
externes d’une foule de maux qui attaquent les |
jambes de l’animal.
On emploie des cifailles ou pinces à poil, pour
dégarnir le fanon.
F arcin ; maladie du cheval qu’on reconnoît à
Certains boutons, k certaines galles, à certains ulcères
répandus plus ou moins fur la fürface du
corps.
F arcineux; cheval attaqué du farcin.
Fau ch er ; faction de faucher, dans le cheval,
eft le.figne univoque des é«arts, des efforts , ou
d’une entre ouverture.
Fausse-g ou rm e ; maladie plus dangereufe que
la gourme même : elle attaque les chevaux qui
n’ont qu’imparfaite ment jeté.
Feindre , Boiter ; ces deux mots ne font pas
exa&emeiit fyrionymes ; le premier n’eft d’ufage
que dans le cas d une claudication légère, & en
quelque forte imperceptible. Si nombre de personnes
ont une peine extrême à difcerner la partie
qui dans l’animal qui boite eft affeétée, quelle difficulté
n’auront-elles pas à la reconnoître dans l’animal
qui feint? Un cheval voifin de fa chûte, à
chaque pas qu’il fait boite tout bas.
Feindre fe dit encore lorfqu’en frappant fur le
pied de l’animal, ou en comprimant quelque partie
de fon corps, il nous donne, par le mouvement
auquel cette compreffion ou ce heurt l’engage, des
lignes de douleur.
On doit d’abord fonder le pied de tout cheval
qui feint ou qui boite, en frappant avec le brochoir
ftir la tête des clous qui maintiennent le fer.
Lorfque le clou frappé occafionne la douleur &
par conféquent l’aftion de feindre ou de boiter, on
obfcrve un mouvement très - fenfible de l’avant-
bras , & nous exprimons ce mouvement par le terme
de feindre pris dans le dernier fens.
Fers ; on nomme ainfi les efpèces de femelles
de fèr qu’on attache avec des clous dans la corne
des pieds des chevaux & des mulets.
H y a des fers de façons différentes, fuivant le
befoin ; les principaux font le fer ordinaire, fer couvert
, fer mi-couvert, fer à- l'angloife , fer à pantoufle,
fer à demi-pantoufle , fer à lunette, fer à demi - lunette
, fer voûté , fer geneté , fer à crampon, fer à
pinçon , fer à tous pieds , fer à patin » fer à la turque
, fer prolongé en pince, fer à mulet, fer en planche
, fer à la florentine, fer à lampas. Toutes ces
efpèces font fuffifamment détaillées dans l’explication
précédente de l’art, & des planches du maréchal
ferrant.
FeR à lampas ; tige de fer dont une extrémité
portée par fon applatifferrient à une làrgèur de
'cinq ou fix lignes environ , eft relevée pour former
jsme forte de crochet tranchant, & en fens crôifé
à la longueur de la tige.
Fèr de chef - d’oeuvrec,;] c’eft un fer pins travaillé
que les autres , pour éprouver la capacité d’un apprenti
qui yeui fe f^re receveur maître maréchal.
F e r r a n t ( maréchal) ; artifan dont la profeffon
ou l’emploi elt de ferrer les chevaux, &c,
F e r r e t i e r ; efpèce de marteau ou de nr.:
pre pour forger ou ajufter le fer qu’on tire de
forge.
Ferrure d u c h e v a l ; opération qui confifle à
parer, à couper l’ongle, & à y ajufter des fers convenables.
Feu ou C autère ; opération par laquelle on
applique un fer rouge , ou un remède cauftique
fur une partie qu’on veut fécher ou brûler.
M a l d e f e u ou M a l d ’E s p a g n e ; maladie dans
laquelle le cheval a la tête toujours baffe, avec I
une fièvre confidérable.
F è v e ; c’eft ainfi que nous nommons l’ efpèce I
de tache ou de marque noire que nous obfervons
dans le milieu des douze dents antérieures des poulains
, jufqu’à un certain temps ; des chevaux, juf-
qu’à ce qu’ils aient rafé ; & de ceux qui font bé-1
guts ou fâux-béguts, pendant toute leur_vie.
./ "F è v e ou L a m p a s ; maladie de la bouche du
cheval.
F e u i l l e d e s a u g e , outil du maréchal-ferrant;
c’eft un biftouri courbé fur fon plat.
Fèvres- maréchaux ; nom donné aux raaré* I
chaux-ferrants dans leurs anciens ftatuts.
Fie ; petite tumeur dont la bafe eft plus étroite
que l’extrémité.
F ie n t e , C r o t in ; termes fynonymes. Nous I
nommons ainfi les excrémens du cheval.
L’examen de la qualité de la fiente ,..d-e fa cou*
leur, de fon odeur, de faconfiftancé, eft impor-1
tant dans le traitement des ma ladies de l’animal, I
F i l a n d r e ; te rm e qui, dans l’art vétérinaire, a j
la même lignification que celui de bourbillon dans la I
chirurgie. C ’eft ainfi que l’on nomme par conté*
quent la matière purulente, blanche & filamen*!
teufe qui réfulte communément de certains abc
è s . La membrane adipeufe, ce tiffu de piufisurs j
feuillets extrêmement déliés, dont les entrelace-1
mens variés & fans ordre compofent des efpeces
de cellules irrégulières, forme , par exemple, des
brides dans les javarts abcédés. _ •
Ces cellules ne fe vident pas d’abord , les feuil*
lets ayant fubi quelque temps l’impreflion des ma*
tiéres purulentes , fe pourriffent & tombent en
forme de filamens; delà le terme de filandre que
les m a ré ch a u x emploient encore, lorfque dans les
plaies dès tendons une douce fuppuration en a tait
•exfolier la membrane,
v F i l e t ; e fp è c e de bfidon fervant à donner
b r e u v a g e s à un cheval.
F i s t u l e ; efpèce d'abcès qui fe manifefte dans
plufieurs parties du corps du cheval.
Fistule à la fa ig n é e d u c o l d u c h e v a l ; c’eft «ne
petite élévation qui furvient à l’endroit de la faigne
du col en forme de cul de poule, avec un léger fuinj
tement d’une eau rouffe. ■ ! " I
Flageoller ; l’aâion de flageoller eft une fon‘
de tremblement que l’on apperçoit dans les jambe.
ge l’animal auffitôt qu’il s’arrête, & que l’on remarque
principalement dans l’av^nt-bras & dans
| le genou. C e tremblement eft une preuve de la
foibleffè des fibres mufculaires & des membres,
i Flamme ; efpèce de lancette difpofée de côté,
dont on fe fert en frappant deffus ; il y a des
flammes à reffort.
Fluxion. Nous nommons ainfi la prompte accumulation
des humeurs dans une partie quelcon-
I que, où les liquides né peuvent librement fe frayer
[ une route.
Lorfque l’accumulation fe fait avec lenteur, &
[ que cette collefïion n’a lieu qu infenfiblement,
K nous l’appelons con g efiio n .
I Dans le premier c a s le s tumeurs font formées
I conféquemment à la vélocité du fluide, qui aborde j
I & à la foiblefle de la partie qui le reçoit ; dans
I le fécond, cette feule foiblefle les occafionne.
I Foin; aliment ordinaire du cheval : la quantité
I en eft nuifible à l’animal, principalement aux vieux
I chevaux qu’elle conduit à la pouffe.
[ On doit faire une attention exade à la qualité
I du foin ; - elle varie félon la fituation & la nature
I du terrain & des prés où on l’a cueilli.
I Le foin vafé, le foin nouveau, lé foin trop gros ,
I le foin pourri , &c. ne peut être que pernicieux
I au cheval.
I Forge; il y a un grand nombre de forges diffé-
I rentes ; mais en général une forge eft un fourneau
I oh l’on fait chauffer les métaux pour les travailler
I enfuite. Il faut diftinguer le maflif de la forge, fur
| lequel l’âtre eft placé, la cheminée , la tuyère , j
I l’auge, &c.
I Forger un fer ; c’eft donner à un fer la forme
I qu’il doit avoir pour être placé fous le pieft du
I cheval.
I Forger , Cheval qui forge ; cheval qui , dans
I l’aftion-du pas & le plus fouvent dans celle du
B tr° t , atteint ou frappe avec la pince des pieds de
! derrière les éponges., le milieu ou la voûte de fes
■ fers de devant.
I Ce défaut, que l’on diftingue àifément à Fouie
I dune infinité de heurts répétés, eft d’autant plus
■ confidérable , que communément il annonce la
K foibleffe de l’animal : aufli ne doit - on pas être
I étonné de rencontrer des poulains qui forgent.
■ provient aufli de la ferrure, quelquefois de I ignorance du cavalier, qui, bien loin de foutenir I *?n cheval, le précipite indiferettement en avant
I « fur les épaules , le met par conféquent dans
■ limpoffibilité de lever les pieds de devant affez
■ tôt, pour qu’ils puiffent faire place à ceux de der-
■ riere qui les fuivent.
K Première de ces caufes ne nous laiffe l’efpoir
■ Q aucune reffource : l ’art en effet ne nous en offre
I quand il s’agit d’un vice qui procède de la
■ débilité naturelle de la machine. A l’égard de ceux
I ^ notre impéritie occafionne, il eft aifé d’y re-
I medier.
FORGER en talon; on dit qu’un cheval forge en
talon, lorfqu’avec la pince de derrière il attrape
fes fers de devant.
On dit qu’i/ forge en pince, lorfqu’il attrape la
pince en marchant.
Forme ( l a ) ; efpèce de tumeur plus ou moins
confidérable qui furvient au cheval à la couronne *
en dedans ou en dehors.
- F ortrait (cheval) ; cheval extrêmement ha-
raffé, fatigué , efflanqué.
Portraiture ; fatigue outrée & exceflive, accompagnée
d’un grand échauffement. Cette maladie
eft très-fréquente dans les chevaux de rivière,
fujets à des travaux violens , & communément réduits
à l’avoine pour toute nourriture.
Elle s’annonce par la contra&ion fpafmodique
des mufcles de l ’abdomen , & principalement du
mufcle grand oblique, dans le point où fes fibres
charnues deviennent aponévrotiqûes.
Le flanc de l’animal rentre, pour ainfi dire, dans
lui-rmême; il eft creux, il eft tendu ; fon poil eft
hériffé & lavé ; & fa fiente eft dure, sèche , noire ,
& en quelque façon brûlée.. -
La cure en eft opérée par les lavemens émoi-
liens , & par un régime doux & modéré. Le fon
humeâé, l’eau blanche dans laquelle on mêle une
décoâion de guimauve, de mauve, de pariétaire
&.de mercuriale, font d’une efficacité fingulière.
Il eft quelquefois très-bon de pratiquer une légère
faig.née, après avoir accordé quelques jours
de repos à l’animai ; & lorfque l’on s’apperçoit
qu’ilacquien des forces , on doit encore continuer
l’adminiftratioTi des lavemens , & l’on pourroit
même oindre fes flancs avec parties égales de miel
rolat & d’althæa, pour diminuer l’éréthifme , fi les
remèdes preferits' ne fuffifoient pas à cet effet, ce
qui eft infiniment rare.
Foulure , terme qui a plufieurs acceptions ; il
indique une extenfion violente & forcée des fendons,
desdigamens , d’une partie, ou d’un membre
quelconque ; en ce cas, il a la même fignificatioa
que les mots entorfe, efforts.
•OrLs’en fert encore pour défigner une contufion
externe occafionnée par quelque compreffion ; telle
eft, par exemple, celle qui réfulte du frottement
& de l’appui de la felle fur le garot, lorfque les
arçons trop larges ou entr’ouverts ont permis à*
l’arcade de repofer fur cette partie. *
F ourbure ; maladie du cheval, ordinairement
occafionnée par un travail exceffif & outré : c ’eft:
une efpèce de fluxion ou plutôt un rhumatifme
univerfel qui entreprend fouvent tout le corps du
cheval, mais tôujours plus particulièrement le train
de devant.
F ou r ch e; outil affez connu & néceffaire dans
une écurie. Il eft des fourches de bois ; il eft des
fourches de fer.
Le palefrenier fe fert des unes & des autres;
des premières , pour faire , pour remuer & pour
enlever la litière ; des fécondés, pour diftribuer le
l i i i ij