
eft découpée pour les porter en deffous >- & en
appuyer les contre-marches.
Listel ; partie plate & Taillante, dont on accompagne
quelquefois le derrière des moulures.
L it ou couchette , autrement dit r bois délit ;
par ce terme on entend la partie de menuiferie
lur laquelle on place les matelas, &e. Lit à la
françoife ou à la ducheffe; lit à la polonoife ; lit
à l’italienne, &c.
Lit-de-c am p ; lit portatif, ou brigàntin, ou lit
de campagne.
Lit de repos ; efpèce de lit à un ou deux chevets.
Lit de [angle ; efpèce de lit portatif, compofé
de deux châflis difpofés en X.
L iteau ; c’eft une petite tringle de bois, ainfi
appelée ou de fa difpofition ou de fon ufage ,
ou parce qu’elle eft couchée fur une autre qui
lui fert de li t , ou parce que d’autres repofent fur
elle.
Litière ; voiture portée par des chevaux ou
des mulets , laquelle peut contenir deux perfonnes
aflifes vis-à-vis l’une de l’autre. Ces fortes de
voitures ne fervent que.pour faire des voyages
dans des pays montueux, ou bien à tranfporter
les perfonnes .malades.
Losange ; efpèce depetit panneau carré, placé
fur la diagonale, & qu’on affemble dans les feuilles
de volet , dans le milieu des plafonds des pi-
laftres.
Loupes ; on nomme arnfi les excroiffances , les
noeuds & Tes racines de différens bois, comme le
buis, l’érable, & fur-tout le noyer.
Lumière ; c’eft une cavité pratiquée dans le
fût d’un outil pour y placer le fe r , & pour faciliter
la fortie du copeau.
Lunette ; on nomme ainfi une ouverture percée
dans une voûte, ou , pour mieux d i r e l a joue
que fait cette ouverture dans la voûte , où elle
forme des arêtes à larencontre des deux cintres.
Quand cette ouverture eft aufli haute que la voûte
qu’elle rencontre, elle change de nom, & alors
on dit que cefi une ouverture d'arête.
Lunette ; petite trape percée d’un trou rond,
qu’on pofe au deflùs des cuvettes des commodités
à l’angloife, & dans les chailes percées.
Mâchefer ; c’eft ce qui fort des forges où l’on
ufe du charbon de terre.
Mâchoires ou mords ; on nomme ainfi les
deux côtés d’un étau , foit de fer ou de bois.
Les treillageurs appellent mâchoires une équerre
de fer, placée fur le devant du dreffoir.
Maille du bois ; ce terme fe dit du bois dont
la furface eft parallèle aux rayons qui s’étendent
du centre à là circonférence.
Ma illes; on nomme ainfi les vides que for:
ment les -compartimens de treillages. Il y a des
xnail'es carrées , d’oblongues , de lofanges, &c.
Maillet ; morceau dé bois de charme ou de
frêne, d’environ fept pouces de longueur, quatre
à cinq de hauteur, & trois d’épaifleur il eft arrondi
fur fes extrémités , tant de. plan que de
face. Il tient à un manche d’environ huit pouces
de longueur.
Malandres , défauts de bois ; ce font des veines
de bois rayées & blanches, qui tendent à la
pourriture.
Manchettes ; partie de l’accottoir d’un fauteuil
qu’on garnit d’étoffe, & qui s’enlève quelquefois.
Mandrins ; outils ordinairement de bois , fur
lefquels on place quelquefois l’ouvrage qu’on veut
tourner.
Mantelets ; rideaux de cuir ou d’étoffe, placés
au deffous de l’impériale des corbillards, pour
les fermer au befoin. .
Marche ; on nomme ainfi: la pièce de bois
d’un efcalier , fur laquelle on pofe le pied pour
monter ou defcendre ce dernier; & contre-marche,
celle qui eft pofée verticalement & qui fait par
conféquent le devant de la marche.
Marque ( échalas de ) ; c’eft un échalas ou
toute autre tringle de bois,, fur laquelle les treillageurs
tracent les divifions de hauteur de leurs
treillages.
Ils nomment de même latte d e marque , une
tringle fur laquelle font tracées les divifions de
largeur de ces mêmes treillages.
Marquer ou tracer ; c’eft chez les menuifiers,
charpentiers, ou autres artiftes femblables , tirer
les lignes fur une planche ou une piece de bois,
pour que le compagnon la coupe fuivant ce qu’elle
eft tracée. On dit, tracer fur une planche les irrégularités
d'un mur.
Cela fe fait facilement en préfentant la rive
d’une planche de bout contre le mur, ou la- pièce
dont vous voulez avoir le courbe ou le défaut,
de forte qu’elle forme un angle avec ladite face I
puis vous prenez un compas ouvert, fuivant la
plus grande diftance qui fe trouve entre la rive de
votre planche & la race dont vous voulez avoir
l’irrégularité ; enfuite, commençant par le haut v
il faut porter une des pointes contre Ja face irrégulière
, & l’autre pointe fur votre planche : la
pointe qui porte fur la planche tracera, la con-
duifant. en defcendant la pointe contre le mur
irrégulier, l’irrégularité de votre pièce ou muraille,
& par ce moyen vos pièces fe joindront parfaitement.
Marquer 1 ouvrage ; par ce terme, les menuifiers
entendent l’aâion de le tracer fur le plan.
Ma rron ier; bois originaire des Indes orien-
: taies , blanc & très-mou , peu d’ufage pour les
ouvrages de menuiferie»
Marteau ; outil dont le fer a quatre à cinq
pouces de longueur : le bout carré ou la panne eft
d’acier; l’autre bout eft mince. Le manche de bois
a neuf à dix pouces de longueur. .
Marteau à plaquer; il ne fert qu’aux ébéniftes,
& diffère des autres marteaux en ce qu’il a la
plane tres-large & mince, & quelquefois cintrée.'
Marteau du treiliageur ; il diffère des marteaux
ordinaires par la forme de fa tête, qui eft ronde
& menue; fa panne eft aufli menue & applatie,
fon manche long d’environ un pied.
Masse , faire de la menuiferie en majfe ou en
puein bois ; par ce terme, on entend toute efpèce
o ouvrage qui n’eft point .fait d’aflemblage , &
dont les champs & les panneaux font pris dans
un feul morceau de bois, o u , pour mieux dire ,
dans plufieurs morceaux collés les uns fur les
autres.
Masse ; infiniment propre au jeu de billard.
Masse;, c’eft un très-gros marteau de fer qui
fert aux treillageurs pour enfoncer des pieux ou
poteaux en terre.
Massif ; partie inférieure d’un buffet d’orgues.
Mastic ; on nomme ainfi route compofition
tenace & coagulante, laquelle fert à arrêter & à
fixer diverfes matières , foit minérales, foit métalliques
, ou enfin faélices, comme les verres &
les émaux, &c. On fait différentes fortes dé maftic,
félon les différentes matières.
Ma tin ag e ; par ce terme, les-treillageurs entendent
l’a&ion de donner aux copeaux , avec
lefquels ils font les ornemens ou les fleurs , la
courbure qui leur eft nécefîaire.
Meche ; petit outil de fer qui fert à faire des
trous : il y a des mèches de différentes groffeurs
& qui prennent différens noms, félon leurs formes
& ufages. -
Membrures. ; pièces de trois pouces d’épaif-
feur, fur cinq à fix pouces de largeur, & depuis
fix jufqu’à quinze pieds de long.
Meneaux (battans) ; ce font les battans de
milieu du châflis d’une croifée , qui portent lés
côtes , & dans lefquels on creufe la gueule de
loup.
Mansardes ; croifées qui ouvrent à coulifle :
elles tirent leur nom de l’étage en manfarde, où
elles furent d’abord employées.
Menuiserie ; art qui a pour objet la conftruc-
tion des ouvrages faits en bois , excepté ceux de
la charpenterie. Il y a cinq fortes de menuiferies ;
fayoir , menuiferie de bâtiment , menuiferie en
voitures , menuiferie en meubles , ébénifterie , &
menuiferie des jardins.
M erisier ; bois de France à peu près fembla-
ble au cerifter.
Merrain ou creson ; on nomme ainfi du bois
de chêne ou de châtaignier qui n’a pas été refendu
à la frie, mais au coutre; ce qui oblige à choifir
ce bois bien de fil.
Métiers a broder ; il y en a de différentes
efpèces , tant à pieds qu’à mettre fur les genoux.
Metier a filet ; petit métier compofé d’une
table, au milieu de laquelle eft placé un petit
pied qui porte un axe de bois , aux extrémités
duquel eft arrêté un cylindre fur lequel oh attache
l’ouvrage.
Métier a tam bo u r ; efpèce de métier à broder
, compofé de deux cercles de bois , dont u n ,
qui eft monté fur un pied, a un mouvement vertical
; & l’autre , dans lequel entre le premier,
a un mouvement horizontal.
Mettre en fût; chez les menuifiers, c’ eft monter
le fer d’un outil de la claffe des rabots, varlopes
, fur fon bois, qu’on appelle fû t.
Meubles de différentes efp'eces; meubles à bâtis,
meubles à bâtis & à panneaux, autrement dit, gros
meubles.
Meule ( l a ) ; c’eft un difque de grès percé à
fon centre, pour y placer un arbre de fer dont
le bout eft terminé par une manivelle ; le tout
eft placé' fur une auge de b ois, de manière que
la meule puiffe tourner fur elle-même pour affûter
les outils.
Miséricorde ; petit fiége en forme de cul-de-
lampe , attaché au deffous du fiége d’une ftalle,
& dont on fait ufage quand ce dernier eft relevé.
Mobile (menuiferie) ; celle qui a pour objet
la conftruâion des ouvrages ouvrans, comme les
portes , les croifées, &c.
Modillon ; efpèce de petite confole, ou, pour
mieux dire , de partie faillante & contournée,
qui femble foutenir le larmier fnpérieur d’une
corniche.
M odule, ou mefure fervant à régler les di-
menftons des différentes parties d’un ordre d’ar-
chiteéture.
Mole ; morceau de bois dans lequel on a fait
une rainure avec un bouvet, pour voir fi les languettes
des planches fe rapportent à çette rainure ,
qui eft femblabîe à celles des autres planches, Sc
dans lefquelles elles doivent entrer, lorfqu’on voudra
tout affembler."
Mo l e t ; petit morceau de bois dur, de deux à
trois pouces de long , où on fait une rainure ,
dans laquelle on fait entrer les languettes des panneaux,
pour voir fi elles font juftes d’épaifleur;
ce qu’on appelle, mettre les panneaux au molet.
Montant ; on appelle de ce nom toute pièce
de bois placée perpendiculairement. Les montans
diffèrent des battans, en ce que leur extrémité eft
terminée par des tenons. Les montans prennent ;
ainfi que les battans , différens noms , félon les
ouvrages auxquels on les emploie. On d it , par
exemple, montans de dormant, de croifée, de lambris y
de parquet y &c.
Monter ; terme de canniers , qui lignifie la
fécondé opération qu’ils font pour garnir les fiéges
de cannes.
Montre d’un orgue ; on nomme ainfi toute
la partie fupérieure de Cet inftrument, dans laquelle
les tuyaux font apparens.
MoRd a ch e ; on nomme ainfi un morceau de
bois refendu fur fon épaiffeur & dans une partie
de fa longueur , lequel fe place entre les mâchoires
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