
S o u f f l e t s doubles ; ce fo at to u s ceux des petites
orgues où ‘l’on (buffle foi-m êm e avec le p ie d ,
& pour toutes celles à cylindre , excepté aux
grandes orgues d’églife.
So u p a p e s ; c’eft , dans le fommier de l’orgue,
les pièces qui ferment le paffage au vent , qui ,
lorsqu’elles (ont ouvertes, paffe de la laie dans la
gravure dont la foupape eft abaiffée. Les foupapes
font tenues fermées par des tefforts, & ne font
ouvertes que iorfqu’on les tire en bas par le moyen
des bourfettes , targettes de fommier & du clavier
, & des touches que l’organifte abaiffe avec
fies doigts.
S o u r d e l in e ; efpèce de raufette à peu près
comme la ^ampogne , d ’ufage en Italie. Elle a 4 •
chalumeaux avec plufieurs trous garnis de boîtes , ;
qui fervent à les ouvrir ou fermer.
On en attribue l’invention à Jean-Baptifie Riva.
S o u r d in e ; c’eft une petite plaque de métal ou
de bois que l’on applique au chevalet d’un infiniment
à cordes, pour en affoiblir le fon.
S o u r d in e ; forte de violon qui n’a qu’une table
& qui re n d très-peu de (on.
S t r u m t r u m ; efpèce de guitare des Indiens,
faite avec une moitié de citrouille & une planche,
fur laquelle font tendues des cordes.
S u m a r a ; infiniment à vent à à deux tuyaux & deux embouchures , commun en Egypte. On
fe fert du tuyau court pourjouer les deffus , &
du plus long pour les baffes. Ce dernier tuyau
peut être alongé ou raccourci, au moyen de quelques
petits morceaux qui y font attachés, & fui-
vant les tons fur lefquels on joue.
S u r d a s t r u m ; efpèce de tambour qu’on frap-
poit par-devant & par-derrière avec des baguettes
de bois, & dont on fe fervoit avec une flûte ou
un chalumeau pour guérir les perfonnes de la
tarentule , comme le dit Kircher : De arte ma-
gneticâ.
Sur me • infiniment à vent commun en Egypte :
g’ e ft une efpèce de trompette compofée de fept
pièces, & fort bruyant.
On donne aufli ce nom à une forte de hautbois,
à fept trous par deffus & un huitième par
deffous.
Sy m p h o n ie ; infiniment ancien différemment
défini par les auteurs.
Levanius dit qu’il étoit d’une forme un peu
longue, & que les aveugles en jouoient avec
leurs doigts.
Cornelio rapporte que cet infiniment rendoit un
fon doux & agréable, par le moyen d’une roue
de fer qui, en tournant, touchoit les cordes.
Saint IJidore veut que ce foit un bois creux des
deux côtés, couvert d’une peau fur laquelle on
frappoit avec de petits bâtons.
Grotius le décrit une flûte courbée.
Daniel, chap. III, ÿ . 5 & 7 , parle de f inftrument
appelé fymphonie , fur lequel on tiroit plufieurs
fbns à la fois.
S y r in g e ( la ) ; on donnoit autrefois ce nom au
fifllet de Pan , compofé de tuyaux d’inégales grandeurs
, placés les uns à côté des autres.
T abbel ; c’eft le grand tambour turc. On le
tient horizontalement, & on le bat d’ un côté avec
un morceau de bois recourbé, & de l’autre avec
une petite baguette.
T a b l a t u r e ; on nom m e ainfl la m anière dont
o n note la m uflque p o ur certains inftrum ens ; ou
c’eft l’arrangem ent de plufieurs m arques fur différentes
lig n e s, p o ur indiquer la façon de jouer
de ces inftrum ens.
T a b l e , dont les fa&eurs d’orgues fe fervent
pour couler l’étain & le plomb en tables ou feuilles
minces, eft une forte table de bois.de chêne inclinée
à l’horizon, au moyen de quelques mor.
ceaux de bois qui la foutiennent par un bout, ou
d’un tréteau. Cette table eft couverte d’un coutil
fur lequel, au moyen du rable qui contient le
métal fondu, on coule les lames de plomb ou
d’étain, en faifant couler le rable en defcendant
le long de la planche.
T a bl e s ; on appelle en général tables, en terme
de luthier , toute planche de bois très - mince &
d’une certaine étendue, qui forme le deffus ou
le deffous des inftrumens à cordes : ainfi, le violon,
la-viole, la baffe, &c. font formés de deux-tables;
le clavecin a fa table, &c.
T a b l e Jjharmonie ; .c’eft, dans les clavecins,
la table de fapin fur laquelle les cordes font tendues.
T a b l ie r de Tymbale ; c’eft le drapeau ou la
banderolle en broderie d’or & d’argent qui eft
autour des tymbales, & qui les enveloppe. Il y
a un pareil drapeau, mais plus petit, qui pend
aux trompettes militaires, & ce drapeau fe nomme
banderolle.
T a c t é e ; ce terme fe dit d’une note de muft-
que dont on n’entend que le commencement, &
dont le refte eft en filence .pour n’en faire fentir
que le ta&. La tablés ne vaut ordinairement que
le quart d’une croche.
T a il l e des tuyaux ; il y en à de trois efpèces,
de grojje, de moyenne, ou de menue taille.
T a il l e de hautbois ; inftrum ent femblable au
h au tb ois, mais à une quinte au deffous.
T a il l e de violon; c’eft le même inftrument que
la quinte.
T a lon ; c’eft, dans les inftrumens à cordes,
la partie du manche qui eft collée fur le taffcau.
T a l o n s , dans l’orgue, font de petits morceaux
de bois , faits en conlole, & collés les uns fur les
touches du clavier inférieur, les autres au deffus
de ce clavier.
T a m b o u l a ; inftrument des Nègres de l’Ame"
rique , fervant à marquer la cadence lorffju’ils
danfent le calinda : c’en une efpèce de gros tambour.
Le fon, quoique fombre & lugubre, s en*
tend de loin.
La manière de s'en fervir eft de le coucher par
terre , & de, s’affeoir .deffus les jambes écartées.
Alors on frappe la peau du plat des deux mains.
T a m b o u r ; machine ronde qui toute feule fert
à faire jouer des .orgues fans le fccours de la main.
Sur ce tambour il y a des réglets comme fur un
papier de mufiqup , & à la place des notes, il
y a des pointés de fer qui accrochent & font
baiffer les touches, félon le fon qu’on defire en
tirer.
T a m b o u r militaire; inftrument de percuffion,
comppfé d’une caiffe ou corps rond en laiton ou
en bois , dont les deux extrémités font couvertes
d’une peau, tendue par 'le moyen de deux cerceaux
auxquels font attachés des cordes , que l’on
ferre au moyen d’autres petites cordes mobiles
fur les premières. On frappe le tambour avec des
baguettes.
T a m b o u r d'airain; c’eft un tam bour ou plutôt
une ty m b a le , d o nt la caiffe eft d’airain avec une
peau .d’un feul c ô té , fur laquelle on bat avec une
baguette. Voye^ fi g. 25 , pi. I l des lnfirumens de
Mufique, tome III des gravures.
T a m b o u r de Bafque ou de Bifcaye ; ç’eft un
petit cerceau couvert d’une peau, dans lequel
on a pratiqué des trous pour placer des grelots
& des lames de cuivre, que l’on fait réformer
en le frappant des doigts & du poing.
T a m b o u r des Nègres ; c’eft un tronc d’arbre
creufé & couvert, du côté de l’ouverture, d’une
peau de chèvre ou de brebis affez bien tendue.
Quelquefois i'.s ne fe fervent que de leurs doigts
pour battre ; mais plus fouvent ils emploient deux j
bâtons à tête ronde, de groffeur inégale & d’un '!
bois fort dur & fort pefant, tel que le pin &
l’ébène.
La longueur & le diamètre des tambours font
aufli différens , pour mettre de la variété dans les
tons.
On en voit de cinq pieds de long & de vingt
ou trente pouces de diamètre. Mais en général le
fon en eft mort , & moins propre à réjouir les
oreilles ou à réveiller le courage, qu’à caufer de
la trifteffe & de la langueur. Cependant, c’eft leur
inftrument favori & comme l’ame de toutes leurs
fêtes.
T a m b o u r des Lapons ; il eft formé de bois
creufé de .figure ovale, & couvert d’une membrane
bandée par des nerfs teints en rouge. Il y
a fur cette membrane beaucoup de figures de leurs
fauffes divinités , & de divers animaux.
On le tient de la main .gauche, dans le temps
qu’on le frappe de la droite avec un marteau d’os ,
long de fix doigts.
T a m b o u r in ; il y a un inftrument à cordes &
de percuffion de ce nom. C ’eft un long coffre de
i bois, fur lequel font montées des cordes de laiton,
que l’on frappe avec des baguettes. Celui qui
joue de cet inftrument le tient debout de la main
ou p lu tô t du bras g a u c h e , & le frappe d e la m ain
droite.
T am b o u r in de Provence ; c’eft une longue caiffe
plus étroite que celle du tam bour o rd in aire, av ec
u n e peau tendue fur laquelle on frappe avec une
p etite baguette.
T a m b o u r in à cordes ou. Tambourin de Gafcogne ;
c’e ft un long coffre de bois fur lequel fo n t m ontées
des cordes de laiton , que l’on frappe avec
une baguette. V,oye%_ fig. 2 j , pl. I I des lnjlrumens
de Mufique, tome 111 des gravures.
T a m b o u r in du royaume de Loango ; c’eft u n e
efpèce de tam bour de Bafque qui p roduit le m êm e
effet.
T a m is ; pièce de bois p e rc é e, à travers de laquelle
paffènt les tu y au x de l’o rg u e , & qui fe rt
à les tenir en état.
T a m p o n , dans les tuyaujc de bois des orgues
, eft une pièce de bois dqublée de p e a u de
m o u to n , le .duvet en d eh o rs, d o nt l’ufage eft d e
boucher le tu y au par en h au t ; ce (qu i le" fait clef-
cendre d ’une p&àye a.u deffous du fon que le
tu y a u rend quand il eft o u v e r t. L e tam pon eft
arm é d’une po ig n ée, placée à fo n c e n t r e , laquelle
fert à le retirer ou à l’enfoncer à d i fc r é t io n , juf-
q u ’à cè que le tu y a u ren d e un fon qui foit d’accord
avec celui d’un autre tu y a u fur lequel o n
l’accorde.
T a m p o n ; ç’eft auffTla partie de la flûte o u du
flag eo let, qui aide a faire fem b o u ch u re ,de la flûte
ou du flageolet, & fert à do nn er le ven t.
T a m -t a m ; fo rte d’inftrument fo rt en ufage chez
tous les Orientaux ; il fem ble avoir pris (on nom
du b ru it qu’il oçcafionne , car il n’a d ’autre fo n
que celui qu’il exprim e.
Il eft fait en form e de tym b ale d o nt le v en tre
eft de bo is, & d o nt la partie fupér.ieure eft couv
erte d’u n e peau bien tendue , fur laquelle o n
frappe avec une feule baguette.
C e t inftrum ent fert à annoncer a u coin des rues
u n e n c a n , o u autre c h o fê d’extraordinaire.
O n dit battre \q tam-tam.
T a p o n ; efpèce de tam bour des S iam ois, d o n t
la figure e lt com m e celle d ’un petit tonneau alongé ;
à .chaque b o u t il y a une peau te n d u e , & on le
frappe avec les poings. Les peuples d’A m boine fe
fervent aufli du tapon.
T a r g e t t e s ou T e r g e t t e s , dans l’o rg u e, fo n t
de petites règles de bois de ch ê n e , qui on t à leurs
extrém ités u n tro u dans lequel paffe un m orceau
de fil de laiton recuit , que l’on fait tenir en le
tortillant.
T a r o t ; inftrum ent à anches & à v e n t , qui a
onze tro u s , & qu i fert de baffe aux concerts d e
m ufettes.
T a sse a u , m oule ou form e fur laquelle on colle
les .écliffes , qui font le corps d ’u n lu th ou d ’un
autre inftrum ent.
T a t a b o a n g ; nom que les habitans de l’île