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compofé de pierres minces dont on tire divers
fons en les frappant.
Un autre inftrument des Chinois , aulu nomme
king , eft compofé d’une planche courbee en
voute, fur laquelle font tendues des cordes de
foie de différentes groffeurs. KiNNOR ou einnyre ; inftrument des Hebreux.
C ’étoit, fuivant D. Calmer, la lyre des anciens.
Mais d’autres auteurs en font un inftrument tres-
différent, puifque tous lui donnent la figure d un A.
Les uns donnent 24 cordes au kïnhor ; d autres 3 2. j
l’hiftorien Jofeph ne lui en donne que 10 , & dit
qu’on le touchoit avec un pleSlrum.
Kircher a tiré d’un ancien manufcrit du Vatican
la forme triangulaire du kinnor, repréfentee
fis* 3 » P^‘ X IV des injlrumens de mufique , tome 3
des gravures. . . . . c
C'étoit du kinnor que David jouoit devant baul.
On pouvoit en jouer avec ou fans pletfrum. U
avoit 32 cordes & plus.
K u s s ir ; inftrument des Turcs, compofé de
cinq cordes tendues fur une peau qui couvre une
afliette de bois. „ . . . L a n g u e t t e ; petite foupape à reffort qui tait
ouvrir & parler, fermer & taire les trous d’un
inftrument à vent'. . . N
L a n g u e t t e du fautereau ; c’eft une petite piece
de bois taillée en bifeau, & adaptée au fautereau
des inftrumens à clavier & à cordes.
L a n g u e t t e , dans les orgues, font de petites
pièces de laiton flexible & élaftique, dont on
couvre l’anche. La languette eft affermie dans la
noix avec l’anehe, par un coin de bois, & elle
eft réglée par la rafette. . L a n g u e y e r un jeu d’orgue ; e’eft le garnir de
languettes.
Lapa ; trompettes dont fe fervent les 1 artares.
Ce font de grands tubes de cuivre, longs de 8 à o pieds, qui fe terminent comme nos trompettes.
L a r ig o t ; jeu d’orgue. C ’eft le plus aigu de
tous les jeux ; il fonne la quinte au deffus de la
doublette. Ce jeu , qui eft de plomb, à quatre
pflaves d’étendue. a .
L a y e , dans l’orgue, eft la boite qui renferme
les foupapes & le vent qui vient des fouflets par
le gros porte-vent de bois , lequel s abouche à une
des extrémités de la laye. L’autre bout eft bouché
par une planche. ,
L a y e t t e ; efpèce de petits verrouxde bois ou
d’ivoire, qui fervent à fermer les trous ou rainures
au bourdon de la mufette.
Lit du chariot ; c’eft une eftrade ou charpente
fur laquelle marche le chariot d’un grand cylindre.
Lo n g o ; un des inftrumens de munque dont
{s fervent uniquement les fils des grands feigneurs
au Congo, Le longo eft formé de deux fonnettes
de fer liées par un fil d’archal en forme d’arc. On
frappe cet inftrument avec deux baguettes.
Le longo eft un de ces inftrumens de mufique
que les habitans du pays noqjment crubanhis.
L onguet ; forte de marteau dont les fafk
de clavecins fe fervent pour enfoncer les pom
auxquelles les cordes font attachées. Le maru
eft ainfi nommé à caufe de la longueurde Ion i
qui èft telle que la tète puiffe atteindre les pot
fans que le manche du marteau touche au bord
du clavecin. . . . . . .
Loure ; c’étoit le nom d’un ancien înltrum
femblable à une mufette; d’où eft venu le hom
de la loure, genre de mufique grave.
Lumière; en termes de faéteuts d orgue, r
appelle lumière ou bouche des tuyaux louverti
par laquelle entre le vent.
Lumière de la flûte douce; c’eft 1 ouverture ou
le vuide que laifle le bouchon avec lequel on
ferme l’ouverture fupérieure de la flûte.
L uth ; inftrument à cordes montées fur un corps
arrondi. Sonr manche eft large & a la tête renver-
fée ; il eft garni de dix touches & de onze cordes ;
dont neuf font doubles , trois à l’umflon & fut a
l’o ftave, ce qui fait vingt en tout.
L uth des habitons du Congo ; efpece de luth
dont la table eft une peau au lieu d’une planche
de bois.
L utherie ; art du luthier.
L uthier; artifte qui fait des violons, violonc
e l le s ^ autres inftrumens fem b la b les . Ce nom,
qui fienifie fa&eurs de luths, èft demeure par fynec-
doque à cette forte d’artiftes, parce qu autrefois
le luth étoit l’inftrument le plus commun, cl dont
il fe faifoit le plus.
Lyra ; inftrument des Grecs modernes, qui fe
joue avec un archet..
Cet inftrument a trois cordes de boyau dont
les deux extérieures font fort relevées, mais ce le
du milieu l’eft encore davantage. On les touche
de côté avec les ongles. Cet inftrument fe joue
dans la même pofition que là viole.
Le corps du lyra eft d’un bols épais. Il y a une
petite ouie dans le fond, & le chevalet qui fou-
tient les cordes eft pofé fur la table. • «
Lyr a di Braccio ; .efpèce de viole plus grande
que le violon. C ’eft une forte de deffus de lar*
chiviole de lyre. . i
Lyre ; inftrument des anciens, qui avoit plu
ou moins de cordes, & qui étoit de formes différentes.
On jouoit de cet inftrument en pmçan
les cordes comme celles de la harpe. ^
Lyre de viole ; inftrument ancien qui elt une
lyre adaptée à une efpèce de vafe qui lui fert
de fupport. Voyez fig. io 9 p l . l des injlrumens de
mufique, tome 3 des gravures.
La lyre mofeovite eft un inftrument rauque, &
une forte de lyre antique ayant cinq ou fix cordes,
groffes comme celles des raquettes, qu1 s
pincent en guife de luth. . .. .
Lyre barberine; inftrument d’ufage en Italie.
C ’eft le même que Yaccordo ou Vamphtcordum,
dans la forme d’une baffe de yiolon, mais avec 1
douze ou quinze cordes qu’on fait réfonner par
le m oyen d’un archet.
Ma ch u l ou M a CHOl ; inftrument des Hébreux.
Kircher fait du machul un inftrument à huit cor- :
des & affez femblable à une baffe de viole.
Voyez fig• 6 , pl. X IV deS injlrumens de- mufique,
tome 3 des gravures. ^ ^ j
Ma c h u l ; autre inftrument de perculhon des
Hébreux. Il étoit du genre des fiftres. Voyez fig. 7 ,
pl, XIV des injlrumens de mufique, tome 3 des
gravures.
Ma fra K it h a ; inftrument hébreu, compofé
de plufieurs rofeaux inégaux en grandeur & grof-
feur, inférés dans un morceau de bois dans lequel
il y avoit un canal fervant à y introduire le
vent. On bouchoit les tuyaux avec les doigts,
& ori ouvroit les trous de ceux qu’on youloit faire
réfonner.
C’eft à peu près \e_chcng des Chinois.
M a g a d is ou M a g a d e s ; inftrument dont fe fer-
voit Anacréon. Il étoit compofé de vingt cordes1
qui fe réduifoient à dix, chacune étant accompagnée
de fon oéiave. C’étoit une forte de lyre.
Ma g r a p h e ou M a g r e p h a ; infiniment des Hébreux.
Il y avoit deux fortes d’inflrumens de ce nom,
fuivant Kircher.
i° Magraphe tamid; inftrument de pereuflion.
C’étoit une efpèce de cloche employée pour convoquer
le peuple au temple.
2° Magraphe (Taruchin ; inftrument à tuyaux
qu’on faifoit réfonner avec des foufflets. Les orifices
de ces tuyaux étoient bouchées par des fou-
papesv qu’on ouvroit par le moyen des touches
qui étoient devant l’inftrument. Voyez fig. 10 ,
pl. X IV des injlrumens de mufique, tome 3 des gra-
\ vures.
M a n c h e ; on appelle manche de violon, de luth,
de guitare , la pièce de ,bois collée à l’extremité du
corps de l’inftrument. Le manche fert non-feulement
à tenir l’inftrument, mais il porte les chevilles
par le moyen defquelles on l’accorde, &
c’eft en pofant les doigts fu r ie manche qu’on
s forme les différens tons. Il y a des inftrumens,
\ comme la guitare, dont le manche eft garni de
touches. On dit d’un muficien qu’il connoît bien
i fon manche, qu’il eft sûr de fon manche , lorfqu’il
[ tpuche les cordes avec jufteffe & précifion.
M a n d o l in e ; inftrument dans le genre de la
guitarre , mais plus petit; ayant un manche large
garni de quatre cordes qui font accordées comme
[ celles du violon. On tire des fons de la mando-
I line avec les ongles du pouce & de l’index, ou
r mieux avec un bout de plume.
Ma n d o r e ; inftrum ent affez fem blable au lu th ,
I '» "g d’un pié & d e m i, & m onté de quatre
I cordes dont on tire des fons avec u n b o ut de
I plume.
K Ma n ic o r d e ou manicordion ; inftrument en
I forme d’épinette. Il a cinquante touches en. 70
Arts 6* Métiers• Tome IV .“ Partie I.
cordés qui portent fur cinq chevalets dont le premier
eft le plus haut, & les autres vont en diminuant.
Il y a vingt cordes doubles à l’uniffon
dans les baffes.
En général c’eft le même inftrument que l’épi-
nette , mais dont le fon eft étouffé parce que
les fauteraux font plus garnis de drap.
M a n ic o r d io n ; c’eft une forte de fil de fer ou
de laiton très-fin & trè s-d é lié , d o nt o n fait le$
cordes des m anicordions , ép in e tte s, clavecins,
0 (altérions & autres inftrumens de mufique fem-
. niables.
M a n iv e l l e ; c’eft une pièce de bois o u de fer
recourbée qui s’engrène avec l’extrém ité de l’ef-
fieu d ’une roue ou d’un cylindre p o ur les faire
to u rn er. T elle eft la m anivelle de la v ie lle , dès
ferinettes, &c.
M a r a b b a ; inftrument à archet des Arabes. II
n’a guère que deux pouces d’épaifi'eur. Le corps
eft couvert par deffus & par deffous d’une peau
tendue, & près du manche il y a une ouie. Cet
inftrument a une ou deux cordes; on en joue
j comme du violon ou comme du tambour; on bat
quelquefois les cordes avec le dos de l’archet.
M a r c h e ; fignifiè un certain nombre de tuyaux
1 qu’on fait parler enfemble fur une même touche
du clavier.
On nom m e àufti marches le s touches du clavier
~ de pédale.
M a r c h e s ; on appelle ainfi les touches de certains
inftrumens, tels que la vielle. Ces marches
étant préffées par les doigts du joueur, fervent à
graduer les différens tons de la mufique.
M a r in b a ; inftrument des nègres d’Angola.
Le marinba eft compofé de feize calebaffes de
différentes grandeurs , bien rangées entre deux
planches qui font fufpendues au cou du joueur.
L’embpuchure de chaque calebaffe eft couverte
de petites tranches d’un bois rouge & fonore ,
nommé tanilla.
C ’eft fur ces tranches mêmes que le joueur bat
avec deux petites baguettes; & le fon qui fort
de ces calebaffes, a quelque reffemblance avec
celui de l’orgue.
M a r q u e s fur le cylindre d’orgue. Ce font des
points qu’on trace fur le cylindre , à mefure
qu’on fait parcourir, par la manivelle, les différentes
diviïions du cadran à l’aiguille de carton.
On appuie un peu fur la touche du clavier. C ’eft
fur ces marques qu’on place les pointes“ convenables
pour le notage.
M a r t e a u ; outil des faâeurs d?orgue. C ’eft un
marteau à deux têtes rondes, dont la face eft très-
polie & bien dreffée , qui leur fert à planer fur
un tas les feuilles de plomb ou d’étain qu’ils ont
coulées fur le coutil.
M a s s if ; c’eft dans un buffet d’orgue le corps
d’en bas où l’on place une fenêtre au milieu pour
pofer les claviers.
M a t r a c a ; inftrument efpagnol. Cet inftrument;
Y