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eft en ufage 'en Efpagne & dans le Mexique, fur-
tout pendant la femainê fainte. Il fait tant de
bruit qu’étant planté fur le. fommet du clocher on
l’entend par toute la ville.
C ’eft une roue qui a quelquefois fix piés de ,
diamètre , environnée de marteaux de bois 5e
mobile, de manière qu'en tournant elle frappe fuc-
ce-ffivernent quelques tables fixes , de même que les
dents qui .font à l’entour de la roue.
*Èlle ne peut être tournée que par un homme
très-fort.
Merline ; c’eft un orgue mécanique un peu.
plus fort que là fermette, qui donne l’uniffon de
la voix des merles*;
Mets an g ; inftrument fort en ufage chez les
Perfans , ainfi nommé parce qu’il n’a que deux
cordes. C’eft une efpèce de pandore.
Minghinim ; inftrument hébreu. C’étoit, fuivant
le p è r e Kirker, une planche de bois carrée .
au bout, à laquelle:étoit attaché un manche que
l’on empoignoit. Sur cette planche étoient de petits
globes de bois & de cuivre , des chaînes de fer &
des cordes de chanvre étendues. Lorfqu’on frappoit
ces petits globes avec la planche , ils rendoient
entre eux un fon très-clair qui fe faifoit entendre
dé fort loin. , . • ' ;
Minnim ; autre inftrument des Hébreux : fui-
vant Kircher, Te minnim ètoit une efpèce, de baffe |
de viole, n’ayant que trois ou quatre cordés au
plus. Il a tiré la forme de cet inftrument d’un ancien
manufcrit du Vatican. Voye^fig. y -, pl. X IV
des Inflrurnens de Mufique, tome III des. gravures.
Mnaanim ; inftrument des Hébreux. Le père
Kirker dit que le mnaanim étoit-une table de bois
carrée ayant un manche. Deffus cette table étoient
plufieurs. globes de bois ou d’airain , percés &
enfilés fur une chaîne ou corde tendue au milieu
de la table par le moyen du manche , enforte
que quand on remuoit l’inftrument, tous ces globes
venant à fe heurter réciproquement &. à frapper
la table -, ils rendoient un fon très-fort & très-
aigu qu’on pouvoit entendre de fort loin. Voyez
fig. 8 , pl. X IV des Inflrurnens de Mufique , t. III
des gravures.
Modules ; ce font les plus petites divifions
du mouvement ou du temps, dans le notage des
cylindres d’orgue mécanique.
Monaule ; inftrument en ufage parmi les Grecs.
C ’étoit line flûte fimple de toute antiquité.
Le Egyptiens l’appelloient photinx ou flûte courbée
; fa forme étoit celle d’une corne de boeuf.
On tournoit la pointe du monaule vers l’oreille
droite.
M o n o c o r d e ; inftrumentinventé par Pythagore,-
pour mefurer géométriquement ou par lignes les
proportions des fons.
Le monocorde ancien étoit compofé d’une règle
de bois divifée & fubdivifée en plufieurs parties ,
fur laquelle on mettoit une corde dé boyau ou
de métal, tendue fur deux chevalets par fes extrémités.
Au milieu de ces chevalets , il y en
avoit un troifième mobile à volonté, au moyen
duquel , en l’appliquant aux différentes divifiohs
de la règle , on trouvoit en quels rapports les fons
étoient avec les longueurs des cordes qui les ren-
doient.
Quand la corde eft divifée en deux parties
égales par le chevalet mobile, de façon que fes
parties foient comme i à i , elles forment ce qu on
appelle Yiintffan. - : . • • •
Si elles font comme a à i , on les nomme otlavt
ou diapafon.
Comme i à 3 , quinte ou diapente.
Comme 4 à 3 , quarte ou dïatejferbn.
Comme 5 à 4, tierce-majeure ou diton.
Comme 6 à 5 , tierce-mineure ou demi-diton.
Enfin, commdi 2.4 à 2,5 » -dièfe ou demi-diton.
! Ce qu’on appelle fyfiême, eft le monocorde dt-
vifé ; & comme il eft poflible de le divifer de
plufieurs manières, c’eft ce qui fait la multiplicité
des fyftêmes.
La trompette marine eft auffi une efpèce de
monocorde.
; Le monocorde n’étoit pas un inftrument a exe-
j cuter de la mufique , ni à jouer des, airs ; mais il
i étoit proprement la règle de l'intonation.
Monter les tuyaux d’orgue ; c’eft en fouder le
pied avec, le corps*
Montre d’iin orgue; ce font les tuyaux qui en
rempliffent la façade. _ • # ,
Montre de fei^e-pieds ; jeu d’orgue «ûnfi nomme
cîe ce qu’il eft expofè à la vue de. ceux qui regardent
l’orgue : c’eft un jeu d’étain dont le plus
grand tuyau qui'fonne Y ut à l’oftave au de-flous |
; des plus bas ut des clavecins, a feize pieds de
■ longueur." 1 -
Il y a deux fortes de tuyaux de montre : les
uns ont l&bouche ovale, les autres font en pointes;
les premiers fe mettent aux tourelles ou avant-
corps du buffet d’orgue, les autres dans les plates-
faces. _ '
Mouche ; on appelle la mouche , une corde
de là vielle qui eft au deffus de celle dire la
trompette. 1
On nomme, dans le même inftrument, la.grojft
mouche, une corde affez groffe filée en laiton.
Moufflettes; nom que l’on donne aux manches
des fers à fouder-les tuyaux de métal.
Mou l e ; c’eft, en terme de Luthier, une pièce
de bois chantournée de même que l’inftruinent
que l’on veut fabriquer..
I Moules des tuyaux d’orgue ; ce font des cylindres
de bois unis , ronds & bien droits. Il f'u,t
en avoir un certain nombre de différentes longueurs
& groffeurs. On fait ordinairement les plus
petits en - fer, depuis deux lignes de diamètre jul*
qu’à trois ou quatre lignes , fur fix à huit pouces
de longueur. ' .
-Ces moules, foit en bois, Toit en fe r , doivent
excéder la longueur des tuyaux auxquels on les
deftine. . ‘ .. ^ ; . M o u le à noyaux pour les tuyaux d’orgue ; il
fe fait en cuivre jaune & doux , qu’on jette en
fonte. Il faut que ce moule foit fuffifamment épais,
pour que la chaleur ne le faffe pas envoiler ou
gauchir.
M o u l es des trompettes ; ce font des pièces de
bois de figure conique , bien arrondies & bien
droites. Il en faut de neuf à dix pieds de long,
& même de beaucoup plus pour les bombardes.
On fe fert pour les petits tuyaux de trompette ,
des moules des pieds des tuyaux.
M o u l es des pieds des tuyaux £ orgue ; il en faut
de toutes les groffeurs. Les plus petits font ordinairement
de fer.
M o u l es des pieds des jeux d'anche; ce font des
pièces de bois dur, bien arrondies, & d’un diamètre
un peu plus petit du côté de la pointe que
de l’autre bout oppofé. La pointe doit être courte. Il
en faut de plufieurs groffeurs. Ces moules pourront
avoir douze à quatorze pouces de longueur.
Mo u v em en s des regifires des clavecins ; ce font
de petites bafcules de fer ou de cuivre, attachées
par leur partie du milieu par le moyen d’une cheville.
A l’une de leurs extrémités eft une pointe
ou crochet qui prend dans le re g iitre ; de l’autre
côté eft une petite poignée, par le moyen de laquelle
on fait mouvoir le regiitre, en paffant dans
un fens oppofé à celui félon lequel on veut faire
mouvoir le règiftre.
Mouvemens de l’orgue ; ce font des pièces
par le moyen defquelles on ouvre & on ferme
les regiftres. Un mouvement eft compofé d’un rouleau
vertical. Ces rouleaux font faits de bois de
chêne & à huit pans , d’un pouce & demi de
diamètre. On met à chaque bout du rouleau une
pointe de gros fil de fe r , pour fervir de pivots.
Ces pivots entrent dans deux fablières ou pièces
de bois qui traverfent le.fût d’orgue, & qui entrent
à queue d’aronde dans des taffeaux difpofès
| fig. 4 \ pl. X IV des Inflrurnens de Mufique, t. III
des, gravures.
pour cet èffet aux faces intérieures du fût d’orgue,
qui eft la menuiferie ou carcaffe de l’orgue.
M u s e t t e ; inftrument à vent & à anche, compofé
de plufieurs parties principales ; fa voir, d’une
peau de mouton de la forme d’une veflie , de
chalumeaux, d’un bourdon, de plufieurs anches,
& d’un foufflet.
Nable, Nablum, Naulum o uNébel; inftrument
des Hébreux.
Kircher prouve que cet inftrument étoit à peu
près le pfaltérion moderne : car pour en jouer,
il falloit le pofer à plat, les cordes en haut, &
frapper ces cordes avec une baguette ou pleEtrum ,
ou les pincer avec les doigts ; cette dernière fa-
'' çon de jouer du pfaltérion moderne ou tympanon,
eft encore ufitée fur-tout en Italie.
Kircher affure qu’il a tiré la figure qu’il donne
du nable, d’un ancien manufcrit du Vatican, Viye^
Le noble ou nébel étoit au contraire , fuivant D.
Calmet, une forte de harpe dont le ventre creux
étoit en haut, & dont on touchoit par le bas les
cordes tendues du haut en bas. Voyez figure 9 ,
pl. X lV des Inflrurnens. de Mufique , tome I I I des
gravures. ,
N a s a r d ; e’eft dans l’orgue un jeu fait de
plomb & en forme de Tufea-u par le haut.
Dans quelques orgues le nafard n’eft point en
fufeau; dans ce cas ,Tes baffes font à cheminées,
& les deffus ouverts.
Le nafard fonne la quinte au deffus du prefiant
ou quatre-pieds.
Le gros nafard ne diffère du nafard ordinaire
qu’en ce qu’il fonne l’o&ave au deffous & la quarte
au deffous du preftant.
Le quarte de nafard fonne l’o&ave au deffus du
preftant, & par conféquent le deux - pieds. Ce jeu
eft de plomb.
N é bel ; nom que les H ébreux donnoient à u n e
efpèce de pfaltérion.
N e g h in o t h ; ancien inftrument des Hébreux,1
appelé trichordon en grec, & trifidium en latin.
Cette efpèce d’inftrument, fuivant le père Kirker,
étoit de bois , long , rond, & percé en deffous
de beaucoup de trous. On le garniffoit de trois
cordes de boyau ; & lorfqu’on vouloit en jouer,
on frottoit ces cordes avec un archet fait de crins
de queue de cheval bien tendus.
Ni b îl e s ( le Y ; inftrument-des Abyflins : c’eft
une efpèce de flûte à bec jointe à une autre , dont
elle reçoit le vent. Cet inftrument a quelque ref-
femblance avec la mufette.
N ic o l o ; c’étoit le nom que l’on donnoit autrefois
à la haute-contre du hautbois, inftrument qui
n’eft plus d’ufage.
N oe u d s ; on appelle ainfi dans la trompette, les
endroits où les branches de cet inftrument fe peuvent,
brifer &. féparer ou fouder. Ces noeuds en
couvrent les jointures , & font au nombre de
cinq.
N o ix ; on nomme ainfi la groffeur ou le renflement
qu’on ménage fur les parties qui fatiguent
le plus du corps d’ une flûte.
N o t a g e ; c’eft la manière de noter les cylindres
d’orgue mécanique.
N o t es ; on nomme ainfi fouvent les pointes dont
le cylindre d’orgue eft garni.
N o y a u x ou N o ix ; on appelle ainfi dans les
orgues des morceaux de plomb percés d’un trou,
que l’on foude au bas des tuyaux des jeux d’anches.
Ces noyaux qui ont un talon, font formés dans
un moule d’une grandeur proportionnée à celle
du tuyau, 8ç fervent, après qu’ils y ont été fou-»
dés, à tenir l’anche & la languette, au moyen
d’un petit coin de bois dont on remplit le refte
du trou, y il