
ment fous oeuvre , quand on le rebâtît par le pied :
hors d'oeuvre ; on dit qu’un cabinet, qu’un efcalier,
Ou qu’une galerie eft hors d’oeuvre , quand elle n’eft
attachée que par un de fes côtés à un corps de
logis.
Oiseau , terme de maçonnerie , fignifie une ef-
pèçe de demi-auget compofé de planches légères,
arrondies par une extrémité, & jointes en équerre
p a r l’autre , dont celle d’en bas eft pofée horizontalement.
fur deux morceaux de bois en forme de
bras affez longs ; & celle d'en haut eft attachée
à de.ux autres petits bâtons , qui tombent d’à-plomb
fur chacun des bras. C ’eft fur cette petite machine
que de jeunes manoeuvres, qu’on nomme goujats
portent fur leurs épaules le mortier aux maçons
& limofins , lorfque le fervice ne fe peut faire à
la pelle»
O pes ; les maçons donnent ce nom aux trous
qu’ils laiffent dans les murs , à l’endroit où les
chevrons font pofés.
Orgueil ; c’eft une grofle cale de pierre ou
uu coin de bois, que les ouvriers mettent fous le
bout d’un levier ou d’une pince, pour fervir de
point d’appui, ou de centre de mouvement d’une
pefée ou d’un abattage.
O rienter ; c’eft marquer fur le terrain, avec la
bouffole , ou fur le deflin , avec une rofe des
vents la difpofition d’un bâtiment par rapport
aux points cardinaux de l’horizon.
On dit aufli s'orienter, pour fe reconnoître dans
un lieu , d’après quelque endroit remarquable ,
pour en lever le plan.
O vale ralongée ou rampante; dans le premier
cas , c’eft la cherche ralongée de la coquille d’un
efcalier ovale ; & dans le fécond, c’eft une ovale
biaife ou irrégulière, qu’on trace pour trouver des
arcs rampans dans les murs d’échiffre d’un efcalier*
O urdir ; les maçons difent ourdir un mur ,
pour fignifier qu’ils y mettent le premier enduit ;
ainfi o u r d ir , en terme de maçon , c’eft faire un
groflier enduit avec de la chaux ou du plâtre fur
un mur de moellon : par deffus on en met un
autre fin qu’on unit proprement avec la truelle.
Outil ; c’eft tout infiniment qui fert à l’exécution
manuelle des ouvrages, comme les fauffes
équerres, règles d’appareilleur, marteaux, cifeaux,
fcies , tarrières, &c.
Ouverture ; c’eft un vide ou une baie dans
un. mur, qu’on fait pour donner paflage ou pour
donner du jour.
. C ’eft aufli une fra&ure provenue dans une muraille
, par malfaçon ou caducité.
C ’eft encore le commencement de la fouille
d’un terrain pour une tranchée, rigole oujbnda-
tion.
Ouverture plate ou fur le plat. Ouverture qui eft
au< haut d’une coupole pour éclairer un efcalier,
qui ne peut recevoir du jour que par en haut. .
O uvrage ; c’eft ce qui eft produit par l'ouv
r ie r , & qui refte après ion travail , commî dans
la conft.ruélion des bâtimens , la maçonnerie, la
charpenterie , la f e r r u r e r ie , &c.
Il y a deux fortes d’ouvrages dans la maçonnerie
, de gros ouvrages & de menus ouvrages.
Les premiers font des murs de face & de refend
; les murs avec crépi, enduits & ravalemens
& toutes les efpèces de voûtes de pareille matière.
Ce font aufli les contre-murs, les marches
les vis potoyères , les bouchemens & percemens
de portes & croifées à un mur plein ; les corniches
& moulures de pierre de taille , quand on
n’a point fait de marché à part ; les éviers, lavoirs
& lucarnes : ce qui eft de différent prix
fùivant les différens marchés.
Les légers & menus ouvrages font les plâtres de
différentes efpèces , comme tuyaux , fouches &
manteaux de cheminée, lambris , plafonds , panneaux
de clôifon; & toutes faillies, d’architeciure,
les efcaliers, les lucarnes , avec leurs joués de
charpenterie revêtue, les exhauffemens dans les
greniers, les crépis & renformis contre les vieux
murs , les fcellemens* de bois dans les murs ou
cloifons , les fours, potagers , carrelages, quand
il n’y point de marché fait ; les contre - coeurs,
âtres de cheminée, aires, mangeoires, fcellemens
des portes, de croifées, des lambris, de chevilles,
de corbeaux de bois ou de fer, de grilles, &c.
On appelle ouvrages de fujétions, ceux qui font
cintrés , rampans ou cherchés par leur plan ou
leur élévation, •& dont les prix augmentent à
proportion du déchet notable de la matière, &
de la difficulté qu’il y a à les exécuter.
Ouvragé rufiique. C’eft un bâtiment dont le mur
eft confirait de pierres qui avancent. Cette manière
de bâtir a été de tout temps une des plus
Amples & des plus communes, puifqu’on n’eft pas
même obligé d’applanir les furfaces extérieures des
pierres , & qu’on les laiffe brutes, afin de ménager
les frais de l’ouvrage.
On emploie aujourd’hui Vouvrage'rufiique aux
portes des villes, & aux portails des bâtimens qui
doivent avoir beaucoup de folidité , comme les
arfenaux , les boulangeries , &c. Il eft rare qu on
le pratique aux eglifes & aux maifons particulières
, où il ne peut avoir lieu qu’à l’étage inférieur;
fouvent même on n’en charge pas tout le
mur, & on fe contente de l’appliquer aux coins
& au bordage de la faillie.
O u vrier; c’eft la qualité d’un homme qui travaille
aux ouvages d’un bâtiment, & qui eft à fa
tâche ou à la journée.
Palier; efpace uni entre les rampes d’un efcalier,
au niveau de chaque étage : oh s’y repole
lorfqu’on a monté un certain nombre de marches,
ce qui l’a fait aufli nommer repos.
‘ Pan ; partie d’une muraille.
Panier ( anfe de ) , terme de maçons ; ils difenI
qu’une arcade eft faite en anfe de panier, lorfque
le deffus eft] un peu abaiffé , & qu’elle n’eft pas
faite en plein cintre , c’eft-à-dire , qu’elle eft en
demi-eUipfe fur le grand diamètre.
Panier de maçon, eft une efpèce de vafe d’ofier
à elaire-voie, qui fert à pafler le plâtre en gros.
Panneau ; table de maçonnerie entre des ca-
dres.
Parement; c’eft ce qui paraît d’une pierre ou
d’un mur au dehors, & qui, félon la qualité des
ouvrages , peut être layé , traverfé & poli au
grès. Les anciens, pour conferver les arêtes des
pierres, les pofbient à paremens bruts, & les re-
tailloient enfuite fur le tas.
Parement d’appui, on nomme ainfi les pierres
à deux paremens, qui forment l’appui d’une croifée.
Parement de couverture, nom qu’on donne aux
plâtres qu’on met contre les gouttières, pour fou-
tenir le battellement des fuites d’une couverture.
Parement ( coupe des pierres ) , eft la furface de
la pierre qui doit paraître après qu’elle eft mife
eri place. C ’eft la doèle dans les voûtes, & la
doèle & un joint de tête dans les plates-bandes
& arcades. Le délit ou lit de pierre ne doit jamais
être en parement ; c’eft une malfaçon lorfque l’on
en trouve.
Parerga ; c’eft un terme dont on fe fert quelquefois
en maçonnerie, pour fignifier des additions
ou fupplémens faits à l’ouvrage principal,
qui lui fervent d’ornement.
Parpaïn ou Pa r pa in g ; terme de maçon, qui .
fe dit d’une pierre de taille qui traverfe toute
lepaiffeur d’un mur, enforte qu’il ait deux paremens,
l’un en dedans , l’autre en dehors. On dit
qu’une ^pierre, fait parpain, quand elle fait face des ;
deux côtés, comme celle des parapets.
Parpain d'appui. On nomme ainfi les pierres à
deux paremens qui font entre les allèges , & forment
l’appui d’une croifée, particulièrement quand
elle eft vide dans l’embrâfure.
Parpain d’échijfre. Mur rampant par le haut,
qui porte les marches d’un efcalier, & fur lequel
on pofe la rampe de pierre, de bois ou de fer.
La coutume de Paris, art. 20?, oblige les bourgeois
à mettre des jambes parpaignes fous les poutres
qu’ils veulent faire porter à un mur mitoyen.
Pas ; petites entailles , par embrevement, faites
ur les plates-formes d’un comble , pour recevoir
1« pieds des chevrons.
Pas d'une porte ; c’eft précifément la pierre qu’on
jMpP* ^as d’une porte entre fes tableaux, & qui
1 ere du feuil, en ce qu’elle avance au-delà du
nu du mur en manière de marche.
j*/r.ASSAGE > c*eft » dans une maifon, une allée
longue**6 C6>rr^or ’ en ce P *l|ii n’eft pas fi
J M fervitude ; c’eft un paffage dont on
na*1 U ï e terra^n d’autrui, par convention ou
P " prefcription.
Ans & Métiers. Tome IV. Partie I .
Paffage de foujfrance ; paflage qu’on]] eft obligé
de fouffrir en vertu d’un titre.
Patte en plâtre ; c’eft une patte de fer dont la
queue eft refendue en crochet , qu’on emploie
dans les bâtimens.
Pavé ; c’eft l’aire fur laquelle on marche, ou
c’eft la matière même qui l’affermit.
Pavé de briques ; pavé qui eft fait de briques
pofées de champ & en épi , femblable au point
de Hongrie , ou de carreau barlong à fix pans
figurés.
Pavé de rmellon ; pavé fait de moellons de meulière,
pofés de champ, pour affermir le fond de
quelque grand baftin ou pièce d’eau.
Pavé de pïerre ; pavé qui eft fait de dales de
pierre dure à joints carrés , pofées d’équerre ou
en lofanges, à. carreaux égaux avec plates-bandes ;
ou de quartiers tracés à la fauterelle, & pofés à
joints incertains.
Pavé de terrajfe ; pavé qui fert de couverture
en plate-forme, foit fur une voûte ou fur un plancher
de bois. Les pavés qui font fur les voûtes ,
font ordinairement de dales de pierres à joint«
carrés , qui doivent être coulés en plomb ; & ceux
qui font fur le bois, font de grès avec couehis
pour les ponts, de carreaux pour les planches, &
enfin d’aires ou couchis de mortier, fait de ciment
& de chaux, avec cailloux & briques pofés de
plat , comme les Orientaux & les Méridionaux
le pratiquent fur leurs maifons.
Pavé poli ,* nom général qu’on donne à tout
pavé bien affis, bien dreffé de niveau, cimenté,
maftiqué, & poli avec le grès.
Pelle ; inftrument bien connu fait d’un morceau
de bois fort large par un bout & en forme de
manche par l ’autre, lequel fert à enlever des matériaux.
Pente de chêneau ; plâtre de couverture conduit
en glacis , fous la longueur d’un chêneau , de part
& d’autre, depuis fon haut.
Pente de comble ; c’eft l ’inclinaifon des côtés d’un
comble , qui le rend plus ou moins roide fur la
hauteur, par rapport à fa bafe.
Peperin ; forte de pierre grife & ruftique , dont
on fe fert à Rome pour bâtir.
Percé ; épithète qu’on donne aux ouvertures
qui diftribuent les jours d’une façade. Ainfi, on
dit qu’un mur de face eft bien perce, lorfque les
vides font bien proportionnés aux folides. On dit
aufli qu’un veftibule, un fallon eft bien percé ,
lorfque la lumière y eft répandue fuffifamment
& également»
Percement; nom général qu’on donne à toute
ouverture faite après coup, pour la baie d’une
porte ou d’une croifée , ou pour quelqu’autre
fujet.
Les percemens ne doivent pas fe faire dans un mur
mitoyen, fans y appeler les voifias qui y font in-
térefles. Sur quoi on doit confulter les articles 2.03
& 204 de la coutume de Paris.
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