-papiers garni de .cafés &
de tiroirs, qui fe ferme , ainfi que ta totalité de
la table du bureau, par le moyen d un cylindre
ou trappe circulaire, lequel s’ouvre 8c fe ferme à
volonté.
Les cylindres ou fermetures de ces bureaux fe font
de deux manières différentes ; favoir , en deux parties
brifées & jointes à rainures & languettes ,
dont une fe reploie derrière le ferre-papiers ; ou
bien en un nombre de petites àlaifes jointes en-
femble , lefquelles fe reploient autour d un cylindre
lorfqu’on le juge à propos.
Quand la fermeture d’un bureau à cylindre eft
de deux pièces , .on fait 1a brifure 1a plus haute
poffible , afin que quand elle tourne dans 1a rainure
difpofée à cet effet, elle occupe toute 1a profondeur
du bureau, & que la partie qui fe ploie
ne defcende que le -moins bas qu’il eft poffible. On
difpofe 1a rainure du derrière du ferre-papiers , de
manière que 1a partie ployante puiffe y paffer facilement.
Il faut obferver, en faifant le dedans de la
feuillure, qu’elle ne vienne pas jufqu’au derrière
des tiroirs, mais quelle s’en écarte d’environ un
demi-pouce par le bas, afin d’éviter le frottement,
qui, s’il y en a , ne doit être qu’à la partie fu-
périeure. ’ #
Les fermetures de ces bureaux ainfi difpofées, fe
tiennent d’elles-mêmesen place tant ouvertes que
fermées, & fur leur propre poids , .qu’on doit faire
le moindre poffible , afin que leur mouvement
en foit plus facile.
La rainure dans laquelle coule 1a fermeture du
bureau , doit avoir fix lignes de profondeur au
plus, fur fept à huit lignes d’épaiffeur, y compris
le jeu néceffaire pour que 1a fermeture joigne
dedans le plus qu’il eft poffible;
La forme de cette rainure, ainfi que celle de ta
fermeture, doit être un arc de cercle dans toute
fort étendue, afin que ta fermeture y gliffe également
, & y joigne par-tout.
Lorfque les fermetures de ces bureaux à cylindre
fe font d e plufieurs pièces, elles font plus ai-
fées à mouvoir,. & tiennent moins de place que
de 1a première manière.
Ces fortes de fermetures font conftruites d’alaifes
de deux à trois pouces de largeur jointes enfem-
ble à rainures & languettes , foit à joint1 atrafe
•u à recouvrement.
Au refte , de quelque manière qu’elles folent
j faites, elles fe meuvent d’elles-mêmes par le
moyen d’un cylindre, autour duquel elles s’enroulent
, & qui eft lui-même entraîné par des ref-
forts placés à fes deux extrémités , ou, bien à la
manière des flores ou jaloufies de croifées.
La première manière 8c ta plus ufitée d e faire
mouvoir ces cylindres, confifte en deux refforts
de pendules , dont une extrémité eft fortement
attachée fur le cylindre, & l’autre dans un tambour
ou enfoncement circulaire pratique dans le
côté où joue le bureau, de manière qu’en tirant
en dehors 1a fermeture qui eft enroulée fur le cy-
lindre, on comprime le reffort , lequel tend à
retirer 1a fermeture à lu i, par confequent à faire
entourer le cylindre, dont l’axe , qui eft ordinairement
de fer , tourne dans un collet de cuivre
placé au fond du tambour.
On peut auffi fe fervir pour le même ufagel
de flores femblables à ceux que les ferruriers
font pour les jaloufies.
Les briftires de ces fermetures ne font pas fermées
, mais elles font retenues enfemble par une
forte toile collée derrière, qu’on garnit enfuite d’un
nerf de boeuf battu, & collé deffus cette toile, qu’on
étend le plus jufte poffible fur ta fermeture, dont
on place les extrémités dans des rainures ou entailles
qui fervent à arrêter les joints, & à les
ferrer les uns contre les autres, ce qui fe fait par
le moyen d’un coin placé à l’extrémité des morceaux
de bois dans lefquels ces rainures font
faites.
Ces rainures doivent être cintrées un peu plus
que celles des joues , & les joints doivent être
auffi un peu dégraiffés en dedans , afin que la
toile étant appliquée deffus, tende à les, faire ferrer
lorfqu’ils font dans leur état naturel.
La toile dont on garnit le deffous des fermetures
, eft prolongée , du moins par le haut, de ce
qui eft néceffaire pour que ces fermetures étant
ferrées , 1a toile puiffe être attachée fur le cylindre
auquel on l’attache 8c on ta coite
On peut rendre le mouvement de ces fermetures
à cylindre plus doux & plus facile * en les|
faifant porter fur des roulettes de cuivre ou d’acier
placées dans l’épaiffeur des joues; ce qui
oblige alors de garnir le dedans des extrémités
de ces fermetures avec des bandes de fer ou de cuivre'
affez mince pour ployer autant qu’il eft ne-
ceffaire.
Les fermetures s’arrêtent en place par le moyen
d’urte ferrure placée dans ta tête du tiroir du del-
fus du ferre-papiers, laquelle fert à-la-fois pour
le tiroir & ta fermeture , qu’on hauffe ou baille
par le moyen de deux mains ou portans placés à
fon extrémité inférieure.
Le deffus du ferre-papiers d’un bureau à cylindre,
eft ordinairement terminé en forme d’anior
I tiffement, dans lequel on fait ouvrir plufieurs n
1 roirs fur la largeur.
Le coffre du ferre-papiers forme un bâtis à part,
qui entre à rainure & languette dans le deffus
du bureau, & y eft arrêté avec des clefs chevillées
en dedans, ou avec des vis.
La partie qui porte les tiroirs, forme un autre
coffre qui entre jufte dans le premier, 8c s’y arrête
avec des vis.
Le deffus de ta table du bureau eft quelquefois
mobile en devant : alors le mouvement de cette
table fe fait horizontalement 8c à rainures 8c languettes
fur l’épaiffeur.
Les tables à écrire font compofées. d’un pied
folide 8c fimple, fur lequel eft placé un deffus
ordinairement en fapin , emboîté de chêne au
pourtour.
Quelquefois le deffus de ces tables eft en pente
en forme de pupitre , &. on y réferve une partie
horizontale fur le derrière d’environ fix à huit
pouces de largeur.
La largeur de ces tables eft de deux pieds un
quart à deux pieds & demi. Leur longueur eft déterminée
par ta place ou par le befoin. Lorfque
ces tables font longues , on divife les pieds ou
montans de manière qu’ils fe rencontrent entre
l’entre-deux des places des écrivains.
Les tables à 'dejjiner font femblables aux autres
tables, excepté qu’on y obferve une rainure
fur le devant d’environ un pouce de largeur,
laquelle fert à paffer le papier, 8c à l’empêcher
d’être froiffé. -
Les petites tables ne diffèrent des autres que
par 1a grandeur de leur deffus, lequel eft quelquefois
réduit à deux pieds de longueur fur
quinze à dix-huit pouces de profondeur ou de
largeur.
Les fecrètaires font à-la-fois tables & meubles
fermés ; ils tiennent de ta forme des bureaux &
des petites commodes à pieds de biche.
Ces fecrètaires peuvent être variés , à quelque
différence près, de beaucoup de manières di-
verfcs ; mais pour nous arrêter à ta forme- 1a plus
ordinaire, nous dirons qu’ils font compofés d’un
pied de vingt-quatre à vingt-fept pouces de hauteur,
dans ta partie Supérieure duquel font placés
deux rangs de tiroirs qui Occupent neuf à dix
pouces de hauteur.
Le fécond rang de tiroirs , ou celui du bas ,
ouvre de toute la largeur du fecrétaire ; & le premier
rang eft divifé en trois fur ta largeur, dont les
deux des bouts font mobiles, & celui du milieu
arrêté à’ demeure, ou pour mieux dire , n’a qu’une
tête apparente , fa place étant occupée par ta
cave, dont l’ouverture eft en deffous du fecrétaira*
Le deffus du fecrétaire eft terminé par un
ferre-papiers compofé de deux rangs de tiroirs,
l’un à droite, l’autre à gauche, lefquels font au
nombre de deux tablettes.
Le { erre-papiers forme un coffre ou bâtis à
part, lequel entre à rainures & languettes dans
le deffus de ta table du fecrétaire, avec lequel
on le colle 8c on l’arrête, 8c il eft fermé parde-
vant avec une porte ou battant ferré fur le devant
du pied, pour fervir de table à écrire.
Ces portes ou abattons, font ordinairement à
recouvrement deffus le devant du ferre-papiers.
Les abattans des fecrètaires fe foutiennent horizontalement,
foit avec des titans de fer placés
au deffous de ta table, foit avec des crochets attachés
d’un bout au dedans de l’abattant , & qui
s’arrêtent de l’autre dans une mortaife pratiquée
à cet effet dans ta pièce qui fépare les bâtis intérieurs
& extérieurs du ferre-papiers, entre lesquels
ce crochet paffe lorfqu’on ferme l’abattant.
Cette fécondé manière de retenir l’abattant des
fecrètaires eft la plus fûre 8c ta plus ufitée.
Lorfque les fecrètaires ne font pas couverts de
marqueterie , ils fe font de bois uni qu’on affem-
ble à queues recouvertes par le b out, & à rainures
& languettes par le bois de fil : mais il
vaudroit mieux, dit M. Roubo , les faire d’affem-
blages à l’ordinaire.
Le bâtis du ferre-papiers & de fes tiroirs ne doit
avoir que deux à trois lignes d’épaiffeur au plus.
On a dit que ta hauteur de la table des fecrètaires
doit être de vingt-quatre à vingt-fept pouces
au plus ; quant à ta largeur , elle varie depuis
deux jufqu’à trois pieds , fur douze, quinze
à dix-huit pouces de profondeur.
Pour le ferre-papiers , fa hauteur perpendicu-
! taire eft depuis neuf pouces jufqu’à un pied, 8c
fa pente depuis neuf pouces jufqu’à onze , afin
! que l’abattant ait une largeur fuffifante pour écrire
commodément deffus.
Il fe fait des fecrètaires qu’on nomme fccrétaires
à culbute, parce que leur ferre-papiers rentre
dans fintérieur du pied de la table, 8c fait par
confequent ta culbute.
Les ferre-papiers de ces fortes de fecrètaires
n’ont rien de particulier, fi ce n’eft qu’ils font
arrondis par leur partie extérieure, afin de pouvoir
paffer entre, la traverfe de la table,fur laquelle
ils s’arrêtent au moyen de deux loque-
taux à reffort , lefquels ploient fur le ferre-pa-'
piers lorfqu’on le relève , 8c viennent s’appuyer
fur le haut de la traverfe.
Lorfqu’on veut baiffer le ferre-papiers, on repouffe
ces loquetaux par le moyen de deux boutons
, ce qulles fait échapper de deffus 1a traverfe.
Ces ferre-papiers font plus étroits que l ’intérieur
de ta table d’environ deux pouces de chaque
côté , afin d’éviter , dans leur révolution , ta
rencontre des pieds de devant 8c de derrière, 8c
de laiffer deux efpaces pour placer les plumes
8c l’encre.
Ce ferre-papiers étant abaiffé, penche tout>à-
| fait en arrière , 8c s’arrête fur les bouts des tra-
I verfes de côté de 1a table par lé moyen, de deux
petits mentonnets de fer.
La table peut fervir auffi de pupitre , qu’on lève
’ au degré le plus commode, par le moyen de deux