
V O C A B U L A I R E .
_/\xiî>OMatîquf ( lunette ) ; ce terme défigne
une lunette dont les verres font compofés de deux
ou trois couches de diverfe denfitè, pour corriger
l’aberration des rayons qui colorent & défigurent
les objets.
A rdent (miroir) ; c’eft un miroir, foit de métal,
foit de glace , dont la furface eft concave, & qui
a la propriété de réunir, dans un point qu’on
nomme foyer, les rayons du fôleil, & de former,
un cône de lumière ou de feu, auquel les corps
combuftibles s’enflamment, & les corps les plus
durs fe calcinent ou fe vitrifient.
A rdent (v e r r e ) ; c’eft un verre convexe des
deux côtés , qui a la propriété de raflembler les
rayons du foleil en un point qu’on nomme foyer,
& d’enflammer les corps combuftibles qui lui font
oppofés.
Bassin ; infiniment effentiel du lunettier, pour
façonner les verres convexes.
Besicles ; lunettes à deux verres à mettre fur le
n e z p o u r aider les vues foi blés.
Binocle ou T élescope binoculaire ; c’eft
un télefcope par lequel on peut voir les objets]avec
les deux yeux en même temps.
Boule o u Sphère ; infiniment du lunettier. C ’eft
un morceau de cuivre, de fer, ou de métal com-
pofé , coupé en demi - fphère , monté avec du
maftic fur un manche de bois, avec lequel on façonne
les verres concaves.
C a toptrique ; c’eft la partie de l’optique qui
traite des rayons de lumière réfléchis, ou de la
manière dont la vifion fe fait par des rayons qui
ne vont pas immédiatement de l’objet à l’oeil.
C entrer un verre ; c’eft faire enforte que la
plus grande épaiffeur de ce verre fe trouve au centre
de la figure , quand le verre fera travaillé.
C hamp d’une lunette ; c’eft l'efpace que cette
lunette embraffe c’eft- à -dire, ce qu’on voit en
regardant dans la lunette.
C hâsse; les lunettiers appellent ainfi la monture
d ’une lunette, dans laquelle les verres font
cnchâftes.
C on ca ve, furface intérieure qui eft creufe; ce
terme fe dit particulièrement des miroirs & . des
verres optiques.
Les verres concaves font, ou concaves des deux
côtés, qu’on appelle Amplement concaves ; ou concaves
d’un côté & plans de l’autre , qu’on appelle
plans concaves ou concaves plans { ou enfin, concaves
d’un côté & convexes de l’autre.
Les verres concaves ont la propriété de courber
en dehors, & d’écarter les uns des autres les rayons
qui les tràyerfent.
Les miroirs concaves ont un effet contraire aux
verres concaves ; ils réfléchiffent les rayons qu’ils
reçoivent, de manière qu’ils les rapprochent prefque
toujours les uns des autres, & qu’ils les rendent plus
convergens qu’avant l?incidence.
C onserves ; ce font des lunettes à mettre fur
le nez, qui ne doivent point groflir les objets, mais
affoiblir la lumière qui en rejaillit &.qui pourroit
bleffer la vue : c’eft de cette propriété que leur
eft venu le nom de cpnferves.
C onvergent ; ce terme fe dit des rayons ou
des lignes qui tendent à fe rapprocher. Les rayons
convergens font ceux qui, en paffant d’un milieu
dans un autre d’une denfité differente, fe rompent
en s’approchant l’un vers l’autre, tellement que, s’ils
étoient affez prolongés, ils fe rencontreraient dans
un point ou foyer.
C onvexe, furface extérieure d’un corps rond;
ce terme fe dit particulièrement des verres & des
miroirs optiques..
Les verres convexes des deux côtés, s’appellent
lentilles ; s’ils font plans d’un côté & convexes de
l’autre , on les appelle verres plans - convexes ou
convexes-plans ; s’ils font concaves d’un côté &
convexes de l’autre , on les appelle verres convexo-
concaves ou concavo-convexes , félon que la furface
convexe ou concave eft la plus courbe, ou félon
que la furface convexe ou concave eft tournée vers
l’objet.
Cylindrique (miroir); celui dont la furface
réfléchiffante eft cylindrique*
D ébordoir ; eipèce de baffin pour façonner les
verres d’optiques.
D iaphragme ; anneau de métal ou de carton ;
qu’on- place au foyer commun de deux verres de
lunette, pour intercepter les rayons de lumière trop
éloignés de l’axe.
D ioptrique ; c’eft la partie de l’optique qui con-
fidère les effets de la lumière réfraâée, & qui
obferve la route de fes rayons à travers les corps
tranfparens.
D isq u e ; ce terme eft employé, par quelques
auteurs, pour exprimer |a grandeur des verres de
lunettes, & la largeur de leur ouverture.
D ivergent , ce terme fe dit de tout ce qui con-
^ tinué , fe rencontreroit d’un côté en un point com*
’ mun, & de l’aùtre iroit toujours en s’éloignant de
plus en plus. C ’eft en ce fens qu’on dit des rayons
divergeas.
Elliptique (miroir) ; celui dont la furface re*
fléchiffante eft celle d’une fphéroïde elliptique.
Epreuve ( lunette d’ ) ; c’eft une lunette bien
centrée, qui lert à vérifier divers inftrumens.
Foyer ; c’eft le point où les rayons rompus pat
le verre ou la lunette fe réunifient, foit exactement)
foit physiquement,
G r a vo ir ; infiniment avec lequel le lunettier
trace , dans la châffe de la lunette, la rainure ou
le verre doit être placé & retenu.
Lanterne m agiqu e ; machine qui a la propriété
de faire paroître en grand fur une muraille blanche
ou une toile, les figures peintes en petit fur des
morceaux de verre minces.
L e n t il l e ; verre taillé en forme de lentille, épais
dans le milieu, tranchant fur les bords. Il eft convexe
des deux côtés, quelquefois d’un feul & plan
de l’autre ; alors on nomme ce verre plan-convexe.
L o r g n e t t e ; on donne ce nom, ou à une lunette
à un feul verre qu’on tient à la main, ou à une
petite lunette à tuyau compofée de plufieurs verres,
& qu’on tiènt aufli à la main.
Les lunettes à. mettre fur le nez ou les lunettes
à long tuyau, s’appellent Amplement lartettes:
Les lorgnettes s’appellent aufli, par les phyficiens,
.monocles, en ce qu’elles ont la propriété de ne
fervir que pour un feul oeil ; au lieu que les lunettes
ou beficles fervent pour les deux.
Les lorgnettes à un feul verre doivent être formées
d’un verre concave pour les myopes , &
d’un verre convexe pour les presbytes , parce que
l’objet de ces lorgnettes eft de faire voir l’objet
plus diftinélement.
Loupe; on appelle'ainA une lentille à deux
faces convexes , dont les rayons font fort petits.
Cette lentille a la propriété de groflir les objets ;
& elle les groflât d’autant plus que fon foyer, c’eft-
à-dire , que le rayon de fa convexité eft plus
court.
Lunette; inftrument compofé d’un ou de plu-
fiéurs verres, & qui a la propriété de faire voir
diftinélement ce qu’on n’appercevroit que foible-
ment ou point du tout à la vue Ample.
Lunette a tu yaux pour les vues foibles ; ce
font des lunettes ou béficles avec de petits tuyaux
en cône, mis à la pi^ce des verres.
Lunettes colorées, ce font des béficles ou
conferves , dont les verres font colorés en vert
ou d’une autre couleur, pour ménager' les vues
foibles en modérant l’éclat de la lumière.
Lunette d’approche ; inftrument d’optique
qui rapproche la vue des corps éloignés.
Lunette de jalousie ; c’eft une lunette dans
laquelle on voit direâement un objet, en paroif-
fant regarder de côté ; ce qui fe fait au moyen
d’un miroir expofé obliquement dans la boîte
percée à jou r.
Lunettier ; àrtifte qui fait des lunettes, & qui
les vend. Comme ce font à Paris les maîtres miroitiers
qui font les lunettes, ils ont pris de-là là qualité
de maîtres miroitiers-lunettiers. Les marchands
merciers en font aufli quelque commerce ; mais
ils nen fabriquent point.
Ménisques ; verres optiques dont la convexité
cfl d’une moindre fphère que la concavité. •
Meule ; les lunettiers ont des meules de grès
qu’ils tirent de Lorraine, fur lefquelles ils arron-
diflent la circonférence des v e r r e s des lunettes, &
autres ouvrages d’optique.
Microscope ; inftrument d’optique qui fert à
faire voir les objets plus gros qu’ils ne le font de leur
nature.
Il y a des microfcopes Amples, compofés, fo-
laires, d’autres pour les objets opaques, des microfcopes
à réflexion.
Miroirs optiques ; ce font des miroirs autres
que les miroirs plans & ordinaires.
Molettes ou Poignées ; les lunettiers appellent
ainA les morceaux de bois ou de buis , au bout
defquels ils attachent, avec du ciment, les pièces
de verre qu’ils veulent travailler de figure convexe
ou concave.
Monocle ; lorgnette d’un feul verre, dans lequel
on regarde d’un feul oeil. ;
Moules ; cylindres de bois fur lefquels les lunettiers
dreffent les tuyaux des lunettes de longue
vue.
Multiplicateur (miroir); morceau de glace
fur lequel on a fait phifieurs facettes ou cavités ,
dont le côté plan eft étamé, & réfléchit les objets
autant de fois qu’il y a de cavités.
Myope ; ce terme défigne une perfonne qui a la
vue très-courte, & qui ne peut voir les objets à
une certaine diftance que par le moyen d’un verre
concave.
O bjectif ; on appelle ainA le verre d’une lunette
ou d’un microfcope , qui eft tourné vers l’objet.
Oculaire ; on appelle ainA celui des verres
d’une lunette ou d’un microfcope , qui eft tourné
vers l’oeil.
O ptique ; c’eft la fcience de la vifion, ou la
partie de cette fcience qui confidère comment les
rayons de lumière tranfmettent direélement & immédiatement
jufqu’à l’oeil l’image d’un objet.
Optique ; c’eft une machine, une boîte, un
cabinet où l’on voit les objets fous des images
amplifiées & dans l’éloignement, par le moyen
de miroirs & de verres convexes.
Optiques (verres ) ; font des verres convexes
ou concaves , qui peuvent écarter ou réunir les
rayons ; & par le moyen de ces verres, la vue
eft rendue meilleure , ou confervée A elle eft
foible.
O uverture dans les télescopes; c’eft la
quantité plus ou moins grande de furface, que
les verres des télefeopes préfentent aux rayons de
lumière.
Parabolique (miro ir); celui dont la furface
eft celle d’un conoïde parabolique.
Parallatique (lunette); inftrument d’obfer-
vation , compofé d’un axe dirigé vers le pôle du
monde, & d’une lunette qui peut s’incliner fur cet
axe & fuivre le mouvement diurne des aftres ou
le parallèle qu’ils décrivent.
Plan ( verre ou miroir ) ; c’eft un verre ou un
miroir dont la furface eft plate ou unie.
Poignées ou Molette; c’eft un morceau de
bois au bout duquel le lunettier attache, avec du
ciment, les pièces de verre qu’il >•$*«■ veiller.