
un quart, & fept pouces & demi pour les baffes
Salles.
Les mufeaux auront feize pouces environ de longueur
; leur largeur fera de fix pouces au plus large ,
fur trois pouces & demi au plus étroit.
A l’égard de leur forme, ils doivent être arrondis
à plein cintre par le bout, & venir en s’a-
douciffant jufqu’à trois pouces & demi de leur ar-
rafement, qui eft l’endroit où ils font le plus étroits ;
puis ils forment un quart de cercle avec l’appui
dans lequel ils font affemblès.
Les mufeaux s’affemblent à tenons & mortaifes
dans les appuis, en obfervant d’y ralonger une
barbe de quinze lignes deffus & deffous, laquelle
fe coupe d’onglet.
On fait dans le deffous des mufeaux deux mortaifes
de trois pouces de long ; lefquelles paffent
par leur milieu. Une de ces mortaifes doit être placée
à environ deux pouces du bout du mufeau , & l ’on
fait une rainure entre les deux, pour empêcher la
parclofe ou confole de fe tourmenter. L’épaiffeur
des mortaifes eft de huit à dix lignes, pour donner
delà foliditéaux affemblages.
. Les appuis des ftalles , tant du haut que du bas ,
doivent être élégis en devant, füivant la pente des
doffiers. L’arête extérieure doit en être arrondie
moins que celle des mufeaux.
Dans les appuis du bas , on place ordinairement
une efpèce de lambris- d’appui-, lequel forme une
armoire ; ce qui fert d’ailleurs .à tenir les ftalles
fermes, & les empêche de fe renverfer en arrière.
A la dernièrè ftàlle, il n’y a qu’une demi-confole,&
par conféquent qu’un -demi-mufeau , lequel femble
ajufté contre un autre morceau d’appui qui eft en
retour d’équerre. Ce morceau d’appui eft de fix
pouces plus long que le mufeau , avec lequel il ne
fait qu’une feule & même pièce , étant pris tous
.deux "dans un même morceau de bois.
Ces appuis en retour font plus ou moins larges ,
félon qu’ils fervent à terminer les ftalles par les
bouts ou par les paffages. Ces appuis doivent être
profilés en plinthe, & être rainés au pourtour, pour
recevoir les appuis du côté du demi-mufeau : on y
fait un affemblage pour la demi-confole, laquelle eft
appliquée fur un côté uni, qui eft lui-même affem-
blé dans la partie de l’appui qui excède le demi-
mufeau.
Les patins font des efpèces de plinthes de trois
pouces de haut, fur trois pouces d’épaiffeur , qui
fervent de bafe à tout l’ouvrage ; ils régnent de toute
la longueur des ftalles, & font rainés en deffous
pour les foubaffemens.
A la place de chaque confole , font affemblès
de petits patins faillans, lefquels ont quatre pouces
de longueur, fans compter la barbe que l’on ra-
longe par deffus , pour les faire profiler avec ceux
de derrière.
Chaque petit patin eft percé d’une mortaife, dans
laquelle entre le pied de la confole qui y eft chevillé.
Les parclofes ou confoles fervent a féparer les
ftalles les unes des autres , & à foutenir les appuis
& les mufeaux dans lefquels élles font affemblées.
Leur longueur doit être de trois pieds trois pouces, I
afin d’avoir un tenon par chaque bout.
Au travers de la confole , &au deffous du fiège,
font placés deux taffeaiix en forme de cymaife, lef-
quèls profilent avec la moulure du fommier. Ces
taffeaux font pofés à queues , tant d’épaiffeur que
de largeur , dans l’épaiffeur de la confole.
Au devant de la confole on rapporte de petites
parclofes à bois de fil, lefqûelles profilent avec les
taffeaux , & cachent les joints de leurs queues.
Au nu du fiège, & fur le derrière de la confole,
on fait un tenon d’environ un pouce d’épail-
feur , fur deux de largeur, lequel a de longueur environ
trois pouces plus que l’épaiffeur du fommier
au travers duquel il paffe.
Au milieu de ce tenon eft une mortaife de fept
à huit lignes d’épaiffeur , dans laquelle paffe une
clefqui.fert à foire joindre la confole furie fommier,
& à là retenir en place.
Les confoles font compofées de deux morceaux
de bois fur la largeur, dont les joints fe font ordinairement
à plàt ; mais il eft bon d’y mettre une ou
deux clefs fur la longeur j pour les retenir, füppofè
qu’ils viennent à s’écarter.
Les fommier s font des pièces de bois de fix pouces
de largeur, fur trois pouces d’épaiffeur, lefquelles
fervent à recevoir le milieu des confoles , & fur lefqüelles
fe ferrent les fiéges.
Ils font rainés en deffous , pour recevoir les fou?
baffemens', & en deffus pour recevoir le do filer.
A chaque 'largeur de ftalle, le fommier eft percé |
d’une mortaife dans laquelle.paffe le tenon de der-1
riére de la confole, & fur le devant font des en-1
tailles coupées d’onglet, dans lefquelles viennent I
s’affembler les taffeaux des confoles.
Les fiéges font des planches Unies de dix pou-1
ces de largeur, fur treize à quatorze lignes d’épaif- I
feur, lefquelles font ferrées avec 1-e' fommier, enforte I
qu’ils puiffent fe lever & fe baiffer , félon qu’il
eft néceffaire. 'r ;.v. V . .
Leur longueur eft déterminée par la largeur de
la ftalle, en y laiffant une ligne de jeu.
On appelle miféricordes des efpèces de petites1
confoles ou culs-de-lampes qui font attachés deffous
les fiéges, pour s’appuyer deffus lorfque le
fiège eft élevé.
Elles ont ordinairement cinq pouces à cinq pouces
& demi de faillie , fur dix-huit pouces de longueur
pris de leurs extrémités, & neuf à dix pouces"
dans le milieu de leur largeur. Elles font
cintrées en S de chaque côté de .leur longueur.
Le deffous des mifiéricordès eft terminé en cul-
de-lampe garni de moulures.
Le deffus des miféricordes doit être incliné avec
le deffous des fiéges , de forte, que ces derniers
étant levés, le deffus des premiers fe préfente
niveau, & non pas déverfé en arrière.
Il eft ordinaire que les miféricordes foient collées
à plat-joint fous le fiége , qu’elles affleurent
en devant. Elles font de deux morceaux, le deffus
fe rapportant de l’épaiffeur du tors o u ’demi-
rondée.
Quant aux foubaffemens des ftalles, ils forment
de petits panneaux embreuvés dans le patin &
le deffous du fommier, & entre les deux confoles.
Les hautes Halles doivent être élevées de treize
à quatorze pouces plus haut que celles du bas,
afin que les fommiers de ces dernières pofent fur
le plancher du haut.
Les planchers des ftalles, tant du haut que du
bas , fe font en parquets d’affemblages ou brin
d’alaifes, avec des frifes de diftance en diftance.
On doit efpacer les ftalles du haut, de manière
qu’il y ait trois pieds de paffage entre elles & celles
du bas.
Il faut placer lès paffages au milieu du choeur,
& il ne doit pas y avoir plus de neuf ftalles de
fuite fans pafiàge.
La difpofition ordinaire des ftalles du haut &
du bas , eft d’être placées vis-à-vis l’une de l’autre.
Les ftalles font pofées fur un bâtis de charpente,
ou pour mieux dire de groffe menuiferie. Le bois
de ces bâtis doit avoir quatre pouces en carré au
moins, pour les pièces principales. Ce bâtis doit
pofer dans toute fon étendue fur des pièces qui
poferont elles-mêmes fur le carreau, & dans lefquelles
on affembie des montans' qui portent le
bâtis de deffus.
Au bas de ce bâtis , on en place un fécond qui
s’affemble avec le premier & fert à porter le premier
plancher ou marche-pied, ce qui eft la même
chofe ; enfin, tous les bois de ces bâtis doivent être
bien dreffés , & on doit avoir foin de les pofer fondement
fur une bonne maçonnerie, afin qu’ils ne
taffent pas.
La principale menuiferie d’une facrïfiie confifte
dans plufieurs armoires de différentes formes &
grandeurs, où l’on puiffe ferrer les ornemens de
Véglife.
La plus grande de ces armoires fe nomme cka-
pier. Elle confifte i°. en un coffre ou bâtis de onze
pieds de largeur, fur cinq pieds & demi de profondeur
, & trois à trois pieds & demi de hauteur,
lequel eft fermé de quatre portes fur la largeur
, qui fe brifent deux enfemble, & font ferrées
deux à deux fur les deux pieds du chapier.
Le dedans du chapier renferme des tiroirs qui
ont trois à quatre pouces & demi de hauteur, y
compris le fond , fur dix pieds & demi de longueur;
ils font faits en forme de demi-cercle.
La tête ou le devant de ces tiroirs a deux pouces
& demi d’épaiffeur au moins.
Dans cette tête on aflemble une courbe ou
cercle de fept ou huit pouces de largeur & d’un j pouce d’épaiffeur, laquelle excède de deux pouces
au moins le dehors du tiroir.
Le fond du tiroir eft rempli par des montans
& des traverfes » lefquels font affemblès tant dans
la tête du tiroir que dans la cerce ou courbe du
pourtour à laquelle ils affleurent, tant en deuus
qu’en deffous. Ces montans & ces traverfes ont
deux pouces de largeur , & forment des carrés
vides d’environ fix pouces. On les couvre d une
toile forte , laquelle eft tendue & arrêtée au pourtour
du tiroir.
Au milieu de la longueur du tiroir & d e l’épaif-
feur de la tête, on a percé un trou d’environ un
pouce de diamètre, dans lequel paffe un canon
de cuivre arrêté au deffus & au deffous de la tête
par deux plaques de cuivre foudées avec ce, ca-
non.
Ces plaques font entaillées Hans l’épaiffeur de
la tête & attachées avec des vis.
Au travers de ces trous & de tous les tiroirs,
paffe une barre de fer ronde de la .groffeur à peu
près des trous. Cette barre eft fixée en deffus &
en deffous du chapier , & fert d’axe à tous les
tiroirs qui tournent autour.
Les tiroirs ne font féparés les uns des autres
que par une rondelle ou plaque de fer de deux
à trois lignes d’épaiffeur. Ces rondelles de fer
font percées à jour, ainfi que celles de cuivre, afin
que Taxe paffe au travers;
On place au pourtour de l’intérieur du chapier
& à la hauteur de chaque tiroir, des couliffeaux
qui excèdent les bâtis de deux pouces, afin de
porter les tiroirs.
1 Ces couliffeaux ont environ deux pouces &
! demi d’épaiffeur, & font affemblès à tenons dans
le pied du devant du chapier & dans les montans
du pourtour fur lefquels ils paffent en enfourche-
ment.
On arrondit le deffus des couliffeaux & des tiroirs
, pour faciliter le mouvement.
Le fond du chapier fe fait d’affemblage comme
le fond des tiroirs ; & l’on difpofe les montans
qui portent les tiroirs , de maniéré que de deux
en deux il y en ait un qui pofe fur le carreau
de la facriftie.
Lorfqu’on veut faire fortir les tiroirs hors du
chapier, on les fait pofer fur un ou deux poteaux
de bois d’environ trois pouces carrés , mr lefquels
font placées des roulettes à la hauteur de chaque
tiroir.
Ces poteaux fe placent ordinairement dans un
trou carré fur la ligne formée par la circonférence
des tiroirs.
Les deffus des chapiers doivent être de bois ,
d’un pouce & demi d’épaiffeur, emboîtés par les
bouts avec deux ou trois clefs fur la largeur des
■ joints. On peut aufli les faire d’affemblage en
; forme de parquet. ,
Les chapiers ne doivent pas pofer fur l’aire ou
le carreau de la facriftie, mais etre eleves de cinq
4 fix pouces , afin que l’air paffe par deffous.
D ’ailleurs, on place au pourtour des armoires un