
corèe. Il y a des falles au rez-de-chauffée ; il peut I
y en avoir à tous les étages , où fe trouvent de
grands appartemens.
Ces falles prennent le nom de leur deftination.
Ainfi, on dit falle d’ajfcmblèe, faite de bal, faite à
manger, &c.
Sa s , eft une efpèce de tamis à l’ufaee des maçons.
S a u t e r e l l e ; infiniment de bois compofé de
deux règles , affemblées par un bout , comme la
tête d’un compas pour être mobiles, & propres à
prendre l’ouverture de toutes fortes d’angles, rectilignes
, droits, aigus ou obtus.
Ce récipiangle fert pour tranfporter fur la pierre
ou fur le bois, l’angle d’une encoignure ou d’un trait
de l’équerre ; il eft plus ufité dans la coupe des
bois que dans celle des pierres , où l’on fe fert
pour la même fin du compas , fuivant les occurrences.
S c e l l e r ; c’eft a rrê te r av e c le p lâ tre o u le m o rtie
r d es pièces d e b ois o u d e fer.
Sceliêr en plomb ; c’eft arrêter dans des trous,
avec du plomb fondu, des crampons ou des bar- '
reaux de fer ou de bronze : on dit faire un fcel- .
lement, pour feeller.
S c ie a m a in de Maçon ; on appelle autrement
les fi :ies à main dont fe fervent les maçons &
pofeurs de pierres de tailles , des couteaux à fcier.
Les unes ont des dents, & les autres n’en ont
point.
S c ie des tailleurs de pierre ; les tailleurs & fcieurs
de pierres ont de deux fortes de fcie s, les unes à
dents & les autres fans dents. Celles avec des
dents font tout-à-fait femblables aux paffe-partout,
hors qu’elles n’ont pas les dents détournées ; elles
fervent à fcier la pierre tendre.
Les fcies fans dents , dont on fcie les pierres
dures, & dont les marbriers & fculpteurs fe fervent
auffi pour débiter leurs marbres , ont une
monture femblable à celles des fcies des menuifiers
pour débiter , mais proportionnée à la force de
l’ouvrage & de la fcie , y en ayant de telles , que
deux hommes ont affez de peine à les élever pour
les mettre en place. _
La feuille de ces fcies eft fort large 8c affez
ferme pour fcier le marbre & la pierre , en les
ufant peu à peu par le moyen du fable & de l’eau
que le fcieur y met avec une longue cuiller.
S e a r ê u t e ; efpèce de pierre très-fuffifante pour
fupporter les grands bâtimens , tant dans l’eau que
dehors.
S em e l l e ; efpèce de tirant fait d’une plate-forme.
On affemble les pieds de la ferme d’un comble ,
pour empê her qu’ils ne s’écartent. C’eft auffi des
tirants moins épais que de coutume, lorfqu’il n’eft
pas befoin qu’ijs fupportent des planchers & des
solives.
S é p a r a t io n , en bâtiment , eft ce qui divife
ou fépare une chambre ou un appartement d’avec
un autre.
Seuil ; c’eft la partie inférieure d’une porte
ou la pierre qui eft entre fes tableaux; elle ne
diffère du pas qu’en ce qu’elle eft arrafée d’après
le mur.
Le feuil a quelquefois une feuillure pour recevoir
le battement de la porté mobile.
Siège d'aifance ; c’eft la devanture & la lunette
d’une aifance.
Simbleau ; cordeau qui fert à tracer de grands
cercles. -
Singe ; machine compofée de deux croix de
Saint André, avec un treuil à bras ou à double
manivelle , qui fèrt à enlever des fardeaux, à tirer
la fouille d’un puits, & à y defcendre le moellon
& le mortier, pour le fonder.
Singler; c’eft , dans le toifé , contourner avec
le cordeau, le ceintre d’une voûte, les marches,
la coquille d’un efcalier, les montures d’une corniche
, & toute autre partie qui ne peut être me*
furée avec le pied & la toifée.
Smillé ; c’eft un marteau qui fert à piquerde
moellon ou le grès.
On appelle moellon fmillé ou tfmillé, quand il
eft piqué avec la fmille.
- Soles ; ce font les jetées de plâtre au panier,
que les maçons font avec la truelle pour former
les enduits.
Solide ; nom commun & à la confiftance d’un
terrain fur lequel on fonde, & au maflif de maçonnerie
de groffe épaiffeur, fans vide au dedans.
Solidité , eft un terme qui s’applique à la confiftance
du terrain fur lequel la fondation d’un
bâtiment eft pofée, & à un màfiif de maçonnerie
d’une épaiffeur confidérable , fans aucune cavité
dedans.
Solins ; ce font les bouts des entrevoux des
folives fcellées avec du plâtre fur les poutres,
fablières ou murs. Ce font auffi les enduits de
plâtre , pour retenir les premières tuiles d’un pignon.
Sommellerie; lieu au rez-de-chauffée dune
maifon, & près de l’office, où l’on garde le vin
de la cave, & qui a ordinairement communication
avec la cave par une defcente particulière.
Sommet ; c’eft la pointe de tout corps, comme
d’un triangle, d’une pyramide, d’un fronton, d'un
pignon , &c.
Sommier ; c’eft la première pierre d’une plate-
bande, laquelle porte à plein au fommet du pied-
droit , où elle forme le premier lit en joint, K
l’appui' de la butée des claveaux pour les temr
fufpendus fur le vide de la baie, d’où ils ne peuvent
s’échapper qu’en écartant les fommets ou
couffinets. La coupe ou inclinaifon de leur lit enjoint,
fur l’horizon , eft ordinairement de 60 degrés,
parce qu’on a coutume de la tirer du fommet d un
triangle équilatéral. ■ .
! Sonde ; efpèce de longue tarrière pour creu
1 & fonder un terrain, ou pour percer dans la pien '
Soubassement; large retraite ou efpèce de
pélefial continu , qui fer Là porter un édifice.
* So u c h e de cheminée ; c’eft un tuyau compofé
de plufieurs tuyaux de cheminée , qui’ paroit au
deflus d’un comble.
So u d u r e . On entend par foudure, du plâtre
ferré dont on raccorde deux enduits qui n’ont pu
être faits en même temps fur un mur ou fur un
lambris.
So u p ir a il ; ouverture en glacis entre deux
jouées rampantes, pour donner de l’air & un peu !
de jour, à une cave , à un cellier, à un aqueduc, i
Le glacis d’un foupirail doit ramper de telle forte, :
que le foleil ne puiffe jamais y entrer.
Sù b g r o n d e ; c’eft la partie de la couverture d’une
maifon, qui avance en dehors pour jeter les eaux
pluviales au - delà du mur , & empêcher qu’elles
ne .l’altèrent.
Su p p o r t ; c’eft un poteau ou une muraille de
brique ajuftée entre les deux bouts d’une pièce de
bois, pour empêcher que tout fort poids ne porte
fur les extrémités feulement.
Su r b a is s em e n t ; c’eft le trait de tout arc bandé
en portion circulaire ou elliptique , qui a moins
de hauteur que la moitié de fa bafe , & qui eft
par conféquent au deffous du plein cintre.
Surhaujfement, c’eft le contraire.
Su r b a is s e r ; c’eft n’élever une courbure de
cintre qu’au deffous du demi-cercle, c’eft-à-dire,
faire un cintre elliptique , dont le grand axe foit
horizontal. ;
Su r h a u s s e r ; c’eft élever le cintre au deffus
du demi-cercle, ou faire un ovale dont le grand
axe foit à-plomb par le milieu de la clé.
Su r p l o m b : on dit qu’un mur eft en furplomb,
quand il déverfe & qu’il n’eft pas à-plomb.
Su r p l o m b e r ; c’eft faire pencher une ligne ou
une furface à angle aigu avec l’horizon : c’eft pré-
cifément tout le contraire de talad.
T a b l e a u de baie; c’eft, dans la baie d’une porte
ou d’une fenêtre , la-partie de l’épaiffeur du mur
qui paroît au dehors depuis la feuillure , & qui
eft ordinairement d’équerre avec le parement.
On nomme auffi tableau, le côté d’un pied-droit
ou d’un jambage d’arcade fans fermeture.
T a b l e t t e ; pierre débitée de peu d’épaiffeur,
pour couvrir un mur de terraffe, un bord de ré-
fervoir ou de baffin. Toutes les tablettes fe font
de pierre dure.
On donne auffi le nom de tablette à une banquette.
Tablette d’appui ; table qui couvre l’appui d’une
croifée, d’un balcon, &c. • -
Tablette de cheminée ; c’eft une planche de bois
ou une tranche de pierre profilée d’une moulure
tonde, pofée fur le chambranle, au bas d’une at-
tique de cheminée.
Tablette de jambe étrière ; c’eft la dernière pierre
qui couronne une jambe étrière, & qui porte quelque
moulure en faillie fous un ou deux poitrails.
On la nomme impofle ou couJJinet, quand elle reçoit
une ou deux retombées d’arcade.
T ailleur de pierre ; c’eft l’ouvrier qui travaille
à tailler la pierre. Il fe fert pour cette fin de plu-
fieurs outils, tels que le têtu ou maffe de fer, de
la laie ou marteau bretelé , du cifeau , du maillet,
du riflard, du crochet, de la ripe, &c.
T a l u d , T alus ou T a lu t ; c’eft l’inclinaifon
fenfible du dehors d’un mur de terraffe, caufée
par la diminution de fon épaiffeur en haut, pour
pouffer contre les terres.
T alud ; c’eft auffi l’inclinaifon d’une ligne ou
d’une furface au-delà de fa-plomb en angle obtus,
plus grand qu’un droit & moindre que 13 50. Car
dès que la furface eft plus inclinée , cette inclinai -
fon s’appelle èn g la c is . -
T a luder; c’êft mettre une ligne , une furface
en talud.
T am bo u r ; avance de maçonnerie dans un bâtiment
où l’on veut faire une double porte.
T a s ; c’eft le bâtiment même qu’on élève. On
dit retailler une pierre fur le tas, avant que de
l’affùrer à demeure.
T as de charge ; c’eft une faillie de pierres dont
les lits avançant les uns fur les autres, font l’effet
d’une voûte, de forte qu’il, faut des pierres longues
pour balancer la partie qui eft fans appui.
Mais ce genre d’ouvrage n’eft bon qu’en petit,
ou feulement pour les premières pierres de la naif-
faoce d’une voûte.
T asse; épithète qu’on donne à un bâtiment qui
a pris fa charge dans ion étendue, ou dans une
feule partie.
T asseaux; petits dez de moellons, maçonnés
de plâtre , où l’on fcelle des fapines, afin de tendre
sûrement des lignes pour planter un bâtiment.
T asser : on appelle de ce nom l’affaiffement
d’une voûte, dont la charge fait diminuer la'hauteur
& refferrer les joints.
T atée (lign e ); celle qu’on trace à la main pour
voir l’effet d’une courbure.
T audis ; périt grenier pratiqué dans le fond
d’un comble, d’une manfarde. C ’eft auffi un petit
lieu pratiqué fous la rampe d’un efcalier, pour fer-
vir de bûcher ou pour quelqu’autre commodité.
T émoins ; ce font des mottes de terre de la
hauteur du terrain, qu’on laiffe de diftance à autre,
pour pouvoir le toifer après le déblais ou remblais.
T errasse de bâtiment ; c’eft la couverture d’un
bâtiment en plate-forme. On le fait de plomb ou
dales de pierre.
T errasseur ; nom qu’on donne à des gens qui
travaillent à hourder des planchers & des cloifons.
Dans les pays où la pierre & le plaire font rares,
011 voit plus de terraffeurs que de plâtriers & de
maçons, parce que toutes les maifons y font de
colombage, hourdées avec de la terre jaune. On
I ne dit guère terrajfer en ce iens , mais hourder ;