
font trop prompts à parler, c’eft un défaut a corriger.
P s a l t e r iu m , P s a l t é r io n ou S a l t é r io n ;
inftrument qui a la figure d’un triangle tronqué
par en haut. Il eft monté de treize rangs de cordes
de fil de fer ou de laiton , accordées de quatre en
quatre à l’uniffon ou à l’o&ave, & montées fur deux
chevalets. On en joue avec les doigts ou avec un
bout de plume à chaque doigt, ou en frappant
deffus les cordes avec des baguettes.
P u p it r e ; c’e f t, dans le clavecin & autres in f-
trum ens à c la v ie r, u n châflîs de bois qui fe pofe
fur le d ev an t de l’in ftru m e n t, & qui iert à re te nir
le cahier de m ufique fous les y eu x du m ufi-
cieH.
Q uarrés (bâtons) ; dans les mouvemens de
l'orgue font des barres de bois de chêne d’un
pouce d’équarriffage, qui communiquent d’une
pièce du mouvement à une autre, pour tranfmettre
l’adion que la première a reçue.
Q u a r t e de nanard; jeu d’orgue , lequel fonne
la quarte au deffus du nazard, 8c l’un des jeux
qu’on appelle de mutation. Ce jeu qui éft de plomb
fopne l’o&ave au deffus du preftanr.
Les baffes font à cheminées, & les deffus ouverts
; ou bien il eft fait en fufeau comme le nazard.
Q u e u e ; c’eft u n e partie de la table de certains
inftrum ens où les cordes font attachées ; o n dit
queue de violon.
Q ueu e de violon ; c’eft la partie de cet inftru- I
ment à laquelle les cordes font attachées par en
b as , tandis qu’elles font roulées par en haut autour
des chevilles.
Q u ir l a n d o ; inftrument de baffe des Nègres.
Il eft compofé d’une fort grande calebaffe, large
par le fond, & fort étroite au fommet, de la forme
à peu-prés d’une bouteille. Cet inftrument eft percé
en échelle, & l’on racle deffus avec un bâton.
Q u in t a d in e r ; ce term e fe dit des tu y au x de
l’orgue lorfqu’ils io n n e n t en m anière de quinte ,
& qu’ils ne parlent pas d’u n e façon h arm o n ieu fe,
ce qui eft un défaut.
Q u in t e de violon ; inftrum ent fem blable au
v io lo n , d o nt il ne diffère que parce qu’il eft plus
g ro s , & qu’il fonne la quinte au deffus.
L’accord à vide eft par quinte ; 8c les accords
rendent à vide , en commençant par la chanterelle
, les fons la , ré, fo l, ut.
' Cet inftrument eft aufli appelé alto de violon.
R a b ; inftrument hébreu qui étoit une forte
de tympanon.
R ba n a ; tambourin à l’ufage des femmes de
l*île ff Atnboine : on prétend que les danfeufes de
Sumatra s’en fervent aufli. Ces tambourins ou
rabanas font des cercles de bois hauts d’un empan,
& couverts , d’un côté feulement, d’un parchemin
bien tendu t la perfqnne qui en joue eft aflife par
terre à la manière des Orientaux, ayant devant
elle le rabana pofé à terre , & elle le frappé avec
les doigts.
R a b a t ; c’eft, dans les foufflets d’orgue, une
pièce de peau triangulaire & parée fur tous les
bords, qui affemble les écliffes par leur bout étroit
les unes avec les autres. Cette peau, comme toutes
les autres pièces, eft collée avec de bonne colle
forte de menuifier.
R able ; forte de boîte fans fond dont les facteurs
d’orgues fe fervent pour couler le plomb
ou l’étain fondu, 8e en faire des tables pour fabriquer
les tuyaux d’orgue.
R a b o t ; les luthiers ont aufli leurs rabots : mais
ils diffèrent peu des rabots des autres ouvriers
en bois.
R â l em e n t d’un tuyau d'anche. On dit qu’un
tuyau râle lorfqu’il ne parle point net, qu’il a un
fon enroué, défagréable.
R a n g é e d e t u y a u x ; c’eft ordinairem ent un
jeu fim ple. On d it rangée des fo u rn itu res, des cymbales.
R a se tt e ; c’eft un fil de fer écroui, dont le
bout fupérieur a une hoche ou une échancrure,
ou un crochet, pour donner prife à Yaccordoir.
Le bout inférieur eft contourné de façon qu’il
fait une preflion horizontale fur la languette.
La rafette entre à frottement dans le petit trou
du noyau du tuyau d’orgue, & y eft maintenue affez
fixe pour qu’elle ne puiffe jamais changer de place
d’elle-même.
On baiffe & l’on rehauffe cette rafette au moyen
de l’accordoir, félon que l’on veut que le tuyau
hauffe ou baiffe fon ton.
g R a t ea u ; c’eft ordinairement une tringle de
bois, le long de laquelle on fiche un nombre de
pointes pour fervir de guides à des bafcules.
On met un rateau au pofitif, & fouvent à
l’écho.
R a t is s o ir à nettoyer les foupapes des tuyaux
d'orgue ; c’eft un fil de laiton d’environ un pied
de longueur, affez fort & bien écroui, dont on
fait recuire le bout qu’on applatit & élargit, &
qu’on replie fort court. Ce repli doit être prefque
tranchant.
R a v a l em e n t ; le clavier ou fyftême à ravalement,
e ft celui qui, au lieu de fe borner à quatre
o&aves comme le clavier ordinaire ; s’étend à
cinq, ajoutant une quinte au deffous de l'ut d’en
bas , une quarte au deffus de l'ut d’en haut, &
embràffant ainfi cinq odaves entre deux fa.
Le mot ravalement vient des fadeurs d’orgue
8r de clavecin, & il n’y a guère que ces inftrumens
fur lefquels on puiffe embraffer cinq octaves.
R e b e c ; inftrum ent qui reffem bloit à u n violon.
Il n ’av o it que trois ’c o rd e s, & on fe fervoit d’un
petit ‘archet pour en tirer du fon.
R e bu t e ; c’eft le même inftrument qu’on appelle
trompe ou guimbarde. Il eft compofé d’une branche
de fer pliée en deux, & au milieu d’une languette
f d’acief
! j ’aCîer qui fait reffort. On tient cet inftrument
! entre les dents. On le fait réfonner en frottant la
; *a Régale ; forte d’ancien inftrument compofé de
plufieurs bâtons de bois réfonnant, attachés près-
à-près, & qui vont en augmentant : on les touche
avec une boule d’ivoire, qui eft au bout d’un
petit bâton. Les bâtons qui compofent cet inftrument,
repofent fur des petits faifceaux de paille;
farts cela ils ne réfonneroient point, parce que les
I vibrations feroient gênées. Il eft dit dans la fatyre
Ménippée : » Le charlatan efpagnol étoit monte fur
„ un petit échafaud , jouant des régales, u ^
R égale a v e n t ; inftrument compofé d un feul I jeu d’anches fans tuyaux, ou du moins avec des I tuyaux très-courts; elle eft fi petite qu on peut
I la pofer fur une table, 8c le fon en eft perçant 8c
bois percées d’ autant de trous qu'il y a de touches
au clavier : ces trous font plus longs que
larges, p o u r , s’accommoder à la groffeur des fau-
tereaux ; ils font évâfés par deflous.
Le regiftre eft quelquefois couvert par deffus
de peau de mouton ; ce qui eft toujours ainfi aux
épinettes auxquelles la table fert de regiftre, ceft-
à-dtre, quelle eft percée comme un regiftre.
Les regiftres font autant en nombre, qu il y a
de cordes fur une feule touche. Ainfi, il y a des
clavecins à deux, trois, quatre regiftres, qui font
tous placés les uns à côté des autres , entre le
fommier 8c la table de l’inftrument.
R e g is t r e s d o r m a n s ; on appelle ainfi , dans
l’orgue, des règles collées & clouées fur la table
du fommier, entre lefquelles les regiftres mobiles
fe meuvent.
Ces règles doivent croifer à angle droit les gravures
qui font au deffous de la table du fommier-,
fur le deffus de laquelle elles font collees &
clouées. , ,
R e g is t r e s m o b il e s ; les regiftres mobiles ou
Amplement les regijlres, font ainfi nommes de rentre
, parce qu’en effet ils gouvernent le vent qui
anime l’orgue.
Çes regiftres font des règles de bois de feuillet
très-fec, Ces règles doivent occuper toute la largeur
que laiffent entre eux les regiftres dormans,
entre deux defquels elles doivent couler facilement.
On colle fous le regiftrç de la peau de mouton
par le côté glabre ; le duvet doit être tourné du
côté de la table du fommier , fur laquelle le regiftre
doit pofer.
Lès fadeurs de Flandres ordinairement ne mettent
point de peau fous les regiftres , mais ils
dreffent fi bien la table du fommier 8c le regiftre,
que l’air ne fauroit trouver entre deux aucun paf-
fage ; cependant, la méthode de les .garnir de
peaii eft préférable : car pour peu que le bois tra--
vaille & fe gauchiffe , le vent s’introduit d’une
Arts 6* Métiers.'Tome IV. Partit 1%
gravure dans une autre ; ce qui produit des cor-
nemens insupportables.
R é pa b ; inftrument des Grecs modernes & des
Arabes, qui le nomment femendsje.
Le répab fe joue avec un archet. Il n’a que deux
cordes, dont l’une eft montée à une tierce majeure
de l’autre. Le pied eft de fer & paffe à travers le corps
dans le manche. Ce corps eft ordinairement une
noix de coco , 8c la table eft une peau tendue
comme celle de nos tambours. On le tient comme
la viole.
R é g u l a t e u r ; dans les jeux d’anches des orgues $
ce fontde petites verges de fil de fer dont la tige
paffe par un trou fait à la noix du tuyau, & par
un autre trou fait à la bague.
R e pe r e s des regijlres du clavecin o u de l ’orgue ;
ce font les efpaces qui renferment les regiftres,
de façon qu’ils foient contenus avec la facilité
d’être tirés ôc pouffés.
R é s e r v o ir d u v e n t ; c’e ft, dans l’o rg u e , la
boîte ou la laie qui renferm e les foupapes 8c le
v e n t qu i viefit des foufflets.
R é so n n a n c e ; prolongement ou réflexion du
fon , foit par les vibrations continuées des cordes
d’un inftrument , foit par les parois d un corps
fonore , foit par la coîl-ifion de Fair renfermé
dans un inftrument à vent.
R e s s o r t s ; c’e ft, dans le fommier de l’orgue,
les pièces qui tiennent les foupapes fermées 8c
appliquées contre les barres du fommier.
Ces refforts font ordinairement de laiton le plus
élaftique que-l’on puiffe trouver; ils ont la forme
d’un U couché fur le côté en cette manière, Cj.
Les deux extrémités de ces-refforts font coudées
en dehors, & font le crochet.
Ces crochets entrent, l’un dans un trou qui eft
à l’extrémité antérieure du trait de feie de la fou-
pape , 8c l’autre .dans un trou diredement oppo.fé
qui eft dans le trait de feie du guide.
R e s so r t s , font aufli les pièces de cuivre Semblablem
ent courbées , qui relèv en t les touches d u
clavier de pédale , 8c les ren v oient contre le deffus
d u clavier.
R e sso r t s du tremblant fort ; il eft fem blable à
ceux des foupapes : fon ufage eft de repouffer la
foupape intérieure du trem blant contre l’o u v ertu re
qu’elle d o it ferm er.
R e s s o r t en boudin du tremblant fort, eft aufli
de laiton, 8c eft employé en hélicoïde ou en vis.
Son ufage eft le même que celui ci-deffus du trem-
• blant fort.
Rétendoir; outil du fadeur d’orgues : c’eft
une pièce de fer plate, de l’épaiffeur d’environ
quatre lignes, qui doit être cintrée 8ç bien arrondie
fur fou champ ou fur fon épaiffeur , tout à l’en-
toitr.
R il e k , R il o ic , R il a ou R il k a ; inftrument
des Ruffes : c’eft une efpèce de vielle.
R q n g g s ou -Po n g o s ; trom pettes ©u p lu tô t